Publié le 4 février 2021 par : Mme Firmin Le Bodo, M. Christophe.
I. – Il est institué un comité d’évaluation des textes encadrant l’accès au marché du travail des personnes atteintes de maladies chroniques.
Ce comité vise à favoriser l’égal accès au marché du travail et aux formations professionnelles de toute personne, quel que soit son état de santé. Il veille à ce que les personnes atteintes de maladies chroniques aient, en l’absence de motif impérieux de sécurité et de risque pour leur santé, accès à toutes les professions. Il a notamment pour mission :
1° De recenser l’ensemble des textes nationaux ou internationaux empêchant l’accès à une formation ou à un emploi aux personnes atteintes d’une maladie chronique ;
2° D’évaluer la pertinence de ces textes ;
3° De proposer leur actualisation en tenant compte notamment des évolutions médicales, scientifiques et technologiques ;
4° De formuler des propositions visant à améliorer l’accès à certaines professions des personnes souffrant de maladies chroniques.
II. – Ce comité est composé :
1° De représentants de l’État ;
2° De deux députés et de deux sénateurs ;
3° De personnalités qualifiées choisies en raison de leur compétence dans le champ de la santé au travail ainsi que des soins, de l’épidémiologie et de la recherche sur les maladies concernées ;
4° De représentants d’associations de malades ou d’usagers du système de santé agréées désignés au titre de l’article L. 114‑1 du code de la santé publique.
III. – La composition, l’organisation et le fonctionnement du comité sont précisés par décret.
Le 30 janvier 2020, l’Assemblée nationale avait adopté à l’unanimité une proposition de loi visant à améliorer l’accès à certaines professions des personnes atteintes de maladies chroniques.
Elle poursuit un objectif essentiel, celui d’éviter que les personnes atteintes de maladies chroniques ne subissent une double peine : la maladie elle-même et l’impossibilité d’accéder à un emploi auquel elles pourraient prétendre de manière tout à fait légitime.
Malgré le soutien de l’ensemble des parlementaires et du Gouvernement lors de son examen à l’Assemblée nationale, cette proposition de loi n’est aujourd’hui toujours pas inscrite à l’ordre du jour du Sénat.
Alors que la France est déjà très en retard dans ce domaine, il est pourtant urgent d’avancer pour mettre enfin un terme à des discriminations inacceptables. Tel est l’objet de cet amendement d’alerte.
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