Publié le 8 novembre 2017 par : M. Ratenon, Mme Autain, M. Bernalicis, M. Coquerel, M. Corbière, Mme Fiat, M. Lachaud, M. Larive, M. Mélenchon, Mme Panot, M. Prud'homme, M. Quatennens, M. Ratenon, Mme Ressiguier, Mme Rubin, M. Ruffin, Mme Taurine, Mme Obono.
Le Gouvernement remet au Parlement, dans un délai de trois mois à compter de la promulgation de la présente loi, un rapport d'information sur le coût et les économies qu'induirait un soutien renforcé à l'enseignement des langues et cultures d'Outre-mer pour ceux qui en font la demande et la mise en valeur la diversité des patrimoines culturels et linguistiques.
Les études sur la co-existence de deux langues sur des territoires ayant connu de forts rapports de domination tels que la Colonisation nous indiquent que la diglossie est un des phénomènes les plus impliqués dans le développement de l'illettrisme.
Comme l'écrivent Henri BOYER et Caroline NATALI (https ://www.cairn.info/revue-ela-2006‑3-page-333.htm) “Ce qui domine à l'école ce sont les produits linguistiques de la classe dominante : l'introduction du guarani à l'école démocratique a donc forcément une rentabilité sociale, économique et politique. Dans le cas du Paraguay, le diagnostic éducatif qui préside à l'élaboration du Plan d'Éducation Bilingue (PEB) met en évidence un haut pourcentage d'absentéisme dans les écoles, de désertion scolaire et d'analphabétisme estimé à 65 % (analphabétisme et illettrisme). C'est dire si l'éducation dispensée jusque-là en langue espagnole ne permettait pas aux monolingues guarani de réussir à l'école”.
Il serait donc opportun de pouvoir évaluer la pertinence de démarches similaires au sein de l'Education Nationale en Outre-Mer pour pouvoir sortir une grande partie de la population de l'illettrisme.
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