Publié le 16 octobre 2020 par : M. Orphelin, Mme Bagarry, Mme Cariou, Mme Chapelier, M. Chiche, Mme Yolaine de Courson, Mme Forteza, Mme Gaillot, M. Julien-Laferrière, M. Nadot, M. Taché, Mme Tuffnell, M. Villani.
Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :
(en euros) | ||
Programmes | + | - |
Écologie | 2 827 000 000 | 0 |
Compétitivité | 0 | 0 |
Cohésion | 0 | 2 827 000 000 |
TOTAUX | 2 827 000 000 | 2 827 000 000 |
SOLDE | 0 |
Le financement dédié au ferroviaire dans le plan de relance doit être fortement rehaussé afin de permettre d’engager une véritable relance ferroviaire.
Cette relance contribuera au défi climatique, permettra de revitaliser les territoires, contribuera à la stratégie de relocalisation industrielle et contribuera à rendre la mobilité accessible pour tous dans un objectif de justice sociale.
La relance doit être prévue sur 10 ans afin de revitaliser durablement le secteur et de permettre une hausse effective de la part modale du train, tant pour les voyageurs que pour le fret. Une trajectoire pluriannuelle devra prendre le relais du présent projet de loi de finances pour assurer une relance ferroviaire dans la durée, avec une vision de moyen et long terme, seule méthode permettant d’engager une dynamique solide d’augmentation de la part modale du train voyageurs et fret en France. Cette stratégie devra être suivie et évaluée, avec un point d’étape à prévoir deux ans après la promulgation de la présente loi de finances.
Des investissements importants sont nécessaires annuellement sur 10 ans pour :
L’investissement nécessaire pour ce faire est de 3 milliards d’euros par an : 1,5 milliards d’euros pour la relance du fret ferroviaire (chiffres : coalition 4F), 0,5 milliard d’euros pour la régénération du réseau structurant (chiffres : audit 2018 de l’état du réseau ferroviaire en rapport avec le Contrat de Performance État - SNCF Réseau 2017‑2026), 0,7 milliard d’euros pour la régénération des petites lignes selon le rapport Philizot, 0,2 milliard d’euros pour la résorption des noeuds ferroviaires (scénario 2 du rapport du Conseil d’orientation des infrastructures de février 2018), et 0,150 milliard d’euros pour le développement du train de nuit (chiffres du collectif Oui au train de nuit).
Les montants consacrés au ferroviaire par le présent projet de loi de finances ne sont donc pas suffisants. Il est rappelé à ce propos que les 4,1 milliards d’euros prévus pour la recapitalisation de la SNCF à destination de SNCF Réseau ne permettront pas d’accélérer les travaux de régénération du réseau mais de maintenir l’entreprise à flot et garantir la réalisation de travaux déjà planifiés, après les pertes importantes subies du fait de la crise sanitaire par une entreprise qui n’était déjà pas en bonne santé financière (pertes de chiffre d’affaires de la SNCF estimées en juillet dernier à 4 Md€, SNCF ayant été particulièrement touché puisque la réduction drastique de la circulation sur le réseau ferré a entraîné la chute des redevances habituellement perçues).
Il est proposé d’augmenter de 2,827 milliards d’euros le budget alloué au programme 362 « Écologie » de la mission « Plan de relance », au profit de l’action 07 « Infrastructures et mobilités vertes », pour son volet « Soutien au secteur ferroviaire ».
Les règles actuelles de la LOLF et du débat parlementaire sur le projet de loi de finances sont telles que le renforcement de moyens au profit d’un programme donné se fait toujours au détriment d’un autre. Pour équilibrer la mission, nous sommes donc obligés d’afficher une réduction artificielle de 2,827 milliards d’euros sur un autre programme, ici l’action 01 « Sauvegarde de l’emploi » du programme 364 « Cohésion », avec bien évidemment le souhait que le Gouvernement lève le gage.
Cet amendement a été travaillé avec l’aide d’éléments provenant du Réseau Action Climat, de la Coalition 4F et du Collectif Oui au train de nuit.
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