Amendement N° 257 (Irrecevable)

Au vu de la relative réussite de l’accord-cadre relatif à l’apprentissage transfrontalier dans le Rhin Supérieur signé le 12 septembre 2013 concernant les apprentis d’Alsace, de Bade-Wurtemberg et de Rhénanie-Palatinat, l’on peut envisager la poursuite de cette dynamique de coopération. Cinq centres de placement franco-allemand ont vu le jour le long de la frontière dans le cadre du processus de Sarrebruck. Le bilan pour l’année 2016 fait état de 950 candidats suivis par mois et du placement de 1 430 demandeurs d’emplois.

On compte aujourd’hui un flux d’environ 4 000 Allemands venant travailler en France d’après l’INSEE. Nous détenons ici une preuve que la zone frontalière française peut s’avérer attractive pour les travailleurs allemands.

Une telle coopération, appliquée au domaine des enseignants de langue allemande répondrait à une forte demande en cursus scolaires bilingues le long de la frontière.

L’offre d’emploi nécessaire au maintien et l’approfondissement de la langue allemande au sein de l’académie de Strasbourg est particulièrement importante et locale. En témoigne la variété de dispositifs mis en place par l’académie. Dès l’école il faut assurer des effectifs d’instituteurs germanophones dans le cadre du dispositif « Allemand renforcé » (82,5 % des élèves suivent un enseignement de 3h/semaine d’allemand à l’école primaire), mais aussi pour le cursus bilingue paritaire français-allemand à l’école (12h d’enseignement en allemand dans tous les domaines d’enseignement par semaine pour 29 000 élèves). Cela se poursuit au collège, de la 6e à la 3e, où le volume horaire de l’enseignement en allemand du cursus bilingue varie selon les établissements avec 4h d’allemand et deux DNL. Enfin, la section Abibac et la section Azubi-Bacpro proposées dans certains lycées alimentent ce besoin en professeurs germanophones