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… , ensuite parce que vous apportez un peu de liberté aux universités. Mais il eût fallu aller beaucoup plus loin en laissant celles qui le souhaitent sélectionner leurs étudiants, et même les sélectionner de la manière qu'elles veulent. Il eût fallu accroître très largement l'autonomie financière des établissements afin qu'ils puissent gérer contrats, assistance administrative et activités avec une entière liberté. Il eût fallu arrêter avec la marotte du pourcen...
Un autre sujet n'est pas abordé dans ce texte, qui constitue pourtant une lame de fond dans les injustices subies par nos étudiants à l'université. Je veux parler du terrorisme intellectuel. Il est urgent que les responsables de l'enseignement supérieur s'attaquent aux chapelles, aux sectes idéologiques en tous genres qui s'arrangent dans les contrats doctoraux, qui discriminent en raison des idées politiques supposées de leurs étudiants.
...diantes sans aucune garantie de transparence, ce qui fait courir un risque de clientélisme. » Notons cependant quelques belles initiatives dans votre texte : l'article 5 constitue ainsi une avancée mais il nous faudra demeurer attentif aux décrets. Si la possibilité offerte aux étudiants de s'aguerrir à l'extérieur du cadre universitaire est une inclination intelligente, reste à voir comment les universités mettront en place des dispositifs. La suppression du régime spécial de Sécurité sociale des étudiants sera une autre évolution. Je crois que nous avons tous croisé de ces étudiants perdus dans les couloirs des administrations cherchant à faire évoluer leur statut. Par ailleurs, les mutuelles étudiantes et leur coloration politique n'en finissaient pas d'idéologiser certaines aides. J'espère que...
Monsieur le président, madame la ministre, monsieur le président de la commission, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, cette réforme de l'accès à l'enseignement supérieur que d'autres gouvernements ont soutenue avant de l'abandonner, que tous ont envisagée sans avoir le courage de la mener, cette réforme nécessaire que depuis trente ans le choc démographique et le taux d'échec à l'université rendaient urgente, cette réforme, nous la faisons !
...une récente tribune publiée dans Le Monde. C'est l'incapacité du politique à définir et à assumer ses choix et non un dysfonctionnement du logiciel qui a conduit aux difficultés que l'on a connues cet été et, au-delà, à ce taux d'échec en licence qui est une honte pour notre pays. Certains, sur les bancs de cette assemblée, nous accusent de mettre en oeuvre une forme de sélection à l'entrée de l'université. À ceux-là, je répondrai que cette sélection, elle existe déjà et que ce que nous voulons faire, au contraire, c'est en corriger les effets néfastes. Quels sont les critères retenus aujourd'hui pour départager les candidats à une formation ? L'ordre des voeux, la situation géographique et familiale, et, en dernier lieu, le tirage au sort. Le voilà, l'arbitraire ! La voilà, la sélection ! En outr...
...té universitaires, la constitution de dix centres de santé supplémentaires – dont le nombre passera de 24 à 34 d'ici à 2019 – et la création d'une conférence de prévention étudiante qui sera chargée de recenser les actions prioritaires et de suivre l'état de santé des étudiants sont autant de points importants. J'ajoute que cette conférence de prévention étudiante associera des représentants de l'université, des étudiants et de l'assurance maladie.
… à l'université : il s'agirait d'en fermer les portes à un certain nombre d'étudiants en permettant aux établissements de les sélectionner…
...re sa vie, à trouver sa voie d'adulte indépendant. L'enseignement supérieur constitue un facteur important de croissance et de développement d'un pays. Si les jeunes font des efforts, c'est qu'ils ont l'espoir, grâce aux études, de grandir en tant que personnes et d'avoir de meilleures chances pour l'avenir. Il est vrai que notre système a montré ses limites, car les procédures d'affectation à l'université ou les méthodes d'enseignement n'étaient pas conçues pour l'afflux d'étudiants dans l'enseignement supérieur que nous connaissons depuis plusieurs années. Les inscriptions ont été multipliées par huit en cinquante ans, passant de 310 000 étudiants en 1960 à 2,6 millions en 2017. Ainsi, ce sont 50 000 bacheliers de plus qui entrent dans l'enseignement supérieur chaque année, et cette évolution per...
... dans une famille ouvrière. Ils ne sont qu'un sur dix parmi les étudiants. Alors que 17,5 % des enfants ont des parents cadres supérieurs, ils représentent 30 % des étudiants. Les sociologues nous alertent depuis des décennies sur le constat de la reproduction sociale, pour citer Pierre Bourdieu. Pourtant, la première mesure que vous prenez à votre arrivée au ministère est de mettre en place à l'université une sélection qui ne dit pas son nom.
...s sur les bancs de la faculté. Face à cette évolution, les pouvoirs publics ont le devoir de s'adapter à la situation. Les moyens et les infrastructures d'aujourd'hui ne permettront pas d'accueillir les quelque 30 000 étudiants supplémentaires chaque année, tout en assurant un enseignement supérieur de qualité. Il faudra bien qu'un jour votre ministère prenne conscience que les moyens alloués à l'université doivent être corrélés à l'augmentation du nombre d'étudiants. Vous ne semblez pas avoir pris la mesure de la situation. La politique d'austérité que vous menez participe pleinement à la réussite de la stratégie de Lisbonne. Cette logique entrepreneuriale, soumise aux injonctions libérales, répond au Livre blanc du Conseil européen de mars 2000. Votre « plan étudiants » se calque sur un modèle d'...
Pour être conforme à l'esprit du Conseil national de la Résistance et au bloc de constitutionnalité de notre hiérarchie des normes, l'université devrait être gratuite. Le Préambule de 1946 prévoit la gratuité de l'enseignement public à tous les niveaux. L'accès à l'enseignement supérieur doit être le plus large possible pour permettre l'émancipation par le savoir du plus grand nombre. La sélection existe aujourd'hui au sein des établissements d'enseignement supérieur. Elle est conditionnée à l'acquisition de compétences, validée par le c...
Madame la présidente, madame la ministre, monsieur le rapporteur, chers collègues, ce projet de loi, sous couvert de mettre fin à l'arbitraire du tirage au sort, ce dont nous pouvons nous féliciter, propose en réalité d'en finir avec un principe essentiel, celui de l'absence de sélection à l'entrée de l'université. Le Gouvernement, en affirmant qu'aucune autre solution n'est possible, baisse donc les bras, face à l'augmentation du nombre d'étudiants et à l'échec de beaucoup d'entre eux en première année. Nous aurions préféré que vous engagiez une bataille de longue haleine dès aujourd'hui, pour vous battre avec acharnement et permettre à chacun d'étudier les matières qu'il souhaite, de construire son pro...