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...x-huit heures, les commerces ouverts, fermés, ouverts, les « pas plus de six à table ». On patauge, on pédale dans la semoule. On vous a donné un an, un an pour tout rater, les masques, les tests, les vaccins. On vous a donné un an d'obéissance, de docilité comme jamais, mais maintenant, il y en a ras-le-bol ! Ma claque, ça craque ! À la fin du mois de décembre, j'ai rencontré le président de l'université de Picardie, qui a fait envoyer des questionnaires aux étudiants. Dans les 3 450 réponses obtenues, 20 % des étudiants ont scénarisé leur suicide. Waouh, cela me paraissait énorme ! J'avais pourtant entendu et lu des témoignages, comme celui de Maëlys – « J'ai envie de me taper la tête sur la table tellement je n'en peux plus » – , celui de Jessica – « Je pleure tout le temps, je ne me fais même ...
...a pas un seul expert, pas un seul médecin, pas un seul statisticien qui travaille sur la santé mentale. Cela démontre indéniablement que les dépressions, les idées suicidaires et le mal-être psychique ne pèsent pas dans la balance et ne comptent pas dans les décisions du Gouvernement. Et de quelles décisions s'agit-il ? Comme si cela allait de soi, vous avez fermé les amphis, les facultés et les universités à l'automne. Les profs se débrouillent avec Zoom, font de la visioconférence : le numérique, c'est l'avenir ! Qu'ils s'y mettent enfin, ces ringards ! C'est l'occasion de moderniser et de massifier pour pas cher. Les usines tournent. Les sites d'Amazon tournent. Ici, l'hémicycle de 577 personnes tourne. Mais les autres amphis du pays, eux, doivent fermer. Pourquoi ? Après quelles discussions ? ...
...e pays, une profonde scission entre ceux qui gouvernent et la jeunesse. Le plan pour les jeunes du Gouvernement montre que celui-ci semble avoir compris que les conséquences économiques de la crise sanitaire, qu'il a lui-même engendrées, touchent de plein fouet les jeunes, qui en sont les premières victimes. Mais le Gouvernement n'a pas compris la jeunesse et encore moins sa souffrance actuelle. Universités fermées, difficultés économiques majeures, crise alimentaire sans précédent : voilà la réalité ! Combien de suicides ou de tentatives de suicide devrons-nous encore comptabiliser ? L'urgence n'est pas d'agir dans le futur, mais d'agir maintenant. Le Gouvernement devrait nous présenter un véritable plan Marshall pour la jeunesse. Le plan en faveur de la jeunesse est totalement caduc, puisqu'il n...
...n : les formations sont parfois peu adaptées au nouveau marché du travail. Je pense en particulier au domaine du numérique, qui est le parent pauvre des politiques publiques en matière d'éducation en France et qui est délaissé par le plan en faveur de la jeunesse du Gouvernement, comme le déplore le Groupe Liberté et territoires. Nous devons mettre les technologies de demain à l'honneur dans les universités et développer de véritables campus numériques publics, qui seront capables de faire naître et d'accompagner autant de pépites que de jeunes talents, dont la France regorge. Pour former et diriger les futurs talents vers les métiers d'avenir, qui sont des viviers d'emplois, il faut que les jeunes disposent de formations publiques de qualité. Offrir un avenir aux jeunes exige aussi de refuser la ...
Quel avenir est possible lorsque les jeunes n'arrivent plus à payer leur logement avec leur premier salaire – encore faut-il qu'ils en aient un ? Mes chers collègues, nos enfants nous regardent. Nous devons rouvrir d'urgence l'ensemble des salles de classes, les amphithéâtres d'université, les salles de TD – travaux dirigés – et de cours.
Nous devons rouvrir les lieux de socialisation de la jeunesse. Nous devons relancer l'économie pour que les jeunes puissent retrouver les moyens de leur subsistance. Il est urgent d'agir, non plus contre les jeunes, mais pour les jeunes, non plus contre l'université, mais pour l'université, non plus contre l'avenir, mais pour leur avenir. J'aimerais lire les quelques mots adressés aujourd'hui au Président Emmanuel Macron par Heïdi Soupault, âgée de dix-neuf ans, en deuxième année de sciences politiques à Strasbourg : « À dix-neuf ans, monsieur le Président, j'ai l'impression d'être morte. Pourtant, il neige aujourd'hui à Strasbourg. De jolis flocons virevol...
...mesurer et prévenir les effets de la crise du covid-19 sur les enfants et la jeunesse, a évoqué les mesures suggérées par Mme Marie-George Buffet, rapporteure. En se fondant sur ce travail fourni, le groupe de la Gauche démocrate et républicaine continue à interpeller le Gouvernement. À défaut de pouvoir viser l'exhaustivité, nous insisterons sur le service de médecine et de santé, de l'école à l'université, et sur le lieu de travail. Parmi d'autres, Mmes Sylvie Charrière et Maud Petit et M. Pancher ont souligné son caractère essentiel, qui exige une mobilisation beaucoup plus ambitieuse. Mme Buffet a traduit ce constat en proposant d'engager une concertation large et rapide pour améliorer la définition et la coordination des missions respectives des personnels de santé scolaire, ainsi que la pluri...
...difficultés financières. La création d'une garantie jeunes universelle, assurant à chacun un accompagnement et un soutien financier adaptés, est selon nous essentielle. Nous croyons que l'émancipation de notre jeunesse suppose avant tout la construction d'un parcours sur mesure, la formation et l'insertion durable dans le marché de l'emploi. La mobilisation des entreprises, des associations, des universités, des collectivités, des parents, des jeunes – de toutes les parties prenantes – , et la coordination de tous les acteurs institutionnels, sont indispensables pour faire de ce plan une réussite. Ensemble, nous devons construire l'avenir de la France. Le groupe La République en marche sait pouvoir compter sur la réactivité du Gouvernement pour accompagner étroitement le déploiement et le suivi du...
...i, éprise de liberté, ne peut vivre pleinement le temps de l'insouciance. Or, depuis un an, la covid-19 et la crise sanitaire ont bouleversé la vie des étudiants, plongeant certains d'entre eux dans une grande détresse psychologique et matérielle. Préoccupés par certaines situations, plusieurs professeurs de la Sorbonne ont même saisi le Conseil d'État pour demander une réouverture anticipée des universités et éviter les désastres psychologiques. Démoralisés, les étudiants sont de plus en plus nombreux à décrocher et à abandonner. Dans certaines facs, le taux de connexion aux cours à distance est passé de 70 à 30 %. Plus la reprise tardera et plus les dégâts risquent d'être importants, craignent aussi les présidents d'université, qui tablent, pour la plupart, sur une reprise de l'ensemble des cour...
...u des dispositifs matériels : repas à 1 euro et aide exceptionnelle de 150 euros pour les étudiants boursiers et les jeunes bénéficiant d'une APL. En 2019, les boursiers représentaient 38 % des étudiants, mais nous ne devons pas oublier l'immense majorité des étudiants non boursiers qui ne bénéficient pas de ces mesures, alors qu'ils sont, eux aussi, durement frappés par la crise : fermeture des universités, difficulté de communication avec leur établissement, absence de lien social, perte de leur emploi étudiant, coût du loyer pour un logement non occupé. Je suis sidéré par le nombre de jeunes en formation universitaire qui me signalent qu'ils vont abandonner leurs études par manque de perspectives, mais aussi d'accompagnement. Ils ont l'impression d'être les oubliés de la crise. Souvent inscrits...
...nde économique, mais aussi entre la recherche et la société en intégrant la recherche participative. L'Assemblée a introduit et défini l'intégrité scientifique. Elle a proposé plusieurs mesures en faveur de l'égalité femmes-hommes. Enfin, elle a très largement complété le rapport annexé. De son côté, le Sénat a notamment introduit un délit d'entrave à la tenue des débats organisés au sein d'une université et la possibilité de recruter des maîtres de conférences hors liste de qualification du Conseil national des universités – CNU. Il a renforcé le texte en ce qui concerne la sensibilisation aux enjeux de la transition écologique et a réduit le nombre d'ordonnances que souhaite prendre le Gouvernement. L'essentiel des dispositions proposées par le Gouvernement a donné lieu à une convergence de vue...
...mes et les hommes. Le modèle français de recherche publique était fondé sur la coopération, sur la stabilité non seulement de l'emploi, mais aussi des moyens, avec des crédits récurrents comme base de financement : ce texte le fait basculer vers un modèle anglo-saxon qui ne dit pas son nom. Un glissement avait déjà été opéré par la loi du 10 août 2007 relative aux libertés et responsabilités des universités, dite LRU, qui dotait celles-ci de l'autonomie budgétaire sans leur donner de moyens financiers suffisants. En 2008, le plan « campus », qui crée des pôles universitaires d'excellence, accentue la mise en concurrence des universités. La loi du 8 mars 2018 relative à l'orientation et à la réussite des étudiants, dite ORE, répond à la demande croissante d'accès à l'université résultant de la démog...
Ces dispositions visent bel et bien à empêcher tout mouvement de contestation au sein des universités. C'est une remise en cause extrêmement grave et sans précédent du principe de liberté d'expression sur les campus, des franchises universitaires et des libertés syndicales. Dans un climat déjà oppressant, alors que l'état d'urgence sanitaire s'éternise, que le plan Vigipirate a été renforcé et que la proposition de loi relative à la sécurité globale, elle aussi très préoccupante, va être débattu...
… en raison de la méthode qui a présidé à l'examen de ce texte et qui consiste à y introduire, sans concertation, des dispositions telles que la possibilité de déroger à la qualification par le CNU, ainsi que des cavaliers législatifs concernant les mouvements syndicaux qui peuvent s'inviter sur les campus et la mise à mal de la liberté de manifester au sein des universités. Ces éléments nous incitent à soutenir la motion de rejet préalable, le processus de débat, je le répète, n'ayant pas donné lieu à une concertation réelle.
...s ans de prison et 45 000 euros d'amende. Je n'ai pourtant pas le moindre regret de l'avoir fait : à la faculté de médecine, je m'opposais à l'instauration du numerus clausus, dont vous ne savez plus aujourd'hui comment vous débarrasser. Toutefois, je laisserai cette question de côté, malgré son importance au vu des dispositifs répressifs que vous créez. Lorsque nous avons évoqué l'autonomie des universités, deux rêves se faisaient concurrence : le premier voulait qu'elles garantissent la liberté de l'esprit et permettent aux universitaires de conduire leurs recherches comme ils l'entendaient ; le second imaginait une université start-up – c'est celui que vous reprenez. J'en veux pour symbole le fait que la promotion des chercheurs dépendra du président de l'université. Nous savons exactement ce qu...
Le groupe de la Gauche démocrate et républicaine s'était déjà vivement opposé à ce texte lors de son examen en première lecture dans cet hémicycle. Il prévoit une trajectoire budgétaire qui ressemble davantage à un mirage qu'à un engagement et même à une promesse, avec des CDI de mission scientifique alors que l'université est aujourd'hui massivement touchée par la précarité. S'y ajoutent désormais des propositions formulées par la majorité du Sénat et largement approuvées par celle de l'Assemblée nationale. Madame la ministre, vous aviez expliqué que jamais vous ne toucheriez au CNU, mais c'est la majorité présidentielle qui a validé en CMP les dispositions introduites par le Sénat. Ce dont vous rêviez, la droite...
Nous voterons également cette motion de rejet pour des questions de méthode. Vous avez choisi de nous soumettre ce texte dans un moment où les universités sont fermées, de même que, au moment de la première lecture, le personnel universitaire se débattait pour savoir comment faire face à l'épidémie dans des conditions sanitaires dignes. Avec vos propositions, vous allez mettre le feu aux poudres. En effet, vous avez beau nous expliquer qu'il y aura de la concertation sur les mesures réglementaires, il n'y a pas grand monde, aujourd'hui, au sein d...
...ngue date. Aujourd'hui, on a envie de dire : « Tout ça pour ça. » Madame la ministre, le groupe LR n'a pas vos certitudes face à l'émoi qu'a provoqué dans la communauté universitaire ce texte qui soulève bien des problèmes, au premier rang desquels l'existence même du statut national d'enseignant-chercheur. La qualification préalable par le CNU pour les maîtres de conférence et les professeurs d'université nous semble en effet une condition sine qua non pour garantir la qualité de notre recherche. La CMP a certes abouti, grâce à un revirement de dernière minute des sénateurs : la durée de programmation sur sept ans adoptée en première lecture au Sénat était pourtant plus réaliste que les dix ans finalement retenus. D'ici 2030, il y aura deux élections présidentielles ; autant dire que cette loi de...
En effet, contrairement à la communication du Gouvernement, nous ne pensons pas que cette loi apportera les moyens indispensables à la recherche et à l'université. Elle ne permettra pas à la recherche publique d'atteindre 1 % du PIB dans les prochaines années, ce qui serait nécessaire pour accroître le financement des laboratoires, recruter davantage et augmenter les salaires. Elle n'apporte pas non plus de solution satisfaisante aux universités, dont on connaît la situation financière catastrophique. Quant à la précarité étudiante, que la crise a renforcé...