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Par cet article, vous entendez réviser les épreuves classantes nationale. La procédure d'affectation se ferait sur une nouvelle évaluation, dont les résultats par subdivision territoriale et par spécialité se fonderaient sur des épreuves plus diversifiées, le parcours de formation ainsi que le projet professionnel de l'étudiant. Cette évaluation conditionnerait ensuite l'affectation en troisième cycle. Pour mettre en place ces mesures, vous renvoyez à de nombreux décrets, ce qui rend difficile l'examen approfondi d'un tel article. Si nous saluons la fin des fameuses ECN, souvent traumatisantes pour nos étudiants, si nous ne pouvons que cautionner le fait de prendre en compte le projet professionnel de l'étudiant, un souci subsiste : comment se prémunir du risque d'arbitraire ? Les critères d...
Avis défavorable. Votre amendement tend à ne tenir compte, dans le mode d'accès au troisième cycle, que des seuls besoins territoriaux. C'est nécessaire, bien sûr, mais il ne faut pas oublier les connaissances, les compétences et le parcours professionnel de l'étudiant.
C'est vrai, les ministres l'ont d'ailleurs répété, les stages en ambulatoire sont indispensables – un amendement sera déposé à ce sujet : toutefois, la rédaction de votre amendement laisse entendre qu'il suffirait d'avoir suivi un stage en libéral en deuxième cycle pour passer en troisième cycle, ce qui n'est pas souhaitable. Avis défavorable.
Elle aurait présenté un véritable risque si elle avait concerné les étudiants de troisième cycle, mais elle concerne essentiellement les étudiants de deuxième cycle, qu'il s'agit d'inciter à découvrir la pratique de la médecine en zone sous-dense. J'ai été assez étonnée d'entendre ma collègue dire que l'article contient les prémices de la coercition. Fort heureusement, les étudiants auront encore devant eux tout leur internat de troisième cycle, qu'ils pourront effectuer dans un centre hosp...
...i dureront entre six mois et un an, pourront être effectués en zone sous-dense ou en zone normale. Je le répète, nous devons laisser aux étudiants la liberté d'aller là où les stages sont possibles, et non les obliger à aller à tel ou tel endroit. Imaginez enfin qu'un étudiant en fin de deuxième cycle n'ait pas satisfait à son obligation de stage en zone sous-dense : il ne pourrait pas entrer en troisième cycle ! La pénalité pour les étudiants serait terrible. C'est pourquoi il faut absolument supprimer cette obligation d'effectuer un stage en zone sous-dense et laisser aux doyens des facultés de médecine et aux maîtres de stage la liberté de s'organiser.
Je le répète, ce stage obligatoire en zone sous-dense n'est pas réalisable. Il faudrait qu'un nombre suffisant de médecins soient capables d'accueillir ces jeunes, qui sont même des tout jeunes n'ayant suivi qu'une ou deux années de formation et qui n'ont donc pas encore la compétence nécessaire pour profiter vraiment de ce stage en médecine générale. Il existe des stages de troisième cycle, dont un prochain amendement vise justement à évaluer la couverture des zones sous-denses. Enfin, ne mettons pas la pression sur des médecins volontaires pour devenir maîtres de stage, alors qu'ils exercent déjà une activité professionnelle assez intense, en leur imposant de suivre des jeunes qui leur demanderont beaucoup plus d'attention que des étudiants de troisième cycle mieux formés. Cette d...
Il précise que les épreuves d'admission en troisième cycle des études de médecine, notamment à l'oral, doivent garantir une équité de traitement entre les étudiants. Les universités ne doivent pas favoriser leurs étudiants. J'ai le souvenir d'épreuves locales d'internat où, le parcours du candidat étant connu, les questions se trouvaient adaptées. Il faut donc garantir l'anonymat de l'université de provenance de l'étudiant, sans quoi les universités che...
Il vise à encourager la réalisation de stages hors établissement hospitalier public. Les étudiants stagiaires à l'hôpital sont de plus en plus nombreux à évoquer des difficultés, en raison du manque de formation des tuteurs et des conditions de travail dégradées de ces derniers, qui rendent d'autant plus difficile l'encadrement d'étudiants. La plupart des étudiants de troisième cycle effectuent leurs différents stages dans le secteur hospitalier. La fin du numerus clausus, ou sa limitation, en provoquant un afflux supplémentaire d'étudiants dans les hôpitaux, risque d'aggraver les difficultés d'encadrement existantes. Pourtant, les étudiants ont la possibilité de réaliser leur stage en dehors d'un établissement public, mais ils sont trop peu nombreux à choisir cette option. ...
...e, et, d'autre part, d'attirer et de fidéliser des praticiens en vue d'une installation à long terme. Cet amendement a pour objet de réduire les fortes disparités territoriales que nous connaissons et qui mettent à mal l'égalité d'accès aux soins pour nos concitoyens. Il vise donc à répartir de manière plus équilibrée sur l'ensemble des territoires les postes ouverts aux étudiants de médecine en troisième cycle.
Pour être élue d'une région dans laquelle cette question se pose régulièrement, je comprends l'intention de votre amendement. La répartition des postes à l'entrée dans le troisième cycle fait l'objet de discussions entre l'université, l'agence régionale de santé et la CRSA, dans lesquelles les besoins des territoires et des spécialités sont pris en considération. Je proposerai un amendement assignant l'objectif d'une réduction de l'inadéquation entre le nombre de postes proposés aux étudiants de troisième cycle et le nombre de postes effectivement pourvus – actuellement, pour 25...
La répartition du nombre d'internes par spécialité à l'entrée du troisième cycle dans les régions est arrêtée par l'ARS et l'université en fonction des besoins territoriaux. Votre amendement me semble donc satisfait. J'abonde dans votre sens : dans de nombreuses régions, l'enjeu pour les années qui viennent sera de former des médecins généralistes en plus grand nombre. Avis défavorable.
L'ouverture des postes de troisième cycle est un moment particulièrement important dans le cursus des études médicales. Il importe de prendre alors en considération les capacités de formation des universités et les besoins de santé des territoires, en médecine générale et en médecine spécialisée. Pour déterminer ces besoins, quoi de plus logique que de le faire en concertation avec les représentants de la profession médicale dans le terr...
J'émets un avis défavorable car votre amendement est satisfait. Les modalités d'accès au troisième cycle font l'objet d'une discussion entre les ARS, les universités et la CRSA. Or cette dernière comprend notamment des représentants des professionnels, des collectivités et des associations d'usagers – je vous renvoie aux débats que nous avons eus hier à ce sujet.
...ser les modalités d'affectation des étudiants dans les collectivités régies par l'article 73 de la Constitution, en conférant une priorité aux étudiants qui y ont effectué leur premier cycle. Cette affectation prioritaire serait une option ouverte à ceux qui le souhaitent. Elle n'aurait donc aucun caractère automatique ni obligatoire. Elle s'inscrirait dans la logique de la réforme de l'accès au troisième cycle, qui vise à tenir davantage compte du parcours, du profil, des compétences et du projet des étudiants. Il n'existe pas encore d'études de médecine complètes dans les collectivités concernées. Les étudiants sont donc obligés de partir effectuer leur deuxième cycle ailleurs, ce qui réduit de fait leurs chances d'exercer la spécialité de leur choix dans leur région d'origine. Pourtant, ces collecti...
L'amendement vise à réduire le taux d'inadéquation des postes proposés à l'entrée du troisième cycle. Par exemple, en 2018, 300 postes n'ont pas été pourvus en France, le nombre de ces postes étant supérieur au nombre d'internes. Dans la région Centre, qui proposait 234 postes, le taux d'inadéquation a atteint 10 %, de sorte que 20 internes n'ont pas opté pour notre région, laquelle connaît la plus faible démographie médicale. Il est essentiel de réduire ce taux d'inadéquation. On augmentera ain...
Il propose qu'une formation théorique sur des notions de comptabilité, de fiscalité et de ressources humaines soit dispensée aux étudiants au cours de leur troisième cycle de médecine. Les modalités de gestion d'un cabinet médical sont devenues complexes et peuvent effrayer les futurs médecins, qui, durant leur cursus, n'ont pas été confrontés à cette gestion administrative. De nombreux étudiants demandent d'ailleurs à recevoir une formation théorique succincte permettant de mieux appréhender ces sujets et de démystifier l'installation en cabinet. Cette formation f...
Il vise à promouvoir les stages en médecine libérale à l'issue du troisième cycle des études de médecine. Comme l'a indiqué tout à l'heure Mme la ministre des solidarités et de la santé, la plupart des stages effectués en médecine libérale le sont en médecine générale, alors que peu le sont dans des spécialités. Cela découle de l'existence de commissions de subdivision, qui décident de la répartition des stages entre l'hôpital et la médecine libérale : en raison de la faible r...
Les étudiants en troisième cycle de médecine sont amenés à réaliser des stages dans divers services hospitaliers ou en ambulatoire. Tous n'ont pas la possibilité de faire leur stage au sein d'associations de soins non programmés et de permanences de soins ambulatoires – les PDSA – , ce qui est regrettable, notamment dans le contexte global de pénurie de professionnels de santé. Comme je l'ai rappelé dans mes interventions précé...