Publié le 8 février 2019 par : M. Aubert, M. Bazin, M. Le Fur, M. de la Verpillière, M. Ramadier, M. Cattin.
Cet amendement a été déclaré irrecevable après diffusion en application de l'article 98 du règlement de l'Assemblée nationale.
Cet amendement a pour objet de rétablir un diplôme sanctionnant la fin des études primaires, intitulé « certificat d'études primaires ».
Plusieurs décennies après sa suppression, le constat est amer : 20 % des élèves quittent l'école primaire sans maîtriser les savoirs fondamentaux que sont la lecture, l'écriture et le calcul. Or, la maîtrise de ces savoirs constitue un préalable indispensable à la poursuite d'études fructueuses dans l'enseignement secondaire et éventuellement dans le supérieur.
Si la seule suppression du certificat d'études primaires n'est pas en cause dans la dégradation constante du niveau des élèves quittant le primaire, rétablir une telle évaluation juste avant l'enseignement secondaire présenterait plusieurs avantages.
Tout d'abord, le rétablissement de ce certificat d'études primaires permettra de faciliter l'accompagnement des élèves en difficulté dans leur scolarité. Ainsi, l'absence de validation du certificat d'études primaires pourra se traduire par un redoublement qui permettra à l'élève de retravailler sur ses lacunes. Une autre solution pourra être d'intégrer une classe adaptée à son niveau au collège. En tout état de cause, ce certificat d'études permettra une identification précise des élèves en difficultés et de la nature de ces difficultés.
Ensuite, l'idée d'un examen final validant l'ensemble des acquis du primaire est de nature à responsabiliser les parents et, dans une certaine mesure, les élèves. En effet, l'établissement d'une échéance claire avec des épreuves définies à l'avance ne peut qu'inciter à un travail régulier sur les compétences attendues.
Enfin, dans un contexte où le sentiment d'appartenance à notre nation tend à s'affaiblir par endroits, l'établissement d'un diplôme cimentant toute une génération (à l'inverse du baccalauréat général qui ne concerne qu'une partie d'une génération) dès le primaire constitue un symbole allant dans le sens d'une plus grande intégration. Cet aspect est renforcé par l'exigence de connaissances élémentaires sur l'Histoire de France et sa géographie.
Cet amendement s'inscrit ainsi dans l'ambition portée par ce texte concernant la maîtrise des savoirs fondamentaux.
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