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Ce sujet touche à la santé de nos enfants et de nos petits-enfants, notamment des nourrissons. La question, très sensible pour nos concitoyens, exige un vrai débat de qualité, mais ce débat n'a eu lieu ni devant nous ni devant les Français. Nous entendons s'exprimer des voix pour : des médecins, des experts, des hommes et des femmes politiques convaincus, de bonne foi, des bienfaits d'une vaccination généralisée et imposée. Nous entendons aussi des voix contre : d'autres médecins, d'autres chercheurs, qui peuvent émettre des doutes sur les effets secondaires de tel ou tel vaccin, ou mettre en avant un risque non prouvé mais constaté, comme celui inhérent à l'aluminium, entre autres. On a donc des pour, des contre, mais pas de débat entre les deux parties. L'année dernière, une concertat...
Quelles que soient nos opinions personnelles sur la vaccination en général, quels que soient nos étiquettes politiques et nos désaccords, ne privons ni les Français ni leurs représentants – nous ! – du débat auquel nous avons tous droit. C'est ainsi, et non par la contrainte, que nous rétablirons la confiance perdue de notre peuple dans la vaccination.
Nous allons enfin étendre la vaccination obligatoire à onze vaccins, qui plus est de façon obligatoire. Pourquoi ? Comme l'a déclaré Hermann Gröhe, le ministre de la santé allemand : « Personne ne peut être indifférent au fait que les gens continuent à mourir de la rougeole. C'est pourquoi nous renforçons les règlements sur la vaccination. »
En Allemagne, la vaccination n'est pas obligatoire mais, si des parents ne respectent pas les consignes, les responsables du jardin d'enfants alertent immédiatement les autorités sanitaires, et les parents s'exposent alors à de lourdes amendes. L'Italie prend également des mesures radicales. Ce pays a décidé de rendre obligatoire le vaccin contre la rougeole : aucun enfant ne pourra être inscrit en crèche ou à l'école ...
Nous devons nous approcher du taux de vaccination recommandé par l'OMS, qui est de 95 % ; nous n'atteignons aujourd'hui que 80 %. Nous connaissons le rapport culturel des Français vis-à-vis de l'obligation. Toutefois, j'insiste sur le fait qu'en France, cette obligation sera temporaire. J'insiste aussi sur le fait que son non-respect ne sera pas sanctionné par une amende. Vacciner, c'est protéger son enfant, mais c'est aussi protéger les ...
Je vous le dis tout de suite, madame la ministre : je suis favorable à la vaccination.
En effet, j'ai eu l'occasion de rédiger plusieurs rapports parlementaires sur les risques épidémiques et sur les deux épisodes de pandémie grippale, causés par les virus H5N1 et H1N1. Que constate-t-on en France depuis plusieurs années ? Le Haut conseil de la santé publique comme l'Institut de veille sanitaire observent que la couverture vaccinale est insuffisante. Aujourd'hui, moins de 50 % des adultes de moins de soixante ans sont vaccinés contre la grippe saisonnière et le pneumocoque ; or de tels épisodes peuvent malheureusement être mortels. Comme cela a été dit tout à l'heure, la France est le mauvais élève de l'Europe, alors qu'elle accueille sur son territoire le plus grand institut de recherche sur les vaccins, le laboratoire ...
Il est fondamental de poursuivre la consultation citoyenne. Je vous propose d'organiser des états généraux de la vaccination, sous l'égide, par exemple, de l'Institut Pasteur, qui est tout de même l'une des grandes valeurs scientifiques françaises…
La question n'est pas de savoir si l'on est pour ou contre les vaccins, si l'on fait partie des obscurantistes, comme vous le dites, ou des adeptes de la raison. La vraie raison consiste justement d'y regarder à deux fois avant d'étendre à onze vaccins l'obligation de vaccination. La vraie raison consiste à se demander pourquoi le Premier ministre s'est rendu, lors de l'une de ses premières visites – officielle, discrète ou secrète – chez Sanofi.
La vraie raison consiste à se demander pourquoi les laboratoires pharmaceutiques ont organisé la pénurie du DTP, le vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite.
Oui, ce vaccin a été utile pour notre pays, mais il coûtait 7 euros alors qu'il vaut maintenant débourser 43 euros, 100 euros ou beaucoup plus encore. La vraie raison consiste à se demander pourquoi on va vacciner des nourrissons contre l'hépatite B, alors que l'on sait très bien que cette maladie se transmet par des relations sexuelles ou par le sang et que, si l'on vaccine trop tôt les nourrissons contre l'h...
… pour voir clairement à quoi sert cette obligation, pour que nous ayons une vraie réflexion sur ce sujet ? Madame la ministre, j'aimerais avoir des réponses précises à mes questions. L'aluminium, par exemple, a été interdit aux États-Unis pour les chiens et les chats à partir de 1995, tellement les effets collatéraux du vaccin étaient forts.
Expliquez-moi aussi pourquoi, dans la plupart des pays européens, ces vaccins ne sont pas obligatoires, alors que le degré de confiance y est plus important ? Pourquoi voulez-vous rendre obligatoires onze vaccins, dont certains sont totalement inutiles, pour les nourrissons ? Je ne comprends pas. Soit vous êtes naïve, mais je ne peux pas le croire, …
...ordination. Je voulais donc vous interpeller sur ce sujet, puisque nous discutons d'un article relatif à la prévention, mais j'y reviendrai bien sûr en commission élargie. Certes, en France, la prévention passe d'abord par la fiscalité comportementale : on en a beaucoup parlé pour le tabac, le sucre et parfois l'alcool. Pour la première fois, nous allons un peu plus loin sur la question avec les vaccins. Nous approuvons l'article 34 du PLFSS ; nous vous suivrons sur le sujet de l'accroissement du nombre de vaccins obligatoires. Cependant, il convient de traiter bien d'autres sujets, par exemple celui de l'éducation ; de nos jours, il n'y a pratiquement plus de médecins scolaires, alors que la prévention doit commencer dès le plus jeune âge, comme beaucoup de choses d'ailleurs. J'en viens à la ...
La ministre Marisol Touraine avait lancé une concertation citoyenne sur la vaccination, présidée par le M. Alain Fischer, professeur d'immunologie pédiatrique et chercheur – je voulais simplement le rappeler à nos collègues qui s'interrogent sur l'information des citoyens. Les conclusions de cette concertation, qui s'est tenue durant toute l'année 2016, convergent avec l'article 34 du PLFSS : il s'agit à la fois de rétablir la confiance et d'améliorer la couverture vaccinale. ...
Comme élu local et comme père de famille, j'ai été confronté, il y a une dizaine d'années, à Dieppe, en Seine-Maritime, à une situation d'hyperendémie d'infections invasives à méningocoques qui a provoqué des peurs légitimes et même des décès dans l'ensemble du département. Cela nous avait conduits à mettre en place, dans l'urgence, un plan vaccinal spécifique contre cette maladie, qui a justifié la prise de responsabilités importantes par l'ensemble des acteurs de la chaîne. Je tire de cette expérience trois enseignements. Un, il faut veiller particulièrement à la disponibilité des vaccins. Deux, la mise en place de politiques publiques vaccinales est un principe auquel nous sommes profondément attachés. Trois, la confiance indispensable...
… l'organisation d'une conférence de consensus scientifique qui valide les politiques vaccinales.
L'extension de l'obligation vaccinale à onze vaccins pourrait être applaudie si de véritables études indépendantes en prouvaient l'utilité. Or, le 27 juin dernier, le conseil scientifique du Collège national des généralistes enseignants déclarait qu'« il n'y a aucun élément scientifique pour attester que cette mesure aboutisse à une meilleure protection ». Par ailleurs, je me souviens très bien des propos que vous avez tenus lors ...
L'obligation vaccinale sera mise en grande difficulté par son obligation. Les députés de La France insoumise sont de fervents défenseurs de l'obligation vaccinale, il faut le répéter, car les membres de la majorité semblent ne pas le comprendre, …
Dans plusieurs interventions structurées, nourries de références à des travaux de chercheurs et de scientifiques, cette question a été soulevée. L'Assemblée nationale doit en tenir compte. Nous proposons par conséquent de voter contre l'extension de l'obligation vaccinale, et non contre la vaccination, afin de nous donner les moyens d'avoir ce débat.