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Le groupe La République en marche vous félicite pour votre présidence passée et pour la présentation de votre candidature au prochain mandat. Dès votre prise de fonction en 2018, vous avez conclu un contrat d'objectifs et de performance avec l'État pour la période 2019-2023, qui fixait clairement les missions du CNRS, tant en ce qui concerne la recherche que les relations avec les universités et les entreprises ou le lien avec la société. Depuis, il y a eu la pandémie, la loi de programmation de la recherche, le cinquantième anniversaire de France Universités, qui a présenté ses perspectives de recherche, l'annonce d'un plan d'investissement France 2030. Comment envisagez-vous l'évolution de la politique du CNRS, s'agissant d'abord de la politique de site et donc de son positionneme...
...t l'Inde, Taïwan, Hong-Kong et Singapour sont devenus des concurrents très sérieux, notamment dans le domaine de l'intelligence artificielle. Comme nos concurrents internationaux, nous devons être capables d'offrir aux meilleurs un environnement scientifique et personnel satisfaisant, des packages d'accueil alléchants et des salaires décents. Ainsi, les jeunes scientifiques de nombreuses grandes universités anglo-saxonnes reçoivent, dès leur arrivée, un package dont la somme peut atteindre plusieurs centaines de milliers d'euros sur trois ou quatre ans, afin de leur permettre de monter une équipe et de soumettre très rapidement des projets. Au CNRS, vous proposiez en 2020, en moyenne, 10 000 euros. La misère du jeune chercheur, au sein d'un organisme de recherche ou d'une université, représente l'...
...més en 2020 en recherche et développement concernant la covid-19. Il faut notamment souligner la mobilisation d'un fonds d'urgence de plus de 52 millions d'euros, le financement de recherches cliniques, à hauteur de 31 millions, et les surcoûts de la prolongation des contrats doctoraux ou de recherche. Je tiens à saluer la grande réactivité dont ont fait preuve les organismes de recherche et les universités, qui se sont fortement mobilisés et ont révisé leurs stratégies pour répondre en urgence aux appels à projets et réorienter leurs recherches sur la covid-19. L'ANR a permis de soutenir près de 250 initiatives en quelques semaines, dès le mois de mars 2020. L'INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale) finalise en ce moment son prochain contrat d'objectifs et de performance...
...luer leur travail. La mobilisation des recettes perçues au titre de la CVEC pendant la crise montre que l'autonomie de gestion des structures est un gage de réactivité. Créée il y a trois ans, cette contribution, d'un montant de 93 euros en 2021-2022, est acquittée par les étudiants au moment de leur inscription à une formation dans un établissement d'enseignement supérieur. La CVEC a permis aux universités d'apporter des réponses rapides en matière d'accompagnement des étudiants face à la situation sanitaire, ce qui est une bonne chose. Il conviendra, néanmoins, d'améliorer sa visibilité ainsi que la transparence de l'utilisation des fonds et de diversifier les domaines d'intervention hors crise sanitaire. Madame la ministre, je souhaiterais disposer de davantage de données pour suivre ce disposi...
...tion, de plus de 6 %. En tant que vice-président de la délégation aux droits des femmes, je suis heureux de constater que le Gouvernement poursuit la lutte contre la précarité menstruelle par la distribution gratuite de protections hygiéniques. Sur ce point, madame la ministre, pourriez-vous nous indiquer quels sont vos objectifs ? Qu'en est-il, en particulier, des étudiantes qui ne sont pas à l'université ? Selon une étude anglo-saxonne, le coût des protections hygiéniques supporté par les femmes tout au long de leur vie s'élève à plus de 20 000 euros. La précarité des étudiants s'est accélérée avec la crise sanitaire, qu'il s'agisse de se loger, de se chauffer ou de se nourrir. Cette année, certains bénéficieront encore de repas à 1 euro et les autres du tarif social de 3,30 euros. En ce qui con...
...ise à laquelle nous aspirons tous. Je tiens également à saluer l'augmentation de près de 1,3 milliard d'euros sous cette législature des crédits alloués aux programmes 150 et 231. Toutefois, les crédits supplémentaires du programme 150 servent principalement à financer des dépenses additionnelles de masse salariale. Ces augmentations de crédits ne vont donc ni accroître les marges de manœuvre des universités ni renforcer leur autonomie. Le nombre de bacheliers est en augmentation, compte tenu du taux de reçus, ce qui entraîne une hausse du nombre de candidats aux études supérieures. La question de l'orientation de ces nouveaux bacheliers se pose. Quand on sait que seuls quatre bacheliers sur dix terminent leur licence, on peut se demander a posteriori si les choix effectués étaient les plus ...
...oursuivre la mise en œuvre de la LPR, engagée en 2021. Toutefois, face à ces enjeux et aux attentes des étudiants, des chercheurs et des personnels universitaires, nous estimons, comme chaque année, que le budget est insuffisant pour atteindre les objectifs. S'agissant de l'enseignement supérieur et de la vie étudiante, les budgets stagnent malgré les hausses affichées. Ils ne permettent pas aux universités d'absorber les 30 000 baby-boomers des années 2000 qui s'ajoutent aux effectifs actuels d'étudiants. Les crédits alloués pour les masters sont en baisse alors que des centaines d'étudiants n'ont pas pu y accéder cette année et restent en détresse. Le « ticket U » à 1 euro n'est dorénavant accessible qu'aux seuls étudiants boursiers. Cette mesure doit être pérennisée pour tous nos étudiants. L'ai...
.... C'est à peine moins que l'ensemble des crédits alloués au programme 172, dont le budget, de 7,48 milliards d'euros, sert notamment à financer le CNRS, l'INSERM et l'INRAE (Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement). Pour ce qui est de l'enseignement supérieur, vous annoncez fièrement une augmentation de 1,48 % du programme 150, dédié à la dotation des universités, qui atteindra 14,21 milliards d'euros. Or ce budget, une fois de plus, ne prend pas en compte les besoins réels des universités, ni l'augmentation du nombre d'étudiants. Cette augmentation, de 59 400 étudiants à la rentrée 2021, crée un manque de places et une baisse de la dotation par étudiant. Au lieu de mieux doter les universités, vous continuez la sélection par l'intermédiaire de Parcoursu...
Ce budget repousse l'objectif d'un investissement dans la recherche correspondant à 3 % du PIB à une échéance bien trop lointaine, mais c'est conforme à la LPR et nous l'avions déjà regretté l'an passé lors de l'examen de cette loi. Ce budget traduit également le choix que vous avez fait dans la loi ORE, consistant à pratiquer une sélection accrue à l'université au lieu de programmer des places supplémentaires pour faire face à l'arrivée des baby-boomers des années 2000 et à la hausse du nombre de bacheliers. Votre budget consolide aussi la tendance à recruter moins d'enseignants-chercheurs – leur nombre a baissé en dix ans – et à précariser ceux qui enseignent. Les vacataires sont toujours payés très en retard par les universités. Vous vous étiez pourt...
Je constate toujours avec étonnement et regret la dégradation de l'accessibilité des parcours artistiques et culturels au fur et à mesure que les enfants grandissent. Si l'éducation artistique et culturelle touche un certain nombre d'élèves à l'école primaire avec le soutien des communes, puis au collège et au lycée, l'accès à la culture et sa pratique à l'université restent des angles morts de nos politiques, peut-être parce que nous vivons sur l'idée préconçue qu'un étudiant a déjà acquis les fondamentaux pour être autonome dans ses pratiques artistiques. Les associations étudiantes et les présidences d'université font tout leur possible pour animer une vie culturelle. Néanmoins, les étudiants, qui subissent une précarité grandissante, n'ont parfois ni le ...
...plique par le lancement d'une nouvelle génération de contrats de plan État‑région impliquant au cours de la première année un faible besoin de couverture en crédits de paiement. Selon un rapport conjoint de 2016 de l'Inspection générale des finances et de l'Inspection générale de l'administration de l'éducation nationale et de la recherche, le mouvement de dévolution du patrimoine immobilier des universités a permis une accélération de la rénovation du bâti et de la gestion immobilière. Dans le cadre du plan de relance, 3,7 milliards d'euros d'autorisations d'engagement sont prévus pour financer un plan de rénovation thermique, et un appel à projets spécifique est réservé à l'enseignement supérieur. J'émets un avis défavorable.
Cet amendement vise à renforcer de 5 millions d'euros les crédits alloués à la pratique artistique à l'université, qui doit réellement être un lieu de culture et de savoir.
...hoix, ce qui conduit à une rupture d'égalité manifeste. Vous déclarez, madame la ministre, que tout va bien et qu'une solution est proposée à chacun. Mais force est de constater que la réalité est tout autre. Quand allez-vous donc prendre la mesure de cet échec ? Lorsque l'étudiant a la chance d'avoir été accepté dans la filière de son choix, le parcours du combattant continue dans de nombreuses universités qui voient, en cette rentrée, leurs bancs déjà saturés, alors que les attentes sont grandes après de trop longs mois en distanciel. Le manque de places dans les amphis et l'absence de salles de cours disponibles rendent les emplois du temps chaotiques et incertains. Faute d'un investissement global et en raison d'une incurie immobilière, deux solutions insatisfaisantes se dessinent, qui conduise...
...autres n'ont pu y accéder. L'inadéquation entre le nombre de places et les demandes croissantes ainsi que la sélection dès le master 1 contribuent à compliquer la situation. De plus, peu de rectorats arrivent à respecter le droit à la poursuite d'études, faute de moyens. En cette dernière rentrée scolaire de notre législature, au-delà de l'annonce de la création de plus de 13 000 places dans les universités et des mesures que vous avez déjà prises et que nous avons soutenues, nous attendons des actions pérennes afin de lutter contre la précarité et de garantir un avenir moins incertain à notre jeunesse.
... les questions et les inquiétudes des étudiants qui sont actuellement dans les filières PASS et L.AS. De nombreux étudiants qui n'ont pas été admis en deuxième année lors des examens de l'année dernière et qui sont actuellement en L.AS 2 me font part de leurs inquiétudes concernant le nombre de places qui leur sera réservé cette année. En tenant compte de la marge d'adaptation dont disposent les universités, pouvez-vous nous communiquer des chiffres ou, à tout le moins, une fourchette au niveau national ? Il me paraît important, et c'était l'une de nos conclusions, que le nombre de places ouvertes aux L.AS 2 soit au moins aussi important pour les doublants que l'année dernière. Par ailleurs, il y a une grande incertitude concernant le mode de sélection pour l'admission en deuxième année de médecin...
...eux de pouvoir échanger avec vous de façon constructive sur les questions que pose la rentrée universitaire. Globalement, la rentrée semble s'être bien passée en ce qui concerne les établissements, mais je ne peux m'empêcher d'avoir une pensée pour les étudiants qui m'ont fait part de leur déception et de leur mal-être concernant leur orientation. Je me permettrai d'appeler votre attention sur l'Université polytechnique Hauts‑de‑France (UPHF), située à Valenciennes, dans ma circonscription. Avec ses 12 000 étudiants, sa dimension internationale, ses laboratoires de recherche et ses 150 parcours en formation initiale, continue et en alternance, l'UPHF fait partie des trois principales universités au nord de Paris. Elle accueille notamment l'Institut national des sciences appliquées (INSA) Hauts-de-F...
Ces jours-ci, 1,7 million d'étudiants font leur rentrée sur les bancs de l'université. Ce sont 500 000 étudiants de plus qu'il y a dix ans. Malgré la hausse croissante des inscriptions, la dotation par étudiant est en baisse de 7,9 % depuis 2009 et le recrutement d'enseignants-chercheurs titulaires a diminué de plus de la moitié en dix ans. Pour pallier le manque de personnel permanent, on recourt aux contractuels, qui occupent désormais 25 % des postes en moyenne, et quelque 6 mi...
...ntre un peu plus de 3 500 il y a dix ans. Pour pallier ces manques, l'enseignement supérieur a recours à une pléiade de doctorants faiblement et très tardivement rémunérés pour assurer les cours, et les démarches d'embauche sont d'ailleurs souvent réalisées par les titulaires. Combien de postes comptez‑vous créer pour accueillir, à la rentrée prochaine, tous ces étudiants en quête d'une place à l'université ?
...ation de ce tarif a été un levier efficace pour lutter contre la précarité étudiante car, malheureusement, de nombreux étudiants sont à 1 euro près et ont des difficultés à s'offrir un vrai repas chaque jour. Toutefois, dans les territoires plus ruraux, de nombreux étudiants n'ont pas accès aux restaurants universitaires, soit parce qu'il n'y en a pas, soit parce qu'ils sont trop éloignés de leur université. Ils ne peuvent donc pas bénéficier de ce repas à 1 euro, alors qu'ils sont boursiers ou en situation de précarité. Un dispositif spécifique pourrait-il être mis en œuvre pour accompagner au mieux ces étudiants ?
Je voudrais revenir sur le droit à la poursuite des études en master, qui donne la possibilité à tout étudiant ayant obtenu une licence et n'étant reçu dans aucun master d'engager une démarche de poursuite d'études auprès des services du rectorat. Le recteur d'académie doit alors lui faire trois propositions d'admission, en priorité dans l'université où il a obtenu sa licence. Malheureusement, dans les faits, ce droit se trouve rarement concrétisé et de trop nombreux étudiants ayant saisi les services rectoraux ne bénéficient d'aucune proposition de leur part. C'est notamment le cas d'une jeune étudiante de ma circonscription, qui m'a interpellée à ce sujet. Elle estime avoir perdu son temps et son énergie dans des démarches qui étaient perd...