Interventions sur "sucre"

50 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

Une réflexion globale sur la filière sucre est nécessaire. Il est donc faux de dire que si nous n'autorisons pas de nouveau l'usage des néonicotinoïdes, nous n'aurons plus de sucre français pour sucrer notre café ou notre yaourt. Deuxièmement, vous faites souvent appel au courage, monsieur le rapporteur, mais avez-vous le courage de dire aux agriculteurs que des résistances de plus en plus fortes aux néonicotinoïdes se développent, et qu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHubert Wulfranc :

L'amendement demande la production, par le Gouvernement, d'un rapport au Parlement sur la situation de la filière sucre aux niveaux mondial, européen et national. Comme cela a été esquissé dans les débats, le fond de cette problématique, au-delà même de l'aléa, certes tangible, de la jaunisse de la betterave, est l'évolution de la filière sucre depuis 2017. Il nous semble indispensable qu'un plan de filière, permettant d'anticiper les difficultés et d'apporter des réponses économiques et sociales aux planteurs et...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégory Besson-Moreau, rapporteur de la commission des affaires économiques :

...is ans. Avis défavorable. Madame Panot, vous avez évoqué le courage de dire la vérité aux agriculteurs ; mais nous n'avons pas besoin de la leur dire, ils savent déjà, ils sont conscients de la difficulté dans laquelle ils se trouvent. Parce qu'ils le savent, ils veulent trouver des solutions alternatives et participer, comme tout le monde, à la transition agroécologique. Si vous n'aidez pas les sucreries à produire à un niveau normal, elles fermeront.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégory Besson-Moreau, rapporteur de la commission des affaires économiques :

Si les sucreries ferment, plus personne ne plantera de betterave. Et vous irez chercher toute seule la transition écologique et les alternatives, parce que plus personne ne sera là pour les utiliser.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

... pour le glyphosate et le chlordécone, pour lesquels des dérogations d'un, deux ou trois ans avaient été données. La France s'était montrée exemplaire et avait été mondialement saluée pour avoir interdit les néonicotinoïdes : nous allons revenir sur cette interdiction, alors que le pas le plus difficile avait été accompli. Monsieur le rapporteur, vous me dites que je serai toute seule et que les sucreries fermeront. Pour commencer, les sucreries ferment déjà, comme celle de Toury, dans laquelle les salariés avaient travaillé pendant le confinement pour produire du gel hydroalcoolique. Surtout, 80 % de la biomasse des insectes a disparu en trente ans. Que va-t-il se passer dans trois ans ? Les producteurs de betteraves vous diront qu'ils ne peuvent pas s'en sortir et qu'il faut continuer avec ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDelphine Batho :

Un avant-projet de loi prévoyait d'abroger l'interdiction ; il a été bloqué par Nicolas Hulot. J'ai effectivement assisté aux auditions. Quand l'Association interprofessionnelle de la betterave et du sucre – AIBS – s'est entendu demander ce qu'elle avait fait pour préparer l'interdiction, puisqu'elle en avait eu le temps entre 2018 et 2020, elle a répondu qu'elle avait attendu le sulfoxaflor. Ils attendaient l'autorisation d'un nouveau néonicotinoïde pour remplacer les néonicotinoïdes.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Descrozaille :

La filière betterave n'a pas adopté la bonne stratégie ; elle s'est mal préparée à la fin des quotas : il faut donc la punir ? Je ne comprends pas qu'on s'interdise de créer une situation d'exception. Faisons un peu de politique fiction, et imaginons-nous dans deux ans – je ne sais pas qui sera encore ici, mais supposons la continuité de la représentation du peuple souverain. Une usine de sucre tourne au mieux 120 jours par an, et doit être saturée au moins 110 jours.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Descrozaille :

En deux ans, nous sommes passés de 480 000 hectares à 423 000 ; le prix de la tonne de sucre est passé de 500 à 300 euros, celui de la tonne de betterave de 30 à 23 euros.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Descrozaille :

...le a été mal anticipée, j'en conviens – je dis simplement que la filière ne mérite pas qu'on la punisse. Un agriculteur consacre en moyenne 16 hectares à la betterave, c'est-à-dire qu'il a bien d'autres cultures – la betterave participe toujours à des rotations culturales, allant parfois jusqu'à six spéculations. Il constate que le prix a chuté de 30 à 23 euros par tonne en deux ans ; le prix du sucre est passé de 500 à 300 euros par tonne : il présume que l'industriel ne payera pas beaucoup plus cher. En plus, il risque une baisse du rendement allant de 10 à 60 %. Il va arrêter la culture de la betterave. L'ensemble des microdécisions individuelles des agriculteurs impliqueront pour l'outil industriel un manque de plusieurs millions de tonnes de betteraves. Si nous ne faisons rien, nous risq...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme :

mais en outre nous sommes cohérents : nous répétons depuis trois ans à la fois qu'il ne faut pas de diméthoate sur les cerises et qu'il faut instaurer un protectionnisme solidaire. C'est pareil pour le sucre ! Nous faisons preuve de constance et nous proposons des solutions ; nous ne nions pas qu'avec l'interdiction du diméthoate, nous livrons les producteurs de cerises français à un dumping environnemental ouvert à tous les vents d'Europe. S'il vous plaît, soyez attentif à nos propos et respectueux de nos arguments et de nos collègues.