Projet de loi de finances pour 2020 — Texte n° 2272

Amendement N° CD4C (Irrecevable)

Publié le 15 octobre 2019 par : M. Pancher, M. Colombani.

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Cet amendement a été déclaré irrecevable après diffusion en application de l'article 98 du règlement de l'Assemblée nationale.

Exposé sommaire :

Le déploiement des énergies renouvelables dans notre pays se heurte à deux problèmes :

La non-atteinte très probable des objectifs européens de la France (et le risque subséquent de ne pas être en capacité d’atteindre les objectifs de la future PPE)

La très mauvaise répartition des deux principales énergies renouvelables (solaire et éolien) sur le territoire national, avec des problèmes de concentration sur certains territoires, et au contraire d’autres territoires qui se désespèrent de ne pouvoir organiser leur transition énergétique et bénéficier du dynamisme associé. Cette mauvaise répartition pose des problèmes à la fois énergétiques et d’équité territoriale. Elle est d’ailleurs l’une des causes de la non-atteinte des objectifs cités au point 1). Or force est de constater que les dispositifs existants renforcent les disparités plutôt que de les compenser.

Les dispositifs accompagnant le développement de ces deux énergies renouvelables devraient donc être adaptés pour favoriser une répartition plus équitable, en modulant la fiscalité et les aides apportées. Précisons qu’un ajustement adéquat n’entrainerait aucun surcoût direct pour les pouvoirs publics, ni pour les consommateurs et pour les contribuables. On peut même penser que le développement économique induit par le développement des énergies sur tous les territoires sera générateur de richesse nationalement et localement. Pour autant, afin de parer à toute éventualité, le dispositif prévu au II du présent amendement garantit l’absence de perte pour l’Etat. Précisons par ailleurs que ces dispositifs ne concerneraient que les installations futures, sans effet rétroactif.

Comme il peut être compliqué de moduler territorialement (avec un tarif par région par exemple) notamment pour des raisons d’acceptabilité au niveau européen, cette modulation serait effectuée en fonction du productible (quantité d’ensoleillement ou quantité de vent). Cette modulation permettrait donc de rééquilibrer les modèles d’affaires des deux technologies entre les territoires, afin de favoriser leur répartition. Et elle ne pose pas de problème de principe d’acceptabilité européenne, puisque des dispositifs antérieurs (notamment les compléments de rémunération éolien de 2016 et 2017 qui étaient modulés selon la durée annuelle de fonctionnement) ont été notifiés avec succès à Bruxelles.

Le présent amendement propose donc d’inscrire dans le code de l’énergie que les incitations (ici pour le solaire en toiture) peuvent être modulées en fonction du productible du projet pour favoriser une répartition équitable des installations sur le territoire national et l’atteinte des objectifs fixés par la PPE.

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