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...vaux car je suis convaincu – vraiment convaincu – de l'absolue nécessité de transparence. Notre capacité à mieux anticiper et à prévoir les résurgences épidémiques se trouve aussi dans les activités de contrôle de l'Assemblée. Il faut donc les renforcer et se saisir de l'ensemble des analyses, des propositions et des débats, qui sont autant de pistes solides pour faire face à l'imprévisibilité du virus. Nous ne sommes pas sortis du covid. L'émergence du variant omicron, associé à une létalité diminuée, a pu apparaître à certains comme le glissement vers une endémie. Néanmoins, la protection apportée par l'infection ou la vaccination semble n'avoir qu'une durée relativement limitée et la circulation du virus accroît le risque de voir émerger un variant plus dangereux. Il apparaît donc primordia...
Au nom du groupe Agir ensemble, ma première pensée va aux près de 140 000 personnes qui ont perdu la vie en France du fait de l'épidémie, ainsi qu'à leurs familles endeuillées. Je pense aussi aux 22 millions de personnes – et probablement bien plus que cela – qui ont dû affronter le virus, parfois de manière violente, allant jusqu'à être hospitalisées voire placées en réanimation, pour certaines. Une chose est certaine, rien ne nous préparait à affronter une telle épidémie au niveau mondial. Député de l'agglomération de Mulhouse qui fut l'épicentre de la première vague en France, j'ai encore en mémoire ces vagues d'ambulances qui, durant une semaine, à raison d'une toutes les dix...
...en, sauf à 1 kilomètre de son domicile, allait devenir une épreuve dans un pays épris de liberté. Alors que chacun espérait que le cauchemar ne durerait que quelques mois, il a bien fallu se rendre à l'évidence : la pandémie serait durable, puisqu'une deuxième puis une troisième vague à la fin de l'année 2020 et au début de l'année 2021 sont apparues. À chaque fois, en fonction de l'évolution du virus, nous avons dû adapter le dispositif, instaurant un confinement puis un couvre-feu, cherchant toujours un équilibre précaire entre, d'un côté, la protection des libertés et, de l'autre, celle de la santé. Dans le cadre des efforts déployés pour maîtriser l'épidémie, je voudrais encore une fois remercier les soignants qui ont tenu bon, mais aussi les laboratoires qui ont investi en capital et en ...
...une forme bénigne, ne crée pas de formes longues avec la persistance de symptômes invalidants durables chez un nombre trop élevé de personnes, au risque de poser alors un problème de santé de long terme pour l'ensemble de la population. Encore une fois, il faudra faire confiance à la science pour mettre au point de nouveaux vaccins encore plus efficaces, y compris pour empêcher la transmission du virus, ou de nouveaux traitements pour les formes légères ou longues de la maladie, si le virus s'installe durablement. Toutefois, même si l'avenir est par nature incertain, la conviction du groupe Agir ensemble en cette fin de législature est la suivante : même si nous aurions pu parfois faire ou dire les choses autrement, il n'est pas certain que nous aurions pu ou que quiconque d'ailleurs aurait pu...
..., pour un certain nombre de responsables politiques, à nier la réalité et, faisant fi de l'esprit scientifique, à refuser de reconnaître que la recherche a heureusement permis, dans des délais records, à presque l'ensemble de la population mondiale – nous pourrons aussi revenir sur ce « presque » – d'avoir accès aux vaccins qui sauvent des vies en protégeant, à tout le moins, des formes graves du virus. La recherche nous permet ainsi de faire face, même lorsque la crise épidémique connaît un rebond ou que la vague d'un nouveau variant tel qu'omicron se fait jour. En effet, vous l'avez rappelé, personne ne peut dire si demain, dans quelques semaines, dans quelques mois ou dans quelques années, nous connaîtrons la disparition définitive de ce virus ou s'il reviendra sous d'autres formes, saisonni...
Un troisième renchérit : « Grâce à votre action, le taux d'incidence du coronavirus a baissé. » Et quand vient notre tour et que nous pointons les failles sérieuses de votre politique sanitaire, il nous est rétorqué que nous n'avons pas de propositions, que nous sommes hostiles à la science, que nous détruisons la démocratie et surtout – l'argument ultime, votre préféré, monsieur le ministre – que nous serions favorables à la mort par covid. Et ceci avec une constance qui force...
Reprenons depuis le début et commençons par l'année 2020. 24 janvier : Agnès Buzyn nous assure que les risques de propagation du coronavirus depuis Wuhan sont très faibles. 1er février : dans le doute, vous lancez un numéro vert. 29 février : vous détournez un conseil de défense sanitaire pour avaliser l'application de l'article 49, alinéa 3 de la Constitution à la réforme des retraites. 6 mars : Emmanuel Macron se rend au théâtre et déclare : « La vie continue, il n'y a aucune raison de modifier nos habitudes de sortie. » 16 mars...
... notre condamnation à l'égard de l'acte de guerre qui vient d'être commis en Ukraine sous l'égide de Vladimir Poutine. Nous appelons de nos vœux une grande mobilisation pour la paix. La pandémie qui frappe le monde depuis deux ans nous a imposé une épreuve collective qui a déboussolé la planète. Elle a provoqué plus de 137 000 décès en France. J'ai une pensée pour les femmes et les hommes que le virus a emportés, ici et ailleurs. Comme chacune et chacun, j'ai en tête des noms et des visages.
Je m'adresse aussi à celles et ceux qui chaque jour, avec courage, ont affronté le virus au plus près ; celles et ceux dont le métier est de prendre soin, d'une manière ou d'une autre, en particulier dans les hôpitaux et les EHPAD. Ils donnent foi en l'humanité. Cette épreuve qui a occupé tant d'espace ne se résume pas à une crise sanitaire – laquelle est sans doute, elle-même, le produit d'une crise écologique. Le virus a agi comme un amplificateur de toutes les difficultés ; il a ...
...de sanction. Plutôt que de convaincre, vous avez stigmatisé une partie de la population, contribuant à alimenter des fractures sociales et territoriales déjà bien présentes. Vous avez mobilisé un discours binaire et simpliste, piètre façon de combattre les thèses complotistes. Pour tenir vos objectifs sanitaires, vous avez créé des clivages, là où il fallait plutôt du rassemblement. L'argument du virus a même été utilisé au profit de la réforme des retraites ou de l'assurance chômage, à des fins politiques. Cet usage du contrôle, de la contrainte et de ce qui peut être vécu comme une forme de chantage et d'infantilisation fait appel à des dynamiques qui nous inquiètent pour les perspectives qu'elles tracent pour la société. Ces choix aux effets contradictoires ne jouent pas sur les bons ressort...
...la santé mentale des jeunes est une urgence, mais les moyens font toujours défaut. Les enseignants s'alarment des apprentissages « à trous », des décrochages et du repli qu'ils constatent parfois dans leurs classes. Vous n'en n'avez jamais véritablement pris la mesure. Il y a donc beaucoup à réparer au sortir de cette épreuve qui tarde à se conclure. Il y a beaucoup à réparer après les dégâts du virus, mais aussi de votre politique. Lors de mon premier discours de la législature dans l'hémicycle, j'avais déchiré mon papier pour symboliser le sort que vous réserviez au code du travail. Aujourd'hui, il y a tant à rafistoler et à recoudre que je m'abstiendrai de déchirer mon discours : la République, disait Jaurès, est un grand acte de confiance ; nous avons confiance en la suite, et nous avons f...
...ests. Je salue les investissements réalisés dans le cadre du Ségur de la santé : il est temps de réinvestir dans la santé publique en France. En somme, l'État est trop lourd là où il devrait être souple et trop faible là où il devrait être fort. La crise sanitaire a révélé un manque de coordination européenne. Ce n'est que le 13 octobre 2020, soit plus de six mois après les premiers cas de coronavirus en Europe, que le Conseil de l'Union européenne a adopté une recommandation relative à une approche coordonnée de la restriction de la libre circulation en réaction à la pandémie de covid-19. Si l'achat groupé de vaccins a été une bonne idée, la négociation n'a pas été bien conduite et les dysfonctionnements se sont accumulés : lenteur dans les négociations, notamment en raison des discussions su...
...nel des établissements pour la gestion d'une situation de crise – n'a été déclaré que le 6 mars, plus d'un mois après la détection des premiers cas de covid-19 et seulement dix jours avant le premier confinement. À cela s'ajoute un manque avéré en matériel – les masques n'ont été livrés qu'à partir du 22 mars, surblouses et lunettes faisaient défaut – qui n'a pu que contribuer à la propagation du virus au sein de ces établissements. Le bilan de l'épidémie dans les EHPAD est très lourd. La prise en charge désastreuse des patients en fin de vie au sein de ces établissements a été un choc pour tous. L'interdiction faite aux familles de voir leurs proches décédés reste un traumatisme majeur.
...nt pas cessé, considérant que la boîte à outils était trop chargée. Retirer au Gouvernement les outils à même de lui permettre de réagir rapidement pour éviter des contraintes plus lourdes et, dans le même temps, lui proposer de disposer des outils les plus contraignants comme le confinement et le couvre-feu, voilà ce que les oppositions proposaient. Face à cette démagogie de crise, alors que le virus de la covid-19 s'installait durablement dans nos vies, mon souci en tant que rapporteur des derniers textes de gestion de la crise sanitaire a plutôt consisté à veiller, tout au long des débats, au maintien de la stabilité et de la prévisibilité des outils de lutte contre l'épidémie. Il s'agissait en priorité de préserver leur caractère adaptable et réactif. Pour cette raison, nous avons à chaque...
...utif et fidèle à notre majorité, car elle savait que comme Ulysse, nous reviendrions victorieux de notre destin commun. Néanmoins, les embûches furent nombreuses sur cette mer épidémique rendue tumultueuse par les variants, qu'ils soient issus d'une réplication virale ou d'oppositions à la Tantale. Ainsi, je me remémore avoir assisté, en tant que président de la commission d'enquête sur le coronavirus, à l'affrontement de notre majorité, non pas avec le Cyclope, mais avec une vision très monoculaire du rapporteur voulant nous convaincre que des vies avaient été emportées au gré d'un hypothétique tri opéré en amont des hôpitaux. Cette mithridatisation avait pour seul dessein l'incrimination au premier chef du Gouvernement et le discrédit, par la même occasion, de toute l'action de nos soignants...
...pe, écarte définitivement ses nombreux prétendants, auxquels elle n'aura jamais cédé durant cette crise, preuve que les décisions courageuses, responsables et sages que nous avons prises durant plus de deux ans ont construit un lien de confiance et de participation sans précédent avec nos concitoyens, bien au-delà de la vindicte politique électoraliste ou de l'opprobre conspirationniste. Face au virus, et au bénéfice de la croissance, des libertés et de la vie, notre majorité ne se sera jamais dérobée dans ce long combat, car comme le dit Homère, « du combat, seuls les lâches s'écartent ».
Je tiens tout d'abord à réaffirmer, au nom du groupe La République en marche, tout notre soutien au peuple ukrainien dans ce moment si difficile, avec une pensée toute particulière pour les habitants de Brovary, commune jumelée avec la ville de Fontenay-sous-Bois, dans la circonscription dont je suis élu. Mes chers collègues, vous souvenez-vous du moment où vous avez entendu parler de ce virus ? Pour ma part, je m'en souviens parfaitement : c'était un samedi de la fin du mois de janvier 2020. Je regardais un reportage sur la situation en Chine, sur ce virus dont nous ne savions pas grand-chose alors et sur la décision de ce pays de confiner entièrement plusieurs grandes métropoles. Je me souviens avoir éteint mon poste de télévision, glacé par les images que je venais de voir ; mais ce...
J'évoquerai, pour ma part, l'impact de la crise sanitaire sur les maladies infectieuses. Afin d'endiguer la circulation du Covid-19, plusieurs mesures ayant pour objectif de diminuer le nombre de reproduction effectif du virus ont été mises en place depuis le printemps 2020 : distanciation sociale, gestes barrières, etc. L'ensemble de ces mesures non pharmaceutiques a eu un impact sur la circulation de la plupart des maladies infectieuses. Si, à première vue, cet effet collatéral peut être considéré comme une conséquence positive de la crise, un rattrapage de cette « dette immunitaire », ainsi que l'ont qualifiée l'ens...
J'en arrive à la dernière thématique abordée dans notre rapport : comment faut-il faire évoluer la stratégie de lutte contre le virus ? Depuis l'apparition du SARS-Cov-2, de nombreux variants ont émergé, modifiant la dynamique de la pandémie. La protéine de spicule située à la surface du virus permet son entrée dans les cellules humaines. Les mutations intervenant au niveau de cette protéine sont donc particulièrement susceptibles de modifier l'interaction entre le virus et les cibles humaines et donc de conférer un avantage év...
Je souhaite approfondir nos échanges sur les outils techniques pouvant être utilisés contre le virus. À quel moment pourra-t-on faire le bilan du vaccin français ? Ce serpent de mer depuis le début de la pandémie est un sujet de consternation national. Peut-on considérer que la panoplie des vaccins est aujourd'hui au point ? On aura prochainement l'occasion de revenir sur le sujet des effets secondaires des vaccins, sur lequel vous allez travailler dans les semaines qui viennent. A-t-on aujour...