Interventions sur "université"

1051 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSonia Krimi, rapporteure :

Je profite de l'occasion pour saluer le travail de Fabrice Le Vigoureux, rapporteur spécial du budget pour l'enseignement universitaire et la vie étudiante, lui aussi universitaire. Des efforts ont été faits en faveur de l'université depuis le début du quinquennat, mais ils ne sont toujours pas suffisants : nous devrions aller encore plus loin, cela ne se fera pas sans votre collaboration. Chers collègues, nous nous rendrons dimanche à Bagdad. C'est la raison pour laquelle il n'y aura pas d'auditions la semaine prochaine. Mais nous nous retrouverons la semaine suivante pour la suite de nos travaux.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSonia Krimi, rapporteure :

Je vous remercie. Il existe effectivement des relations à tous les niveaux, qui ne se voient pas toujours sur le terrain. Lorsque j'ai fait ma thèse de doctorat, j'étais en cotutelle et je tiens à remercier les professeurs d'université, les directeurs de laboratoires et tous les acteurs qui, à tous les niveaux de l'administration française, s'efforcent de tisser des liens avec des pays, d'où nous arrivent des étudiants. Nous sommes ravis de vous avoir reçu et je me félicite de la vivacité de nos échanges : vous représentez la parole des étudiants étrangers de France, et ce n'est pas rien !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Chapelier, rapporteure :

...ux compétences souvent enchevêtrées. La répartition des prérogatives entre l'État et les régions n'est pas claire, notamment s'agissant du pilotage financier des formations. La multiplication des tutelles ministérielles sur les formations apparaît elle aussi très problématique, au regard de la difficulté qu'ont les acteurs à se retrouver dans ce paysage institutionnel complexe. L'intégration à l'université des formations paramédicales, intervenue au par cas, sans souci de cohérence globale, pose aussi un enjeu de reconnaissance et d'égalité. Le système LMD permet en effet de favoriser un meilleur équilibre des relations de travail entre les professionnels de santé, et un respect mutuel de chaque corps de métier. Les formations qui en sont exclues sont ainsi particulièrement défavorisées. Enfin, le...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Valentin :

...par manque de personnel. La formation des personnels paramédicaux doit aussi être universitarisée, comme vous le soulignez longuement dans votre rapport, pour permettre à tous les étudiants d'intégrer les parcours LMD. Ce système permettrait aussi de développer les pratiques avancées, et ainsi de donner de nouvelles perspectives aux soignants qui souhaitent être davantage formés. Ces entrées à l'université se font aujourd'hui au cas par cas, et dans un manque total de cohérence. Pour chacune des professions, il existe des formations, des qualifications, des niveaux d'études et des statuts très différents. Une harmonisation et un regain de cohérence sont essentiels, dans le respect des particularités de chaque profession, et afin de faciliter les passerelles entre ces formations. L'amélioration de ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCyrille Isaac-Sibille :

Madame la rapporteure, je commencerai par vous féliciter pour ce travail. Une vraie réflexion est en effet nécessaire. Nous avions commencé à la mener ensemble suite à la proposition de loi de Mme Rist sur les professions intermédiaires. Il est toujours utile de recourir à l'histoire pour évaluer la situation actuelle. Les médecins ont été les premiers à être formés à l'université, dans les facultés de médecine, tandis que les autres formations paramédicales étaient réalisées dans des institutions et écoles très diverses, et qui répondaient dans chaque territoire à des préoccupations très particulières. Le moment est venu de reprendre l'ensemble de ce système de formation. Comme vous l'avez dit, le succès récent des IPA nous montre le chemin. Ils font désormais l'objet d'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Perrut :

... une organisation aujourd'hui en silo. Comment repenser l'interprofessionnalité des professions de santé, dont le paramédical fait pleinement partie ? Nous l'avons déjà évoqué, l'universitarisation des formations en santé est un sujet ancien et crucial, que nos voisins européens ont pu saisir. Il s'agit de faire en sorte que les étudiants en santé puissent apprendre à coopérer dès les bancs de l'université et bénéficient des mêmes droits et des mêmes services que les étudiants inscrits dans un cursus LMD. Comment faire justement coopérer les différents acteurs dont vous souhaitez favoriser les partenariats ? Les modalités de recrutement dans les filières paramédicales sont aujourd'hui très disparates. Il est parfois effectué après une première année, universitaire ou non, après un temps de prépara...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Chapelier, rapporteure :

...s depuis plus de dix ans. Vous promouvez les passerelles entre les professions. L'objectif de l'universitarisation est aussi de permettre ces passerelles. Le modèle que je préconise à cet égard est le conventionnement entre les instituts de formation – lorsqu'ils existent déjà, ce qui n'est pas le cas dans toutes les professions, certaines n'étant accessibles que par des BTS et des lycées – et l'université. Il ne s'agit surtout pas de créer des chaires universitaires propres à chacune de ces professions. Ce serait trop complexe et trop long. Mieux vaut réellement travailler avec l'existant. C'est là aussi une demande très forte, et surtout très réaliste, des professionnels. Je partage totalement vos arguments en faveur de la pluridisciplinarité et de l'horizontalité. Monsieur Isaac-Sibille, comme...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Chapelier, rapporteure :

...ercé le métier de psychomotricien durant quinze ans. Même si cela ne relève pas de mes compétences, il me semble donc que les conseillers d'orientation devraient mettre l'accent sur ces professions, qui plaisent aux étudiants qui s'y forment, et surtout recrutent. Ces arguments me semblent plutôt attractifs. Les kinésithérapeutes peuvent bien toujours passer par la voie PASS‑LAS, mais toutes les universités ne proposent cependant pas des places de kinésithérapeutes en PASS ou en LAS : il faut donc dans certaines régions passer par STAPS ou une licence de biologie pour devenir kinésithérapeute. La situation est donc très disparate sur les territoires. Une réingénierie qui se termine actuellement permettra cependant de valider les cinq années d'études des kinésithérapeutes en leur accordant le grade ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, député, président de l'Office :

...ités et de la Santé, Mme Sandrine Billet, sous‑directrice du pilotage et de la performance d'acteurs de l'offre de soins, et M. Harold Astre, chef du bureau Innovation et Recherche clinique. Enfin, Monsieur Franck Mouthon pourra nous éclairer, en tant que président de France Biotech, sur la valorisation de la recherche. M. Patrick Lévy, président du Comité Europe de la Conférence des présidents d'université (CPU) et membre du conseil d'administration de la European University Association (EUA), interviendra sur les questions relatives à la représentation scientifique auprès des organes de décision européens. Le premier vice‑président de l'Office, Gérard Longuet, nous rejoindra au cours de l'audition.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, député, président de l'Office :

. ‑ Nous avons effectivement pu l'entendre à différentes occasions. Lorsque nous comparons le monde de l'innovation français à celui des Etats‑Unis, de la Grande‑Bretagne ou de l'Allemagne, nous constatons dans ces derniers pays une imbrication plus importante entre les universités et le monde industriel, et ce dans les deux sens. Certains entrepreneurs rejoignent ainsi des conseils d'administration d'universités, et des universitaires rejoignent des conseils d'administration d'entreprises. Pour l'Allemagne, les statistiques auxquelles nous avons eu accès étaient très frappantes sur ce point.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, député, président de l'Office :

...être traités dans un dialogue étroit entre les acteurs. Faut‑il trancher entre les scénarios évoqués par le rapport de l'Académie de médecine ? La question est posée mais ce n'est pas maintenant qu'elle va venir à l'ordre du jour du calendrier parlementaire, au vu des longs débats que nous avons eus sur la LPR. Mais on sait que plus de 10 ans après qu'il a été lancé, le mouvement d'autonomie des universités n'est pas achevé. On pensait initialement que cette réforme prendrait quelques années, on se rend compte que plusieurs décennies est un horizon plus réaliste. Chers collègues et invités, l'OPECST a eu le plaisir d'organiser cette audition sur un sujet majeur. Nous resterons en contact pour le suivi de ces échanges. Je vous remercie.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicole Trisse :

Notre but est de dresser un bilan d'étape de la réforme des études de santé mise en place à la rentrée 2020 dans toutes les universités. Dans le cadre de la loi « Ma santé 2022 », nous avons fait le choix en 2019 de revoir de fond en comble les études de médecine, notamment l'accès au concours de médecine, maïeutique, odontologie et pharmacie. Le PASS et les LAS ont remplacé la PACES. Je rappelle que cette réforme des études de santé poursuivait un triple objectif : diversifier le profil des étudiants en santé ; éviter la perte...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Chapelier :

... l'a indiqué ma collègue Perrine Goulet, la désertification médicale constatée dans certaines zones est aussi le résultat du manque d'accès des étudiants à nos territoires. Plusieurs solutions sont régulièrement proposées, comme le développement des maîtres de stage. Malheureusement, nous ne voyons guère d'avancées en la matière. Cette solution n'est peut-être pas suffisamment encouragée dans les universités et au niveau de l'Ordre des médecins. Qu'en pensez-vous ? Il convient également de recourir à des conventions entre les universités et les collectivités – mairies, communautés de communes... – pour proposer des logements aux jeunes médecins. Les communes sont très volontaires pour aider à leur installation et à leur logement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicole Sanquer :

...vel arrêté a été publié. Tout cela conduit à s'interroger sur l'intelligibilité et l'accessibilité de ces études pour les étudiants concernés. Qu'en pensez-vous ? Le second sujet porte sur le poids de la discipline mineure dans les résultats totaux aux examens. L'introduction de cette discipline mineure visait initialement à diversifier le profil des étudiants mais il s'avère que, dans certaines universités, une note inférieure à 10 dans ce domaine est éliminatoire, y compris lorsque l'étudiant obtient des notes excellentes dans les autres disciplines. Quel est votre avis sur ce sujet ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphanie Rist :

Vous avez indiqué que nous avions mal présenté cette réforme. Pourtant, certaines universités ont fait le choix de n'avoir que des LAS. Or nous constatons, dans ces universités, une meilleure application de la réforme, à la satisfaction des étudiants et de leurs familles. Comment pourrait‑on faire évoluer toutes les universités dans le même sens et les amener à proposer uniquement des LAS ? Il s'agissait d'ailleurs de l'objectif initial de la réforme. Vous avez également indiqué qu'il e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarine Brenier :

...cins dans les grandes villes, notamment au niveau hospitalier. Ma question portera sur l'internat. Vous avez rappelé que le nombre de places a été augmenté pour atteindre les 10 000 dès la première année. La difficulté réside maintenant au niveau de l'internat. Je suis députée de la ville de Nice et nous constatons dans ce domaine un écart significatif avec la ville de Marseille. L'autonomie des universités y est certainement pour beaucoup mais nous avons l'impression que certains territoires sont lésés, notamment au niveau de l'internat puisque le nombre de places n'a malheureusement pas été augmenté dans certaines formations. Quelles réponses pourriez-vous nous apporter ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMonique Iborra :

Les difficultés que nous vivons avec cette réforme nous montrent peut-être qu'il ne suffit pas d'être autonome pour être réactif. Cette réforme courageuse était absolument nécessaire. Nous nous attendions à rencontrer un certain nombre de résistances et, de ce point de vue, j'avoue que nous n'avons pas été déçus. Les difficultés des universités pour appliquer cette réforme ont peut-être été sous-estimées. Il n'en demeure pas moins que celle-ci était absolument nécessaire face à la sélection qui sévissait précédemment et qui visait à limiter le nombre de médecins. Force est de constater que nous y sommes parfaitement parvenus ! Un problème de moyens est souvent évoqué face à une forme de résistance qui ne peut pas s'expliquer. Ne pense...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicole Trisse :

Je ne nie pas la complexité de la réforme pour vous, doyens, et pour les universités. Vous affirmez votre volonté d'assurer à tous la même formation. Cependant, de notre côté, nous souhaiterions d'abord que tous les étudiants bénéficient des mêmes chances dans toutes les régions. Par ailleurs, je souhaiterais savoir pourquoi cette réforme fonctionne dans certaines universités et non dans d'autres. Je reviens sur le cas de l'université de Nancy. Je suis très en colère parce que ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Euzet :

...il pensait du projet de loi. Concernant l'article 1er, nous nous réjouissons tout particulièrement de le voir complété par un article 1er bis – qui prévoit que soit dispensée aux enseignants une formation sur le principe de laïcité – et un article 1er ter qui tend à généraliser à l'ensemble des administrations la fonction de référent « laïcité ». Pour avoir moi-même occupé cette fonction dans mon université, je sais combien il est utile de traiter les problèmes en amont, en essayant de les résoudre avant qu'ils ne deviennent insolubles. Tout cela va donc dans le bon sens. Afin de transcrire dans la loi un acquis jurisprudentiel, le premier alinéa de l'article 1er prévoit que tout organisme se voyant confier directement par la loi ou le règlement l'exécution d'un service public serait désormais tenu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Ravier :

...on ne va pas assez loin. Faute d'aborder, pour des raisons parfois bassement politiques ou pour ne pas courir le risque d'inconstitutionnalité, des sujets fondamentaux, le texte se prive de la possibilité de lutter efficacement contre le fondamentalisme islamiste, terreau du terrorisme. Oui, en évitant soigneusement ces sujets fondamentaux que sont l'immigration, la radicalisation en prison, à l'université, à l'école publique, l'interdiction des signes religieux ostentatoires pour les fillettes, pour les accompagnants de sortie scolaire ou encore en entreprise et, bien entendu, la formation – grande absente d'un projet de loi censé conforter les principes républicains – , en ne nommant pas l'ennemi, il rate sa cible et provoque des dommages collatéraux. La peur de nommer les choses n'est pas un pr...