Interventions sur "souffrance"

30 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Delatte :

...ence ô combien douloureuse de voir des proches, que nous aimons, partir trop tôt. Il n'y a pas d'égalité ou de réelle liberté face à la mort, mais des témoignages intolérables d'une agonie qui a trop duré par défaut d'accompagnement et de soins palliatifs. Nous ne pouvons pas rester insensibles au sort de ceux qui traversent la frontière parce qu'ils n'ont pas obtenu en France de réponse à leurs souffrances, mais faut-il emprunter la voie de l'euthanasie ? Je répondrai par la négative en tant que médecin et aussi par respect pour tous ceux, notamment les bénévoles, qui s'engagent dans la voie des soins palliatifs. Sachez que j'éprouve néanmoins un profond respect pour ceux qui pensent autrement. En France, le cadre juridique a évolué, prévoyant notamment la sédation profonde et continue, dispositi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Mesnier :

Ce débat en dit beaucoup sur notre rapport à la mort, à la vulnérabilité ; et je m'interroge sur sa tenue dans un contexte qui n'aura échappé à personne. La souffrance, l'agonie seraient-elles devenues si insupportables qu'elles en seraient indignes ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Brindeau :

...tal, politique et chacun d'entre nous, représentant de la nation, a vocation à s'y exprimer, à donner son avis et à indiquer son vote. Je note malgré tout que nombreux sont nos collègues médecins qui insistent sur le fait que, d'une part, la loi Claeys-Leonetti n'est pas assez connue, pas assez appliquée, et que les moyens attribués aux unités de soins palliatifs sont insuffisants pour traiter la souffrance de la fin de la vie. Il nous faut le temps pour débattre et celui qu'accorde une journée d'initiative parlementaire ne suffit pas.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLiliana Tanguy :

...ion est un pas que je ne peux pas franchir : en conscience, en tant que législateur, je n'assume pas d'autoriser autrui à donner la mort. Je suis pour le respect de la vie et la nécessité de soulager celui qui souffre. C'est précisément ce que permet la loi Claeys-Leonetti qui, si elle était mieux appliquée, permettrait l'accès aux soins palliatifs qui accompagnent la fin de vie en allégeant les souffrances – ce qui, en vertu du serment d'Hippocrate, est un devoir médical. Le médecin est celui qui soigne et non pas celui qui met fin à la vie d'autrui. C'est pourquoi je suis opposée à ce texte et à son article 1er : je suis pour l'accompagnement – par les soins palliatifs, par la sédation profonde – du malade en fin de vie, dans la dignité, en lui épargnant les souffrances, mais sans lui donner la m...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Laure Blin :

...t et à qui elles donnent elles aussi de l'amour. D'autres professionnels des soins palliatifs nous ont expliqué que le faible taux d'encadrement dans ces structures nourrit le souhait des malades d'en finir. C'est donc à nous qu'il incombe d'avoir la volonté politique de donner les moyens budgétaires et financiers nécessaires pour garantir une parfaite adéquation entre les soins palliatifs et la souffrance des personnes en fin de vie.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBlandine Brocard :

...ait peur. Mais la peur de la mort ne constitue-t-elle pas un des piliers ontologiques de la condition humaine, qui est mortelle ? Alors faisons preuve, fondamentalement, d'humilité, face à la vie comme face à la mort. Oui, nous tous ici, bien portants, nous avons peur, à tel point que je me demande si cette proposition de loi n'est pas, finalement, un texte de la peur et de la colère – face à la souffrance de ceux qu'on aime et qu'on chérit au plus profond de nous, face à notre propre agonie et à notre propre finitude, face à un désespoir sans fond. C'est ô combien compréhensible. Mais le tragique de la fin de notre vie ne peut être gommé ni nié, même si les drames qui nous heurtent imposent évidemment un immense respect. Ce texte, selon moi, n'est pas la bonne réponse. Nous avons peur de notre pr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexandra Louis :

... de cet hémicycle, car la question de l'euthanasie ou du suicide assisté s'accompagne d'innombrables autres problèmes éthiques auxquelles nous sommes, je le pense, bien loin d'avoir répondu. Je crois que les conditions de ce débat ne sont pas réunies, dans une période si compliquée, où notre société tout entière est mobilisée pour lutter contre une épidémie qui suscite beaucoup d'angoisses et de souffrances. Qu'on soit pour ou contre ce texte, nous sommes toutes et tous sensibles à la souffrance humaine et disposés à tout faire pour la limiter. Je ne sais pas si la mort vient au secours de la souffrance et de la dignité, mais je crois que l'accompagnement des personnes en souffrance et de leurs proches est une priorité, et je suis toujours frappée et émue des témoignages de ceux qui ont traversé ce...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle de Vaucouleurs :

... soignants sont insuffisamment formés, la prise en charge des malades en fin de vie connaît fréquemment des retards, et peu de directives anticipées sont rédigées. Pourtant, lorsque le patient y a accès de manière satisfaisante, les soins prodigués, qui ne se résument pas à la sédation profonde et continue, permettent de répondre à 99 % des demandes d'accompagnement de fin de vie. Si toutes les souffrances méritent de trouver une solution, l'urgence aujourd'hui est de permettre aux 70 % de personnes qui n'ont pas accès aux soins palliatifs d'en bénéficier. Certes, nous devons nous interroger sur les réponses à apporter à ceux dont les souffrances, mais la priorité est de garantir l'accès aux soins palliatifs avant d'envisager toute évolution législative en ce domaine. Dans le cas contraire, la seu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoachim Son-Forget :

...'allongement des délais légaux d'accès à l'IVG au début du stade foetal tandis que dans une autre pétition, signée par de nombreuses stars du show-business, on demandait la légalisation de l'euthanasie, du suicide assisté. Puis, aujourd'hui, au moment où nous nous battons pour éviter que les plus faibles d'entre nous soient victimes de l'épidémie en cours, on nous dit qu'il faudrait achever leurs souffrances. J'évoquerai une autre coïncidence, un peu malheureuse – même si le choix de cette date n'est évidemment pas délibéré. C'est aujourd'hui Yom HaShoah, journée de commémoration de la Shoah.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoachim Son-Forget :

J'ai choisi la médecine par vocation, et même en imaginant la souffrance de l'autre, une souffrance qui le plus souvent paraît insupportable à nos yeux, je ne suis pas prêt à donner la mort. Monsieur Falorni, vous entretenez une illusion en prétendant qu'une personne qui consent à être achevée par autrui accomplit un acte de liberté. En tant que médecin, je ne suis pas prêt à vous suivre.