Publié le 16 décembre 2019 par : Mme Meynier-Millefert, M. Mis.
Cet amendement a été déclaré irrecevable après diffusion en application de l'article 98 du règlement de l'Assemblée nationale.
L’article 4 du projet de loi de Finances vient modifier les règles d’application du Crédit d‘Impôt pour la Transition Énergétique à compter de 2020. L’une des modifications majeures de cette réforme est l’exclusion des 9e et 10e déciles de revenus du bénéfice du crédit d’impôt.
Cette exclusion, si elle peut s’entendre s’agissant d’une mesure sociale, peine à se justifier en matière de transition énergétique. 50 % du CITE dans les exercices passés était en effet mobilisés par des ménages de ces déciles. Cela est d’autant plus vrai pour des investissements lourds, au titre desquels figure par exemple l’acquisition et la pose de systèmes solaires thermiques pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire.
Les équipements solaires thermiques sont en outre aujourd’hui majoritairement fabriqués en France. Au-delà de réduire la dépendance en importations d’énergie, ils sont vecteurs d’emploi industriel, comme le rappelle l’ADEME dans son étude sur les marchés et emplois concourant à la transition énergétique.
Il convient donc de revenir sur cette exclusion qui pénalisera au final l’effort de transition énergétique, privant les ménages de ces déciles d’une incitation à la performance énergétique, qui risque de les voir se tourner vers des solutions de moindre intérêt environnemental.
Cet amendement propose donc de revenir sur cette exclusion des ménages des 9e et 10e déciles pour les équipements de chauffage et de fourniture d’eau chaude sanitaire utilisant une source renouvelable.
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