Interventions sur "université"

1051 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSaïd Ahamada :

...nace pour la République. Pour ma part, je ne pense pas que les femmes voilées soient une menace pour la République. Le vrai problème, monsieur Ciotti, madame Genevard et vous tous qui avez porté ces amendements, ce n'est pas ce que les femmes – en l'occurrence les étudiantes – portent sur la tête, mais ce qu'elles ont en tête, autrement dit la possibilité pour ces personnes de venir se former à l'université. Ce qui compte, c'est de rencontrer l'autre, d'être confronté à une altérité, c'est comme ça qu'on se construit et c'est comme ça que notre République s'est construite. En voulant priver les étudiantes de cette altérité et leur interdire l'accès à l'université, vous participez au séparatisme, vous le favorisez, ce qui est exactement le contraire de ce qu'il faut faire ! En interdisant aux femmes...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Lagarde :

C'est un contresens historique que de vouloir réglementer l'université en fonction de la laïcité. Comme quelqu'un l'a rappelé tout à l'heure, l'université est née au Moyen Âge, dans l'ensemble de la civilisation européenne, comme un fait religieux – et si elle est universaliste, c'est précisément parce qu'elle avait vocation à organiser les relations entre les universités religieuses à travers la religion catholique. Affirmer aujourd'hui que l'université devrait se ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Lagarde :

Si je comprends bien, vous estimez que des hommes peuvent se rendre à l'université ainsi vêtus, mais qu'une femme voilée n'en a pas le droit ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Lagarde :

Excusez-moi : ce que je viens de décrire est un signe manifestement communautaire, mais pas un signe ostentatoire religieux, et vous auriez bien du mal à me prouver le contraire, puisqu'il n'existe aucun précepte en la matière. Vous allez interdire à un membre de la communauté loubavitch d'aller étudier à l'université et vous allez ainsi contribuer à créer, comme on l'a d'ailleurs déjà fait, des universités privées religieuses. Il y a une certaine hypocrisie à ne pas reconnaître que, si on ne peut pas former des imams dans les universités publiques, on le fait à la Catho de Lille ! Vous allez donc créer des universités confessionnelles qui seront parfaitement légitimes. C'est d'ailleurs ce qu'il s'est passé da...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

...us sommes en temps législatif programmé, et que l'importance du sujet dont nous débattons justifie que chacun puisse s'exprimer comme il le souhaite. Je constate que vous n'êtes pas à une contradiction près, mes chers collègues. Vous nous dites que le voile est interdit dans les établissements du secondaire, ce qui est normal, puisqu'on a affaire à des mineurs, et que les étudiants fréquentant l'université peuvent y porter ce qu'ils veulent, puisqu'ils sont majeurs. Dans ce cas, si je comprends bien, vous allez voter nos amendements interdisant le port de signes religieux par les mineurs ? En effet, les mineurs sont des individus en construction, qu'il faut protéger de toute absence de neutralité religieuse.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

...nts. On peut toujours invoquer une situation particulière. M. El Guerrab nous a parlé de sa maman et le ministre ne se prive pas d'évoquer régulièrement son grand-père, mais je pense que nous légiférons au-delà des situations personnelles et que notre ennemi n'est pas telle ou telle situation individuelle : notre ennemi, c'est le séparatisme militant. Il est là, le lien avec le voile : lorsqu'à l'université, on organise le « Hijab Day », on n'est pas dans l'expression libre d'une conviction religieuse, mais dans une démarche séparatiste et militante. Je ne m'appesantirai pas sur la comparaison assez grotesque qui a été faite entre le voile islamique et le voile de mariage, qui ne mérite pas qu'on s'y attarde. J'avais posé en commission la question consistant à savoir si la liberté religieuse est u...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCécile Untermaier :

...e pas à convaincre mes collègues et je suis satisfaite de voir qu'une grande partie des députés s'accorde à penser qu'il y a d'un côté l'usager et, de l'autre, la personne engagée dans une mission de service public. On a évoqué la loi de 2004 et le dispositif dérogatoire se justifiant parce qu'il s'agit d'enfants, d'apprentissage et de personnes vulnérables. Ce n'est plus du tout le cas dans une université, et je trouve assez outrageant pour les universitaires que l'on puisse estimer qu'ils ne sont pas capables de maîtriser cette situation. C'est lorsqu'il y a des dérives – que nous n'acceptons pas plus que vous, car nous ne sommes ni dans l'angélisme, ni dans la volonté de couvrir des dérives – que nous devons agir, en faisant en sorte que les universités aient les moyens de résister à des pressio...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-George Buffet :

J'ai envie de mettre en avant deux termes : « démocratisation » et « émancipation ». Il est vrai, et j'en suis particulièrement heureuse, que l'université est enfin à l'image de la population, de la nation française : la diversité des origines, des positions intellectuelles, des croyances religieuses des étudiants montre que l'université s'est démocratisée. Ensuite, elle est un lieu d'émancipation. Chacun y arrive au bout d'un chemin d'enfance et d'adolescence ; devenu majeur, il va se confronter au débat d'idées, élaborer une critique des propos ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

J'ai le privilège de l'âge, mais je suis bien espanté de ce que j'ai entendu. Il y a une génération de cela, on dénonçait le règne des marxistes et des communistes à l'université, et on s'en faisait des représentations terribles. Je ne me souviens pas qu'on ait interdit quoi que ce soit, et je me demande dans quelle mesure cela n'a pas défavorisé notre opinion. Aujourd'hui, je chercherais à la lanterne les marxistes à l'université,

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Ciotti :

...mes chers collègues de la majorité, et qui a été un grand Premier ministre républicain – je le dis à Francis Chouat – tenait les propos suivants : « [… ] ce voile identitaire, politique, revendiqué comme tel, en cachant la femme, vise à la nier. Comment ignorer que les femmes subissent dans les quartiers populaires une pression culturelle faite de sexisme et de machisme ? » Enfin, je reviens à l'université avec une dernière citation. À ce propos, je rappelle que, sur le fond et d'un point de vue juridique, notre amendement a pour objet un service public et a donc été déclaré recevable par la séance. Je le dis au président Lagarde : je suis favorable à ce que les usagers du service public soient astreints, comme les agents, à la neutralité, non pas dans l'espace public, mais dans les services public...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Christine Lang :

...mme moi qu'il est normal que l'Assemblée en débatte. Les mêmes protagonistes animent des débats que nous avons déjà eus : d'un côté, ceux qui voient dans le moindre centimètre de voile un continuum presque automatique avec le séparatisme, voire avec le terrorisme, et, de l'autre, ceux qui, dans une confondante naïveté, une forme de déni inexplicable, nient l'existence du séparatisme au sein de l'université et refusent d'admettre que les signes religieux rigoristes témoignent bien évidemment de l'entrisme de l'islam radical à l'université.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Christine Lang :

Les deux points de vue sont bien sûr valables, si l'on écoute des arguments développés à droite comme à gauche. Évidemment, certaines femmes portent le voile à l'université comme dans l'espace public, parce que c'est leur choix. Elles ne prétendent convaincre personne et il n'y a dans leur démarche aucune forme de prosélytisme. Elle exerce la liberté que leur confère la loi : elles sont totalement libres de manifester et d'exprimer leur opinion, même religieuse, et de se vêtir comme elles le souhaitent. Cependant le voile peut aussi être une revendication islamiste....

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Huyghe :

Les argumentaires opposés à nos amendements me rappellent ceux de 2004 sur le voile intégral. Force est de constater qu'aujourd'hui personne ne souhaite revenir sur les textes de l'époque. Je ne désespère donc pas que, dans un futur que j'espère proche, vous penchiez dans le sens de ces amendements et de l'interdiction des signes religieux à l'université. Je réponds à Mme la rapporteure, que j'ai écoutée avec beaucoup d'attention et qui a dit que l'interdiction des signes religieux à l'école visait à éviter l'affrontement religieux. Cela signifie-t-il que cet affrontement religieux, dont nous ne voulons pas dans les écoles, dans les collèges et les lycées, peut avoir lieu à l'université ? Nous ne le pensons pas. L'université doit être un lieu d'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

...nes liés à une religion ont-elles la liberté de le faire ou de ne pas le faire ? Ne pensez-vous pas, et je diverge sur ce point avec les collègues du groupe LR, que si on leur interdit le port du voile, cela installera une forme de victimisation ? Nous souhaitons pourtant rappeler les principes républicains d'insertion et d'intégration, ceux du débat politique qu'a évoqué M. Lagarde, puisque les universités sont le lieu où naissent les idées à caractère philosophique et où se tient la contradiction politique, où se forme le caractère pour affronter la vie. Interdire ces signes, en particulier le port du voile, serait un signal totalement contre-productif pour ces femmes qui ont surmonté des épreuves pour entrer à l'université et qui ont fait un choix, qui est, comme l'a très bien dit Marie-George ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Studer, président :

... la mobilité étudiante va ainsi s'en trouver affecté. Comment analysez-vous les conséquences de cette décision de Boris Johnson, qui contredit d'ailleurs ses premiers engagements ? En matière de recherche, la coopération scientifique entre la France et le Royaume‑Uni est dense et riche de longues années de partenariat, comme celui entre le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et l'université d'Oxford. De nombreux chercheurs et laboratoires publics et privés sont concernés, dans tous les domaines. Avez-vous mesuré les effets du Brexit sur les projets en cours mis en œuvre par les équipes des deux pays ? Quelles solutions sont à l'étude pour les atténuer ? Quelles sont les perspectives pour nos laboratoires nationaux ? Permettez-moi, en outre, de vous demander de vous exprimer sur l'a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Hérin :

...ordinaire dont ont fait preuve les étudiants depuis près d'un an, ainsi que la mobilisation des enseignants et des personnels qui ont élaboré des solutions pédagogiques de remplacement. Dès 2019, vous avez souhaité territorialiser l'enseignement supérieur en créant le nouveau dispositif des campus connectés, installés dans des villes moyennes et dans des territoires ruraux qui ne disposent pas d'université. Ce dispositif permet aux étudiants de suivre dans des salles collectives des formations à distance offertes par des universités. À Carcassonne, il a permis aux étudiants de travailler quand le respect des mesures de distanciation ne pouvait pas être assuré dans les salles de cours collectifs et a réduit leur mal-être en leur permettant de suivre leurs études dans un lieu convivial tout en bénéfi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaConstance Le Grip :

... quel que soit leur établissement, leur niveau de cursus universitaire, leur filière ou leur région, ainsi que notre reconnaissance à l'égard des personnels des établissements d'enseignement supérieur et à tous les autres membres de la communauté universitaire qui s'engagent résolument pour faire face à une situation inédite. Moins d'ordi, plus d'amphi ! C'est le cri de détresse poussé hier, à l'université de Nanterre, dans le département des Hauts-de-Seine, par quelque 200 étudiants qui, dans le respect des gestes barrières et des exigences sanitaires, avaient répondu à l'appel de plusieurs syndicats et associations. Isolement, détresse, précarité, angoisse, paupérisation, fragilisation de la santé psychologique : les maux commencent à être connus, mais ils atteignent une intensité désespérante – ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJosette Manin :

...appellerai au nom du groupe Socialistes et apparentés qu'en 2018, le Royaume-Uni était la deuxième destination des Français en Erasmus+, attirant plus de 31 000 étudiants et stagiaires ; trois ans plus tard, qu'en est-il ? Jusqu'au 31 décembre 2020, les étudiants pouvaient prolonger leur séjour d'études pour suivre leur cursus sans modification des frais d'inscription et valider un cours dans une université britannique en conservant les acquis du système européen de transfert et d'accumulation de crédits (ECTS). Mais la Grande-Bretagne ne participe plus au programme Erasmus, et vous avez rappelé les difficultés de nos étudiants à rester au Royaume-Uni, sachant que les seuls frais d'inscription seront désormais d'environ 9 000 euros par an. Une aide alimentaire, sur le modèle du ticket U à 1 euro, p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAgnès Thill :

...en vous écoutant, on se dit que tout va bien et que tout le nécessaire a été fait. Pourtant, la détresse des étudiants est réelle. Les confinements, les couvre-feux ont pour conséquences redoutables la solitude, la détresse psychologique, le décrochage, le manque de motivation, l'effondrement du niveau des étudiants et la baisse du niveau de nos jeunes travailleurs. Michel Deneken, président de l'université de Strasbourg, affirmait sur franceinfo que la détresse morale des étudiants tuerait plus, à terme, que le virus. Combien de morts du covid chez les étudiants ? Et pourtant, voyez comme on leur interdit de vivre ! Selon l'Observatoire national de la vie étudiante, le nombre d'envies suicidaires a doublé et celui d'états dépressifs a été multiplié par 2,5. Qui se rend compte que cette situation es...