Publié le 24 octobre 2019 par : Mme Rubin, Mme Autain, M. Bernalicis, M. Coquerel, M. Corbière, Mme Fiat, M. Lachaud, M. Larive, M. Mélenchon, Mme Obono, Mme Panot, M. Prud'homme, M. Quatennens, M. Ratenon, Mme Ressiguier, M. Ruffin, Mme Taurine.
Le Gouvernement remet au Parlement, dans un délai de six mois à compter de la promulgation de la présente loi, un rapport d’information faisant un bilan des conséquences de la diminution des dotations de l’État aux collectivités territoriales sur les services publics locaux, et sur la diminution des subventions et investissements des collectivités territoriales dans des secteurs tels que l’action sociale, la culture, la jeunesse et les sports. Ce rapport étudie les conséquences de ces baisses aussi bien pour la population que pour les agents et employés des collectivités territoriales en termes de conditions de travail notamment.
Cet amendement vise à demander un bilan de la diminution des dotations de l’État aux collectivités territoriales.
Contrairement à ce qu’avancent les membres du Gouvernement et de la majorité, la Dotation Globale de Fonctionnement (DGF) baisse dans le budget 2020. Ainsi, entre 2019 et 2020, la DGF est en légère baisse, passant de 26 948 048 000 euros à 26 801 527 462 euros. Mais cette baisse est plus grave que ce que ces chiffres laissent croire. Ainsi, si l’on prend en compte l’inflation et l’évolution de la population, il aurait fallu que la DGF soit fixée à 27 379 216 768 euros en 2020, pour que les collectivités ne subissent pas de baisse de leur financement en termes réels. C’est donc près de 600 millions que ce Gouvernement ampute cette année encore aux collectivités ! Cette austérité imposée aux collectivités dure depuis des années et devient de plus en plus insupportable pour ces dernières.
En effet, nos concitoyens sont directement touchés par ces mesures austéritaires. En tant que bénéficiaires des services publics, ils assistent aux baisses dans la culture, dans le sport et dans l’éducation. Dans les communes, par exemple, les places en crèches et les financements d’associations sont remis en cause tandis que les travaux de construction ou de rénovation des infrastructures sont repoussés. Lorsqu’ils sont agents ou employés des collectivités territoriales, ils subissent les sous-effectifs (suppressions de postes, départs à la retraite non remplacés), les restrictions sur le déroulement de leurs carrières et la remise en cause de leurs statuts. En outre, la détérioration de leurs conditions de travail impacte également la qualité des services à la population.
Cette réalité remet en cause le modèle social français et le principe d’égalité d’accès aux services publics de base, ainsi que le principe de fraternité, piliers de notre République.
Ce rapport visera donc à déterminer les conséquences concrètes et directes de ces diminutions de dotations sur nos concitoyens, bénéficiaires ou employés de ces services publics.
Ce rapport pourra être rédigé par un groupe de travail constitué de représentants de l’administration, à savoir un représentant de l’inspection générale des finances, un représentant de l’inspection générale de l’administration, un représentant de l’inspection générale des affaires sociales et un représentant du contrôle général économique et financier, des représentants d’associations de contribuables et de syndicats, des représentants des collectivités territoriales suivantes : départements, communes.
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