Publié le 15 septembre 2020 par : M. Rupin, M. Baichère, Mme Rossi, Mme Avia.
Cet amendement a été déclaré irrecevable après publication en application de l'article 98 du règlement de l'Assemblée nationale
Ce projet de loi poursuit l’ambition de renforcer les prérogatives du CESE et la possibilité de l’interpeller ou de lui soumettre des problématiques.
Outre le grand débat national, qui a montré un engouement et un engagement sans précédent de nos concitoyens dans la volonté de participer au débat public, les Français ont de plus en plus recours au droit de pétition qui existe de manière quasiment permanente depuis la Révolution Française.
Aujourd’hui, l’outil de la pétition est de plus en plus plébiscité par les Français qui cherchent à exprimer des convictions et à peser sur les responsables politiques. Dans ce contexte, l’avènement du numérique est un levier majeur pour renouveler et renforcer la participation citoyenne.
Cela montre qu’il est non seulement possible mais souhaitable d’associer plus largement nos concitoyens au débat et à la décision publics. L’objectif initial de cette réforme est bien de faire du CESE l’institution centrale de la participation citoyenne, en particulier au moyen des pétitions.
Ainsi, l’article 3 du présent projet de loi représente l’une des avancées majeures de la réforme, en ceci qu’il entend donner un cadre rénové aux pétitions adressées au CESE, notamment parce qu’elles pourront désormais prendre une forme numérique. La commission des lois a d’autre part, à bon escient, abaissé le nombre minimal de cosignataires afin d’élargir encore les possibilités pour nos concitoyens d’être entendus.
Pour autant, il est nécessaire d’éviter d’encadrer trop fortement et au moyen de critères trop restrictif le système des pétitions adressées au CESE. Abaisser le seuil de cosignatures en ajoutant des contraintes pour être cosignataire reviendrait à une équation à somme nulle. Or l’ambition du présent projet de loi est bien de faire en sorte d’ouvrir le CESE aux Français, et qu’il soit le plus simple possible de l’interpeller, si tant est qu’un sujet recueille suffisamment d’écho.
De ce point de vue, conditionner le traitement d’une pétition au fait que les cosignataires soient répartis dans au moins trente départements ou collectivités d’outre-mer apparait comme une contrainte injustifiée et lourde. Outre alourdir la loi, cette contrainte semble relativement inutile compte tenu du fait qu’un pétitionnaire qui souhaiterait trouver trente cosignataires dans trente départements pourrait aisément arriver à ses fins.
L’objet du présent amendement est donc de supprimer cette mention, considérant que les autres critères cités à l’alinéa 3 suffisent à garantir la fiabilité et la représentativité de la pétition.
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