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L'enseignement supérieur est un lieu de débat et de recherche entre adultes : chacun, enseignant ou étudiant, doit pouvoir y venir avec ce qu'il est. Un signe religieux n'y constitue pas systématiquement une agression. Laissons les professeurs faire leur travail. L'essentiel est que la science reste la science. N'aseptisons pas notre société ! N'aseptisons pas notre université ! Mais ne soyons pas naïfs pour autant : ce qui relève de la contrainte est déjà condamné par la loi.
...ion à dire comment les religions doivent être pratiquées par les uns et les autres. Il revient aux Françaises de décider si elles souhaitent ou non porter le voile. Je n'y suis pas favorable, mais je défendrai celles qui veulent le faire et qui ne sont pas des agents infiltrés de l'islam politique. Il faut respecter la tradition de liberté d'expression, de formation d'esprits libres au sein de l'Université. Empêcher des femmes voilées de la fréquenter serait à mon sens contre-productif. Il faut même tout faire pour qu'elles y aillent, afin de rencontrer l'autre et de former leur esprit. Elles décideront ensuite, en connaissance de cause, si elles continuent de se voiler à défaut, nous aurons des ghettos de femmes voilées, qui se formeront ailleurs. Ce pays, et c'est l'une de ses richesses, nous pe...
...nes ostentatoires a créé des tensions palpables. Ne pas figer un cadre de valeurs reviendrait à laisser nos enseignants et nos personnels se débrouiller seuls. Vous écartez le problème au motif que ces étudiantes sont des adultes. Doit-on en déduire que des amendements jugés irrecevables auraient pu être votés puisqu'ils concernaient des enfants ? Enfin, l'enseignement supérieur ne se résume à l'université : certains étudiants suivent leurs cours en classe de BTS ou en classe préparatoire. Or le port du voile est proscrit dans ces établissements.
La loi de 2004 avait trouvé un juste équilibre entre la liberté de conscience et les principes de la laïcité. Le niqab est totalement interdit parce qu'il cache le visage : il ne devrait donc pas être autorisé à l'université puisque cela va à l'encontre de la loi. Nous devons en outre protéger la liberté de conscience et le respect des convictions des étudiants. Nous devons aussi garantir le respect de l'ordre public et l'absence de tout prosélytisme religieux par la parole et l'imposition de débat ou le refus de débattre. En cas de troubles à l'ordre public, la loi peut précisément intervenir. Ce n'est pas le vêtem...
Estimons-nous que porter des signes ostentatoires constitue un risque de prosélytisme, notamment religieux ? L'envisager c'est faire peu de cas des personnes majeures qui fréquentent l'université. Voter les amendements nous ferait courir le risque d'exclure celles qui refuseraient de les retirer. Qu'y aurons-nous gagné ? Rien. Nous aurons au contraire conforté le séparatisme. La sagesse serait donc de les rejeter.
Le port du voile à l'université, sujet très important, n'est cependant pas le point central de notre débat. Il importe de souligner que les établissements d'enseignement supérieur, les écoles sont également concernés. Il faut aussi rappeler que si l'on interdit le voile, il faut également interdire les autres signes ostentatoires religieux comme la kippa et la croix. En outre, tout ne se résume malheureusement pas au port du vo...
L'université est un lieu de débat, d'échanges et d'expression entre adultes. Il faut y conserver cette liberté de conscience et religieuse. Si certaines étudiantes se cachent le visage, elles tombent sous le coup de la loi, si une religion ou une autre se livre à du prosélytisme, ou si des perturbateurs discutent de la liberté d'enseignement des professeurs, l'université doit faire cesser de tels comportemen...
Effectivement, la laïcité implique la neutralité de l'État et le respect par celui-ci de la liberté de conscience. À l'université, de jeunes majeurs apprennent l'esprit critique en faisant leurs humanités. Or quoi de plus beau que d'apprendre l'autre, y compris dans sa différence ? J'ai auditionné l'association Étudiants musulmans de France (EMF). Deux de leurs représentantes – étudiantes voilées, libres et épanouies – m'ont livré un message qui pourrait se résumer ainsi : merci, nous allons bien et sommes heureuses de men...
La question du voile n'a rien de tabou. Il est même bon de la poser. Les universités font partie du service public de l'éducation, mais concernent des personnes majeures. Elles sont ouvertes au monde et dépositaires d'une tradition médiévale d'accueil. Lieux de transmission du savoir, elles ont une forte dimension internationale et une pleine ouverture à la société. L'enseignement supérieur ne saurait donc se donner pour objet d'ordonner la vie privée et personnelle des étudiant...
...udrait pas se tromper de combat. Comme l'a dit Mme Genevard, il y a une montée inquiétante d'une idéologie fondée sur le racialisme, le séparatisme racial, l'indigénisme, le décolonialisme, qui expose nos jeunes à un discours qui divise et qui met l'accent sur nos différences plutôt que sur ce qui nous rassemble. Il faut savoir mener ce combat, c'est vrai, sur le plan politique – les présidents d'université par exemple y ont un rôle : la paix sociale ne s'achète pas à n'importe quel prix dans nos universités – mais le lien avec la religion qu'opèrent les amendements me paraît hasardeux. Surtout, il ne faut pas prendre en exemple des cas qui tombent déjà sous le coup de la loi et qui montrent une nouvelle fois que celle-ci n'est parfois pas respectée comme elle le devrait dans nos universités. Cela s...
Le groupe Agir ensemble votera contre ces amendements. D'abord, l'université est le lieu de la liberté. Y vont des hommes et des femmes majeurs, qui ont cheminé sur le plan politique, philosophique et religieux, ce qui est très différent des collèges ou des lycées. Voter ces amendements, ce serait considérer ces femmes dont on parle comme des mineures, pas comme des majeures dotées de leur liberté de vision et de pensée. Je suis d'accord avec un certain nombre d'arguments...
...r de toutes nos forces contre celles et ceux qui font acte de prosélytisme et considèrent que leurs valeurs doivent dominer les principes de la République, ces principes mêmes que nous voulons conforter avec ce projet de loi ? Oui. C'est notre objectif. Sommes-nous dénués de moyens ? Non. Tous les exemples cités par Éric Diard sont prévus par la loi. Une étudiante qui porte le voile intégral à l'université, comme dans tout l'espace public d'ailleurs, tombe sous le coup de la loi de 2010. Des actes de prosélytisme qui portent atteinte au bon fonctionnement du service public sont condamnables, et seront sanctionnés. Le rapport Stasi recommandait que chaque université se dote d'un règlement intérieur, traitant notamment de ces questions : les universités en disposent maintenant, et cette police des un...
J'associe ma collègue Anne Brugnera à cette question qui s'adresse à Mme la ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation. La crise sanitaire, que nous traversons depuis bientôt un an, bouleverse profondément le fonctionnement des universités et la vie de nos quelque 2,5 millions d'étudiants. Aussi, souhaitons-nous vous alerter sur la précarité et la détresse psychologique des étudiants de France, au moment où la tentative de suicide de l'un d'entre eux a une résonance très forte au sein de la communauté universitaire. Depuis le début de la pandémie de covid-19 et les confinements successifs, la détresse de nos étudiants a atteint u...
...nforcer le bataillon de bénévoles qui se battent sans relâche contre la crise sanitaire et ses conséquences sociales. Le rapport de la commission d'enquête consacrée à ces questions sous l'impulsion de notre collègue Marie-George Buffet est à cet égard éclairant et glaçant. Malgré toute la mobilisation des agents des CROUS, les centres régionaux des oeuvres universitaires et scolaires, comme des universités, notre jeunesse est menacée d'un déclassement inédit mais est surtout confrontée à un danger bien plus grand. En effet, d'anxiété en dépression, de messages culpabilisants sur la propagation du virus en démotivation, nous risquons de voir s'éteindre en nos jeunes la lumière de la vie et de l'espoir. Notre jeunesse a ouvert, tenu et animé des épiceries sociales d'urgence alors que dans le même t...
...des facs, pour qu'ils retrouvent ces contacts nécessaires à leur vie étudiante ? Je prendrai l'exemple du campus universitaire grenoblois, en Isère. La précarité peut y être financière, sociale et, dans certains cas, familiale, certains étudiants rencontrant des difficultés pour retourner vivre dans leur famille lorsque les relations sont compliquées. Les associations étudiantes, soutenues par l'université et par le CROUS, y ont lancé une ligne d'écoute, Alpaline. Il nous faut soutenir financièrement et développer ce type d'initiative. On constate également une précarité alimentaire. Toujours sur le campus grenoblois a été créée une épicerie solidaire et sociale, l'Agoraé. Avant la crise on comptait soixante bénéficiaires, ils sont actuellement 500. L'excellente initiative du repas à 1 euro pour l...
...s étudiants ont eu des pensées suicidaires. Ces chiffres sont encore plus inquiétants au regard des conclusions, votées à l'unanimité, de la commission d'enquête parlementaire sur les conséquences du covid sur la jeunesse, lesquelles montrent que la santé mentale des étudiants est totalement délaissée depuis plusieurs années. Oui, cette crise sanitaire exacerbe les difficultés structurelles de l'université et de la condition étudiante en même temps qu'elle souligne les inégalités de l'enseignement supérieur en France. En ces temps de partiels, les exemples se multiplient où les épreuves virent au chaos ! Le Gouvernement doit entendre et répondre aux inquiétudes et à la colère des étudiants qui souhaitent suivre leur cursus dans des conditions moins pénalisantes et avec plus de visibilité. Ils veule...
Ils aspirent que le repas à un euro leur soit servi deux fois par jour au lieu d'une seule aujourd'hui. Madame la ministre, le malaise est général et le mal-être est profond dans les universités qui attendent un discours politique fort et des mesures ambitieuses. Entendez-vous cet appel ? Répondrez-vous enfin aux alertes constantes que lancent les organisations de jeunesse depuis des mois ?
Madame la ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation, le monde universitaire se sent abandonné. Et comment lui donner tort lorsque le Premier ministre, lors de son allocution du 7 janvier, n'a pas eu un mot pour lui ? L'université du Mans vient de réaliser un sondage : sur 3 000 réponses, 68 % des étudiants et 63 % des enseignants veulent une réouverture de l'université. Ce sondage nous dit surtout que seuls 12 % des étudiants affirment réussir à suivre leurs cours tous les jours en ligne, isolés qu'ils sont, sous pression et condamnés à fixer un écran toute la journée – pour ceux qui ont la chance d'en avoir un. Parmi eux...
...ion dans notre pays. Je pourrais citer les personnes âgées, qui ne sont plus en activité, ou les personnes précaires et sans emploi, qui sont exclues de l'activité et de ce fait privées de tout lien social, mais je veux aujourd'hui vous alerter sur la situation préoccupante de nombreux étudiants, eux qui constituent pourtant l'avenir de notre pays. Mon département ayant la chance de compter une université, j'ai été frappé par la grave détresse psychologique de certains d'entre eux. Alors que les collégiens et les lycéens ont la possibilité de se rendre sur leur lieu d'études et de bénéficier d'un repas chaud le midi en intérieur, alors que la plupart des salariés peuvent se rendre au travail et entretenir un lien social, les étudiants en sont privés, sommés de rester dans leur chambre pour suivre ...
... d'insertion sur mesure. La formation, essentielle à une insertion professionnelle réussie, est également mise en avant, avec des places de formation supplémentaires pour les lycéens et les étudiants, et des réponses pour former et accompagner les jeunes bacheliers exposés à la crise de l'emploi. Un accompagnement est prévu pour tous les néobacheliers qui choisissent l'enseignement supérieur à l'université, les formations paramédicales, la poursuite d'études dans les lycées, en BTS ou en CAP. Le CAP aura lieu en trois ans pour tous les élèves en difficulté en fin de première année ; des formations numériques à la portée de tous seront organisées ; de nouvelles formations qualifiantes dans les secteurs et les métiers d'avenir seront concentrées sur des filières stratégiques. Pour les plus jeunes qu...