Publié le 28 février 2020 par : M. Larive, Mme Autain, M. Bernalicis, M. Coquerel, M. Corbière, Mme Fiat, M. Lachaud, M. Mélenchon, Mme Obono, Mme Panot, M. Prud'homme, M. Quatennens, M. Ratenon, Mme Ressiguier, Mme Rubin, M. Ruffin, Mme Taurine.
À l’alinéa 27, après le mot :
« création »,
insérer le mot :
« musicale, ».
Par cet amendement nous souhaitons que soit réaffirmée dans la loi la mission de service publique à l’égard de la création musicale.
Il nous semble d’autant plus fort symboliquement de faire apparaitre clairement la musique dans la loi, que le seul « chœur symphonique professionnel » de France, le Choeur de Radio France, va perdre un tiers de ses membres, suite à des mesures d’économies budgétaires imposées par le Gouvernement. En tenant compte d’une première coupe en 2016, les effectifs auront été divisés par deux en 5 ans, passant de 116 choristes à moins de 60. Ces derniers exprimaient le 4 janvier dernier dans le Figaro la crainte de voir disparaitre un « patrimoine musical vivant ». Ils expliquent que « si les grands chefs d’orchestre ont joué avec nous, c’est grâce à nos effectifs. C’est ainsi que nous pouvons chanter la 9e Symphonie de Beethoven ou la 2e Symphonie de Malher. Si on se retrouve à 60, on ne pourra plus interpréter ce répertoire. Toute une exception culturelle est sacrifiée », estime la soprano Laurya Lamy. « À 90 on pouvait encore espérer interpréter un certain répertoire. À 60, le projet artistique vole en éclats », s’inquiète également le ténor Arnaud Vabois. Pour Sylvie Bertho, « les sons très pianissimo sont possibles à 90, pas à 60. Les grands chefs se régalaient grâce à ces effectifs très malléables. »
Il convient de réaffirmer les missions de diffusion, de médiation, de création et de soutien à la création d’oeuvres musicales pour l’ensemble du service public de l’audiovisuel.
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