Santé au travail — Texte n° 3718

Amendement N° AS115 (Irrecevable)

Publié le 4 février 2021 par : Mme Firmin Le Bodo, M. Christophe.

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I. – Nul ne peut être écarté d’une procédure de recrutement ou de l’accès à un stage ou à une période de formation au seul motif qu’il est atteint d’une maladie chronique, notamment de diabète. De même, ce seul motif ne peut justifier de sanction, de rupture de la relation de travail ou de mesure discriminatoire, directe ou indirecte, notamment en matière de formation, de reclassement, d’affectation, de qualification, de classification, de promotion professionnelle, de mutation ou de renouvellement de contrat.

II. – Le I ne fait pas obstacle à des décisions individuelles prises à la suite d’un examen ou d’un avis médical, prévues par voie législative ou réglementaire, justifiées par les fonctions auxquelles la personne concernée prétend, l’état des traitements possibles et la sécurité des personnes concernées, de leurs collègues ou des tiers évoluant dans leur environnement de travail.

III. – Il est institué un comité d’évaluation des textes encadrant l’accès au marché du travail des personnes atteintes de maladies chroniques dans des conditions fixées par décret. Sur la base des travaux de ce comité, les restrictions mentionnées au II du présent article sont révisées au plus tard dans un délai de deux ans à compter de la promulgation de la présente loi.

Exposé sommaire :

Le 30 janvier 2020, l’Assemblée nationale avait adopté à l’unanimité une proposition de loi visant à améliorer l’accès à certaines professions des personnes atteintes de maladies chroniques.

Elle poursuit un objectif essentiel, celui d’éviter que les personnes atteintes de maladies chroniques ne subissent une double peine : la maladie elle-même et l’impossibilité d’accéder à un emploi auquel elles pourraient prétendre de manière tout à fait légitime.

Malgré le soutien de l’ensemble des parlementaires et du Gouvernement lors de son examen à l’Assemblée nationale, cette proposition de loi n’est aujourd’hui toujours pas inscrite à l’ordre du jour du Sénat.

Alors que la France est déjà très en retard dans ce domaine, il est pourtant urgent d’avancer pour mettre enfin un terme à des discriminations inacceptables. Tel est l’objet de cet amendement d’alerte.

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