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...ces personnes ont la possibilité de poser des questions sur la plateforme Slido via un lien qui a été rendu public. En temps utile, je me chargerai de relayer ces questions auprès des personnes que nous entendons. Aujourd'hui, nous auditionnons la Haute Autorité de santé, qui est représentée par le professeur Élisabeth Bouvet, membre du collège et présidente de la commission technique des vaccinations, et par Mme Michèle Morin-Surroca, cheffe du service Évaluation économique et santé publique. Nous savons à quel point la stratégie vaccinale contre la Covid-19 est un enjeu majeur pour la nation. Les questions et débats qu'elle suscite ne sont pas seulement liés à la science, mais également à la logistique, à la confiance et à la défiance. C'est pour cela que ces auditions se tiennent dans la ...
. – Les questions que je vais poser à la suite de votre exposé très clair, Madame Bouvet, seront complémentaires à ce que vous avez indiqué, avec Mme Morin-Surroca. Dans un premier temps, je voudrais parler de logistique, notamment du conditionnement des doses et de l'organisation qui en découle. J'ai vu que pour un vaccin, les doses étaient conditionnées par lots de 500. Comment organiser la vaccination sur le terrain ? Cela pose des problèmes à la fois logistiques, pour acheminer les doses, mais également organisationnels, pour convoquer nos compatriotes et organiser la chaîne de vaccination. Dans le domaine de la logistique, quelles seront les personnes – pharmaciens, personnels soignants, etc. – qui vaccineront ? C'est très important. Lors de la dernière grande campagne de vaccination, des d...
...cie pour ces premières interventions. Nous avons bien entendu vos messages convergents, en particulier ce grand besoin de disposer rapidement d'informations. Vous recevez dès à présent les questions de vos patients, et attendre que tous les rouages soient enclenchés a peut-être du sens sur le papier, mais cela ne correspond pas aux attentes des citoyens au moment où le débat public s'empare de la vaccination. Nous avons également entendu ce que vous disiez sur la responsabilité, dans un contexte où il n'y a pas d'obligation vaccinale et où une responsabilité pèsera sur vos épaules, parce que vous participerez au devoir d'information, de conviction. C'est en fait le travail de toute la société que d'instruire et d'obtenir le consentement éclairé des personnes qui se feront vacciner.
. – Je suis le seul rapporteur non médecin et je remercie mes collègues qui m'éclairent avec compétence. Je vous remercie également, Madame Bouvet, d'avoir répondu par avance à l'une de mes questions. Elle concernait l'acceptabilité sociale de la vaccination, qui pourrait notamment passer par la vaccination du personnel médical. J'appuie par ailleurs la question de mon collègue Jean-François Eliaou : qui va assurer cette vaccination, y compris dans les résidences pour personnes âgées ? Cela sera-t-il un personnel infirmier ou uniquement des médecins ? Nous nous interrogeons en effet non seulement sur la logistique de la vaccination, mais également s...
...mes-nous pas capables d'accélérer le mouvement ? Que font nos autorités médicales ? On vaccine en Angleterre et nous ne sommes pas capables de vacciner en France. » Nous avons deux sentiments contradictoires, qui ne sont pas illégitimes. J'entends bien la volonté de vouloir poser davantage les choses, sans se précipiter. Vous avez peut-être raison sur le fait qu'il ne faille pas s'engager sur une vaccination dès le 4 janvier ; mais dans le même temps, une partie de la population, notamment les personnes se sentant fragiles ou approchant 70 ou 75 ans qui se sentent encore en bonne santé, mais sont peut-être déjà un peu vulnérables, n'a pas envie d'attendre le mois de mars pour être vaccinée.
...ires affaiblies ? Avons-nous des indications sur le vaccin qui serait le plus adapté pour eux ? » Quelle est l'efficacité des vaccins sur des personnes immunodéprimées pour une raison ou une autre ? Je vais ajouter mes propres questions. Madame Bouvet, votre exposé a présenté clairement ce qui a fondé la stratégie proposée. Vous avez dit que le choix se situait entre une stratégie de très large vaccination pour viser l'immunité collective, et une stratégie cherchant à protéger les plus vulnérables. La HAS a choisi cette seconde stratégie pour plusieurs raisons, en particulier le fait que nous avions des garanties assez fortes sur la capacité des vaccins à prévenir les formes graves, alors qu'aujourd'hui, nous n'avons pas de garantie sur le fait qu'ils puissent empêcher la transmission. Par ailleurs...
. – Je vous remercie. Afin d'illustrer votre propos, pouvez-vous donner deux ou trois exemples des trente lieux de vaccination auxquels vous avez pensé avec les services préfectoraux ? Est-ce un établissement scolaire, un hôpital ?
. – Je vous remercie et je continue avec une nouvelle salve de questions. Voici d'abord une question transmise par Mme Michelle Meunier, sénatrice : « La prise en charge par l'assurance maladie pourrait-elle varier entre les différents vaccins qui seront mis sur le marché ? » Une autre question de Mme Meunier porte sur le recueil du consentement à la vaccination des personnes âgées, notamment en établissements. La HAS a produit de longue date des recommandations, notamment sur la décision médicale partagée. Il existe un document intitulé « Décider ensemble » datant de 2013. Comment voyez-vous le recueil du consentement dans la campagne qui vient, notamment chez les personnes âgées qui ne sont pas forcément sous tutelle mais pour lesquelles les décisions ...
. – Revenons sur le consentement. Si je comprends bien ce que vous avez indiqué tout à l'heure à propos des EHPAD, vous êtes dans l'idée, dans le cadre d'un binôme médecin-infirmier, de recueillir le consentement du patient et de faire la vaccination le même jour, lors de la même intervention. Lors de notre audition de la Haute Autorité de santé, j'ai compris que le consentement serait oral et non écrit. En tout cas, ce n'est pas une recommandation de la HAS. Ne pensez-vous pas qu'un seul rendez-vous soit un peu court pour recueillir le consentement et faire la vaccination ?
. – J'attire votre attention sur le fait que sur les réseaux sociaux, nous voyons poindre l'idée que nos aînés servent de cobayes à la vaccination. Je crains fort que si nous organisons dans le même mouvement l'entretien pré-vaccinal et la vaccination, certaines familles, ou des personnes mal intentionnées ou mal informées, s'inquiètent d'une précipitation à vacciner nos aînés.
. – Nous sommes là, les uns et les autres, pour essayer de tout mettre sur la table, de comprendre, de concilier les questions scientifiques, logistiques, éthiques, de disponibilité du personnel médical, de faisabilité de la vaccination, afin de sortir du tunnel de la crise sanitaire. Je me permets simplement d'attirer votre attention sur l'acceptabilité sociale de la vaccination, si nous voulons que cela puisse réussir. Il faut cette confiance envers les médecins de proximité, le personnel de santé de proximité, le pharmacien, les infirmiers. En même temps, il faut aller vite, sans qu'il y ait violence. Je vous entends complèt...
. – Notre collègue rapporteure Florence Lassarade, sénatrice, demande par écrit : « Serait-il possible d'anticiper le recueil du consentement ? » Peut-être sera-t-il possible d'y voir plus clair à partir du 15 décembre, même si toute la littérature scientifique sur la vaccination n'est pas encore disponible. Peut-être, pour anticiper une autorisation de mise sur le marché par les autorités européennes et françaises, un pré-consentement pourrait commencer à être recueilli dès le 15 décembre. Chacun a souligné l'importance d'avoir une bonne organisation au niveau départemental, voire infra-départemental. Ne croyez-vous pas qu'il faudrait créer une instance départementale a...
... en EHPAD. S'il faut y aller une fois, deux fois, quel est le coût de l'acte ? Est-ce un acte classique, couvert par les tarifs connus ? Nous avons compris que l'achat des vaccins lui-même ne passe pas par la Sécurité sociale mais qu'il est fait directement par l'État, en tout cas pour la première phase, voire la deuxième. Je n'ai pas de vision très claire de l'économie globale de la stratégie de vaccination. Qu'en est-il pour vous ?
Je me réjouis que nous ayons réussi à réunir en un temps record un superbe panel d'intervenants pour nous éclairer sur les questions relatives à la vaccination contre la Covid-19, dont nous avons vu lors de précédentes discussions à quel point elles touchaient à de nombreux sujets, parmi lesquels la recherche, la politique internationale, la compétition industrielle entre différents types de vaccins ou encore les enjeux de la stratégie vaccinale à venir. L'éclairage des experts sera précieux pour aborder cette question clé, qui est sous les feux de l'ac...
Des campagnes de vaccination massives se déroulent actuellement en Chine, avec un vaccin dont on comprend qu'il a une efficacité très moyenne, mais qui permettra d'avancer globalement vers une immunité collective. Est-ce bien l'objectif ?
...ments d'une culture à l'autre. Ainsi, la Chine en est déjà au point de vacciner massivement les armées et divers autres segments de la population, là où l'on peut s'attendre, en Occident, à ce que la moindre imprudence ou le moindre défaut mène à toute sorte de rumeurs, d'hésitations ou de refus vaccinal. Cet exposé a également soulevé la question, qui va nécessairement se poser, de savoir si la vaccination devra être obligatoire ou pas. Je propose, chers collègues, que nous commencions sans plus attendre les échanges de questions - réponses.
...ple si le calendrier accéléré que vous avez décrit, avec des chevauchements de phases, ne présente pas des risques excessifs. Le processus est-il maîtrisé ? J'aimerais avoir quelques précisions sur la problématique liée à cette temporalité hors du commun. Comment par ailleurs lutter contre les fake news, qui sont pour nous un réel sujet de préoccupation ? Je pense comme vous que rendre la vaccination obligatoire ne ferait qu'en accroître le nombre. Comment procéder ? Je m'interroge enfin sur les évolutions potentielles du virus. Un suivi de cette évolution est-il possible ? Dans l'affirmative, comment adapter la stratégie vaccinale ? Une telle situation est-elle déjà anticipée ? Quel rôle joue aujourd'hui l'OMS dans la recherche sur les vaccins ou la définition des stratégies vaccinales ? I...
Merci pour ces excellentes questions, qui ne manqueront pas de nous être adressées par ailleurs par nos concitoyens. Je rappelle que l'Office a déjà travaillé sur l'hésitation vaccinale. Ce travail avait révélé des éléments contre-intuitifs : ainsi, lorsque le ministère de la santé a décidé de rendre certaines vaccinations obligatoires, ceci a certes provoqué un tollé, mais on constate deux ans après que la méfiance vaccinale a sensiblement diminué.
Merci aux intervenants pour toutes ces informations qui nous permettent d'en savoir plus sur les vaccins et les perspectives de lutte contre la Covid-19. Ma question est relative à l'obligation vaccinale. On observe que les personnes les plus fragiles, parmi lesquelles les personnes âgées, sont particulièrement susceptibles de développer des formes graves de la maladie. Rendre la vaccination obligatoire causerait selon moi des problèmes : il est en effet probable que la jeunesse s'élèverait contre cette mesure. Les statistiques indiquent que seuls 54 % des Français seraient prêts à se faire vacciner. Ce refus est en outre renforcé par l'accélération de la recherche, les gens ayant l'habitude que ce type de recherche prenne des années. Les enfants ne développant pas, dans la grande ma...
Pour ce qui est des personnes à risque, j'ai bien compris que le bienfondé de la vaccination dépendrait en grande partie des résultats relatifs à l'efficacité du vaccin dans les différents segments de population concernés. Quid des personnels en contact avec ces personnes à risque (infirmiers, personnels des EHPAD, etc.) ? Faut-il envisager une politique spécifique en la matière ? Quid par ailleurs du débat sur la personne susceptible d'administrer le vaccin ? Est-ce à met...