27 interventions trouvées.
Voilà maintenant six semaines que notre pays est confiné, six semaines que nous vivons tous, pour nos proches et pour nous-même, dans l'angoisse de ce virus redoutable, invisible et imprévisible. Certains ressentent la fatigue et la lassitude, mais connaissent aussi le deuil et le chagrin. Permettez-moi d'avoir une pensée pour toutes les familles endeuillées depuis le début de cette crise. Cette période est plus difficile à vivre lorsqu'on habite à plusieurs dans un appartement exigu, lorsqu'on ne dispose pas chez soi des moyens de communication néce...
C'est une première bataille gagnée. Depuis six semaines, l'intelligence collective s'est mise au service de la lutte contre le virus, pour juguler l'épidémie, rendre le quotidien plus supportable, et penser à demain. Chaque acteur a su mettre ses compétences au service des autres, en restant dans le champ de ses responsabilités, mais en ayant fait tomber les cloisons. J'ai en tout cas pu le constater de la part de nos administrations et de leurs responsables dans mon département, le Val-d'Oise. Préfet, directeur académique des...
...agique pour excuser tous vos mensonges, vos artifices, vos scandales depuis le début de la crise. Nous ne sommes pas en guerre : nous avons à affronter une pandémie, une pandémie qui indique que la bifurcation écologique est commencée. D'ailleurs, votre rhétorique guerrière trouve ses limites. Vous nous présentez aujourd'hui un plan de déconfinement, non la signature d'un armistice avec le coronavirus. Le virus est un phénomène biologique, qui n'a que faire de vos grandes paroles et de vos métaphores guerrières. Il nous donne à voir ce que d'autres crises, peut-être plus graves encore, pourront produire. Vous n'avez pas prononcé un mot, au cours de votre déclaration, sur la crise sociale terrible qui touche tant de Français, ni pour les familles qui ont plus peur de mourir de faim que du Covi...
...ont sans munitions, avec des sacs-poubelle en guise de surblouse, qui a livré des masques moisis outre-mer, qui a laissé les entreprises exposer leurs salariés, ce qui a conduit notamment au décès d'Aïcha, caissière à Carrefour, des suites du Covid-19, ou qui laisse une partie de la population dans l'angoisse de ne pas manger à sa faim. Oui, vous êtes en guerre, mais sûrement pas contre le coronavirus. Si nous étions en guerre, vous auriez nationalisé Luxfer, seul producteur européen de bouteilles d'oxygène médical, aujourd'hui fermé par la voracité des actionnaires, ou Famar, qui fabrique douze médicaments d'intérêt thérapeutique majeur. Vous auriez réquisitionné les entreprises pour produire les tests et les masques dont tout le monde sait maintenant que, non, madame Ndiaye, ils ne sont pas ...
La franchise étant mère de fraternité, permettez-moi d'être franc : nous ne voterons pas votre plan, car il laisse trop de place aux approximations. Or, face à un tel virus, c'est dangereux. De plus, alors même qu'une deuxième vague arrive, il renvoie le soin d'organiser le déconfinement aux régions, aux élus – aux élus locaux, en particulier – , aux associations, aux chefs d'entreprise, aux enseignants, aux organisateurs des transports.
... d'assurer que toutes les conditions de sécurité sanitaire soient réunies, en particulier en y affectant les moyens humains nécessaires, avant de décider d'une date de réouverture des écoles, pour tout le monde et dans toute la France En effet, la République doit garantir les mêmes droits pour tous, à la campagne ou en ville, en métropole ou en outre-mer. L'égalité de tous demeure, même face à un virus. Nous demandons que chaque citoyen bénéficie d'un minimum de masques gratuits répondant aux normes de sécurité. Nous voulons que les prix des masques soient encadrés : face à un virus mortel, vous ne pouvez pas continuer à protéger les plus riches et à envoyer les Français les plus fragiles, les plus démunis, s'acheter un masque dans les pharmacies. Nous voulons un pilotage de l'État sur les que...
...oire par territoire. Si l'épidémie que nous vivons est l'affaire de tous, le plan de déconfinement est l'affaire de chacun. Chacun doit prendre sa part : ce sera notre succès commun ou notre échec collectif. Vous avez choisi les responsabilités partagées : nous approuvons l'approche territorialisée que vous prônez pour mettre en oeuvre votre plan. Il s'agit du choix de l'efficacité, car le coronavirus n'a rien changé à la diversité de la France, nos territoires n'ont pas tous été touchés de la même façon. Ce qui est nécessaire à Mulhouse ne l'est pas forcément à Bayonne ou ailleurs. Pour ces raisons, et même si nous avons besoin d'une stratégie nationale, ces modalités devront être déclinées en fonction de la réalité locale. À partir de la doctrine que vous nous avez présentée, nous allons dé...