Interventions sur "souffrance"

124 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Fiat, rapporteure :

J'émets un avis défavorable à cet amendement. Évaluer la loi Claeys-Leonetti n'apportera aucune réponse aux attentes de certains de nos concitoyens en fin de vie. En 2012, la commission de réflexion sur la fin de vie en France a clairement expliqué que, pour répondre à la situation de souffrance existentielle d'une personne qui a conscience de perdre la tête et qui craint l'évolution tragique d'une tumeur cérébrale, alors même qu'elle est encore lucide et qu'elle souhaite accélérer la fin de sa vie, « il faudrait une loi permettant un suicide assisté ou une euthanasie, mais, dans les deux cas, très en amont de la phase terminale de la maladie. » C'est bien parce que la sédation n'est pa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibault Bazin :

Cet article 5 dépénalise la participation des médecins à une euthanasie ou à un suicide assisté. Il revient finalement à banaliser ces deux mesures, ce que nous refusons. Elles sont en effet contraires au très beau serment d'Hippocrate qui dit : « Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement les agonies. Je ne provoquerai jamais la mort délibérément. » Ce sont de très belles paroles. Or les lois actuelles – Leonetti et Claeys-Leonetti – permettent déjà à nos médecins de ne pas prolonger abusivement les agonies. En revanche, l'euthanasie et le suicide assisté provoquent la mort, ce que le serment d'Hippocrate interdit. Il convient donc de supprimer ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Fiat, rapporteure :

Chacun peut interpréter le serment d'Hippocrate dans le sens qui sert au mieux son point de vue. Je pourrais tout aussi bien vous répondre que l'interdiction faite au médecin de provoquer délibérément la mort ne prévaut nullement sur l'impératif commandant au médecin de tout faire pour soulager les souffrances, et que l'euthanasie et l'assistance au suicide peuvent être un moyen de soulager les souffrances et de ne pas prolonger abusivement les agonies. Au-delà de ces arguties, je tiens à souligner qu'aujourd'hui, en France, un certain nombre de médecins s'affranchissent du serment d'Hippocrate pour provoquer délibérément la mort sans que leurs patients en fin de vie l'aient nécessairement demandé. D...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibault Bazin :

...s pharmaciens et les psychologues cliniciens auront obligation de suivre une formation spécifique aux soins palliatifs. » Or, les soins palliatifs sont largement insuffisants dans notre pays. Il n'est pas normal que 20 % seulement des personnes en fin de vie en bénéficient, qu'une inégalité territoriale persiste dans ce domaine et que la formation des médecins aux techniques de soulagement de la souffrance soit négligée. C'est sur ces points essentiels que doit porter l'action du Gouvernement, d'où le rapport qui est demandé par cet amendement, qui nous permettrait d'apporter un éclairage supplémentaire aux travaux des états généraux de la bioéthique.