Interventions sur "terrorisme"

1288 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRaphaël Gauvain, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Avis défavorable car, à mon avis, cet amendement est satisfait. Il existe, au sein du parquet, une section spécialisée dans la lutte contre le terrorisme. Au niveau de la magistrature assise, des chambres spécialisées traitent uniquement des délits commis en matière de terrorisme, et la cour d'assises spéciale, réformée en février 2017, est composée de juges spécialisés. La structure que vous souhaitez créer, et que vous nommez « cour de sûreté antiterroriste », existe déjà dans notre droit.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRaphaël Schellenberger :

Une nouvelle fois, nous constatons le manque d'ambition de ce texte. Loin de tout populisme ou de toute démagogie, nous vous proposons des mesures très concrètes pour lutter efficacement contre la menace terroriste, notre collègue Guillaume Larrivé l'a très bien expliqué. Quel manque d'ambition dans ce projet de loi ! Pour lutter contre le terrorisme, vient d'être voté le principe de visites à domicile simplement calquées sur le modèle de celles de l'URSSAF ou de la DGCCRF ! Et à présent, vous refusez la création d'un parquet spécialisé dans la lutte contre le terrorisme alors qu'il en existe un pour s'occuper des infractions financières. Cela n'en vaut-il donc pas la peine ? Certes, les infractions financières, qui entachent la vie politiqu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Boyer :

Nos points de vue diffèrent fondamentalement. Nous, nous souhaitons qu'une personne suspectée puisse être placée en garde à vue le plus longtemps possible, afin que tous les moyens d'investigation soient mis en oeuvre. Je le répète, on ne fait pas la guerre avec les moyens de la paix. Or nous sommes en guerre contre le terrorisme, et nous examinons un texte visant à protéger les Français et à lutter contre le terrorisme. Il ne s'agit pas de lutter contre des violences ordinaires mais de protéger les Français au maximum. Dans un souci de rationalisation de l'emploi du temps et des moyens, toujours sous le contrôle de la justice, nous souhaitons que cet amendement soit adopté par l'Assemblée.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Marleix :

Cet amendement concerne le régime de la garde à vue en matière de terrorisme, qui obéit aujourd'hui à des règles particulières puisque la garde à vue peut être prolongée jusqu'à six jours – cent quarante-quatre heures précisément – , sur décision du juge des libertés et de la détention. Malheureusement, au terme de ces six jours, tous les éléments qui pourraient permettre au juge d'instruction de requérir la détention provisoire n'ont pas été forcément réunis. Compte ten...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRaphaël Gauvain, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Avis défavorable. Je vous apporterai une simple réponse opérationnelle, sans citer la jurisprudence du Conseil constitutionnel. Nous avons auditionné le procureur de la République près le TGI de Paris, M. Molins, ainsi que des représentants de la DGSI : personne, ne s'est plaint que la durée possible de la garde à vue en matière de terrorisme serait insuffisante. Par expérience, je sais que la plupart du temps, les policiers ne vont pas au bout de ces gardes à vue, les personnes étant déférées bien avant l'expiration du délai légal. Il est faux de prétendre qu'au bout de six jours de garde à vue, les personnes sont relâchées. Elles sont déférées devant un juge d'instruction, à Paris, mises en examen et placées en détention provisoire....

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexandra Louis :

Nous sommes ici pour faire respecter l'État de droit et pour trouver le juste équilibre entre la protection de nos libertés fondamentales et l'efficacité dans la lutte contre le terrorisme. Sur ces bancs, nous avons tous à coeur de lutter contre le terrorisme. Mais il faut faire attention au piège que nous tendent les terroristes. Vous tombez dans ce piège-là…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Vanceunebrock :

Le but de cet amendement est de permettre une conservation des données sur la durée totale d'un éventuel procès afin de s'assurer d'une efficacité maximale dans la poursuite judiciaire des individus poursuivis pour des actes de terrorisme. N'oublions pas qu'il s'agit ici d'une personne entrant dans la définition de l'article L. 228-1, et non d'un individu coupable d'un simple vol à l'étalage, ce qui justifie de conserver ces données plus longtemps.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilbert Collard :

...divers incidents dont la presse, en particulier judiciaire, s'est fait l'écho, que ces instruments de déradicalisation auraient souvent dû être eux-mêmes déradicalisés. Quand ils n'ont pas échoué dans leur travail, ils ont fait la preuve de leur extraordinaire faculté à pomper des subventions. Nous avons tous en mémoire ces fameux faits divers. Nous devons écarter du champ de la lutte contre le terrorisme ces structures dites de déradicalisation dont nous savons tous que, malheureusement, elles ont été un échec. Nous proposons donc de supprimer cet article afin de dégadgétiser ce projet de loi.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Boyer :

...s antiterroristes. D'abord, Laurence Le Vert, qui estime que la surveillance électronique est un outil faillible, les personnes pouvant partir sans que l'on s'en aperçoive. Selon elle, la détention s'avère bien plus indiquée pour les personnes qu'on estime dangereuses. Ensuite, Marc Trévidic, qui a exploré ce sujet pendant de nombreuses années, déclare que les juges d'instruction en matière d'antiterrorisme sont logés à la même enseigne que leurs collègues. Ils ont deux outils en tout et pour tout à leur disposition : la prison ou le contrôle judiciaire de base. Autrement dit le trafiquant de shit et le terroriste font l'objet du même traitement. Il faudrait, selon lui, éventuellement, des centres où les terroristes seraient très encadrés.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Boyer :

J'entends que la question a déjà été discutée et a fait l'objet d'une évolution. Mais, si nous sommes réunis ce soir dans le cadre d'un texte relatif à la sécurité intérieure et au terrorisme, c'est pour aller plus loin et protéger davantage les Français. Je me permets de vous rappeler, mes chers collègues, l'émoi qu'a suscité l'aménagement des conditions de détention de Salah Abdeslam. Il est important aujourd'hui d'aller plus loin et d'exclure les terroristes du bénéfice des dispositifs d'aménagement de peine.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Bilde :

Cet amendement permet d'empêcher qu'une personne condamnée pour acte de terrorisme bénéficie de crédits de réduction de peine. La condamnation pour acte de terrorisme ne doit pas être assimilée à une condamnation ordinaire. Les Français ne comprendraient pas que des islamistes, condamnés pour terrorisme, puissent bénéficier en prison de réductions de peines sous prétexte d'un comportement de bonne tenue. Un terroriste est un terroriste. Il doit donc effectuer toute sa peine, r...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaConstance Le Grip :

...ement dangereux, il ne semble pas indécent d'envisager un régime spécial d'exécution des peines. Nous proposons donc que les condamnés pour infraction terroriste ne puissent bénéficier d'une mesure de libération conditionnelle que si la durée de la peine accomplie est au moins égale au double de la durée de la peine restant à subir. On le sait, les détenus radicalisés condamnés pour des faits de terrorisme présentent un risque important de récidive. Dans leur cas, la peine de prison doit jouer un rôle de neutralisation. Un régime spécial limitant les mesures de libération conditionnelle à cette période précise nous semblerait protecteur. Il y a quelques instants, nous avons plaidé pour un régime de garde à vue qui pourrait durer jusqu'à trente jours, sur le modèle du système britannique. Cette foi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLudovic Pajot :

Cet amendement tend à proposer la création d'une Cour de sûreté de l'État. À acte de guerre, il faut une juridiction d'exception. Les infractions liées au terrorisme ne relèvent pas de la délinquance classique : elles constituent des actes de guerre de la part de groupes qui agissent pour des motifs idéologiques contre la France et les Français. La nature comme la spécificité de la menace justifient que ces infractions soient confiées à des magistrats spécialisés et qu'elles fassent l'objet d'un traitement procédural et pénal adapté. Notre proposition est h...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Chenu :

...ôles opérés sur les carrières d'agents qui relèvent du domaine de la sécurité ou de la défense. On a bien vu au cours des mois derniers qu'un certain nombre de domaines, à commencer par la sécurité et la défense, semblaient être minés par des gens qui se radicalisaient. Cet amendement a donc pour objet de renforcer le contrôle opéré sur ces professions, sur les groupes susceptibles d'être liés au terrorisme ou à une idéologie qui le justifierait.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Chenu :

...oin. Nous croyons nécessaire de créer une mission d'évaluation. Sur ce sujet, le Gouvernement va contre l'avis des Français qui, en majorité, comme le montrent toutes les études d'opinion, ne souhaitent pas sortir de l'état d'urgence. C'est pourquoi nous leur devons une telle mission. D'autre part, le Président de la République a longtemps prétendu qu'il n'avait pas de projet de lutte contre le terrorisme. Il sera donc utile de savoir si les mesures votées par notre Assemblée produisent des effets. Enfin, madame la ministre, vous nous avez parlé de votre souci d'efficacité et de votre désir de poursuivre le travail avec les associations de déradicalisation. Une mission d'évaluation nous fournira rapidement des résultats objectifs sur les mesures du projet de loi et sur l'efficacité de ces associa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Lagarde :

Or, comment qualifier juridiquement l'islamisme radical ? D'abord, ce serait absurde, car si nous rencontrons aujourd'hui un problème avec cette idéologie, nous pourrons être confrontés demain à d'autres formes de terrorisme peut-être même pas nécessairement liées aux religions, mais par exemple à une idéologie politique. La loi que nous élaborons est faite pour lutter contre toutes formes de dérives attentatoires à nos libertés et à nos valeurs. Je n'ai aucun problème, monsieur, pour dénoncer l'islamisme radical, mais devant un tribunal, la valeur juridique de cette notion serait nulle et il serait sans doute stupi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Dussopt :

Nous rejetterons, nous aussi, l'amendement de suppression. Le caractère expérimental, provisoire des dispositions contenues dans les articles 3 et 4, voté par le Sénat, nous semble pertinent. Il permettra une évaluation, comme l'a souligné le rapporteur. Même si ces mesures sont partielles, et limitées à la prévention du terrorisme, elles s'inspirent de celles que prévoit l'état d'urgence, qu'elles transposent dans le droit commun. Il est donc utile de leur conserver un caractère expérimental, puisque nous construisons, en matière de droit, un dispositif exceptionnel, extraordinaire. En outre, je vois un intérêt majeur à l'existence d'une clause de revoyure non en 2021, mais en 2020, puisque la commission a adopté notre am...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Larrivé :

...Républicains ne votera pas l'amendement de suppression. Dès lors qu'il est question de la sécurité et des libertés, il est sain de prévoir des clauses de rendez-vous devant le Parlement. C'est notre office, à nous autres députés, que d'évaluer la loi que nous votons, particulièrement sur ces sujets. Le principe n'est d'ailleurs pas nouveau. La loi du 23 janvier 2006 relative à la lutte contre le terrorisme, votée à l'initiative de Nicolas Sarkozy, alors ministre d'État, ministre de l'intérieur, comportait beaucoup de clauses de rendez-vous. Il est raisonnable de les maintenir. La plupart des amendements que nous présentons sont eux-mêmes soumis à une clause de rendez-vous en 2018. La logique de notre groupe consiste à proposer une prolongation de l'état d'urgence, c'est-à-dire d'un état du droit d...