Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2018 à 2022 - projet de loi de finances pour 2018 — Texte n° 235

Amendement N° CF497A (Rejeté)

Publié le 11 octobre 2017 par : Mme Ressiguier, Mme Autain, M. Bernalicis, M. Coquerel, M. Corbière, Mme Fiat, M. Lachaud, M. Larive, M. Mélenchon, Mme Obono, Mme Panot, M. Prud'homme, M. Quatennens, M. Ratenon, Mme Rubin, M. Ruffin, Mme Taurine.

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Le c du I de l'article 219 du code général des impôts est abrogé à compter du 1er janvier 2018.

Exposé sommaire :

Ce présent amendement vise àannulersupprimer la baisse de l'impôt sur les sociétés.

Cette nouvelle baisse contribue à nouveau à réduire les recettes fiscales de l'État dans un contexte de contrainte budgétaire. Le taux de l'impôt sur les sociétés n'a cessé de chuter depuis 30 ans ; de 50 % en 1985, il est passé à 36,7 % en 2000, 33,3 % en 2010, et une trajectoire de baisse prévue jusqu'à 25 % pour 2022.

Pour les plus grandes entreprises, elle fera croître la distribution de dividendes et ce sans effet notable sur l'emploi et l'investissement, mais avec une hausse des inégalités à la clé (en 2016, 45,8 milliards d'euros ont déjà été distribués sous la forme de dividendes, soit 57 % des bénéfices des entreprises).

De plus, les multinationales qui sont en mesure d'embaucher des avocats fiscalistes profitent souvent de nombreuses niches fiscales qui leur permettent de baisser sensiblement leur taux d'imposition.

Plutôt que de baisser encore une nouvelle fois les taux, il conviendrait d'en revoir la justice afin que les PME ne soient pas surtaxées en comparaison des multinationales. Dès lors, nous pourrons imaginer une baisse du taux progressive pour les entreprises qui en ont le plus besoin.

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