Publié le 28 novembre 2017 par : Mme Elimas, Mme Benin, Mme de Vaucouleurs, Mme Gallerneau, M. Hammouche, M. Isaac-Sibille.
I. – Compléter l'alinéa 3 par la phrase suivante :
« Ce taux ne peut excéder 3,04 %. »
II. – Compléter cet amendement par les deux alinéas suivants :
« III. – La perte de recettes pour les organismes de sécurité sociale est compensée à due concurrence par la majoration des droits mentionnés aux articles 575 et 575 A du code général des impôts. ».
Suite à la crise de 2015, le monde agricole avait obtenu une baisse de cotisations de 7 points : les cotisations maladie des exploitants agricoles avaient alors été fixée à un taux de 3,04 %.
C'était une mesure nécessaire pour réduire les charges des exploitants et mettre à niveau notre agriculture avec celle de nos voisins européens, alors même que les charges de nos principaux compétiteurs demeurent moindres que les nôtres.
Or, le PLFSS pour 2018 propose une harmonisation du régime des cotisations maladie pour l'ensemble des travailleurs indépendants, agricoles et non agricoles.
La conséquence sera la suivante : dès 2018, les exploitants seront soumis à un nouveau barème de cotisation progressif, avec un taux variant de 1,5 % à 6,5 %, remplaçant l'ancien taux unique de 3,04 %. Ce nouveau système, s'il va faire quelques gagnants, va également faire un nombre important de perdants : 40 % des agriculteurs subiront une hausse de charges, c'est à dire tous les agriculteurs disposant d'un revenu professionnel au moins égal à 13 500 euros (environ 75 % du smic).
Les agriculteurs seraient donc les seuls actifs pour qui la hausse de la CSG ne serait pas intégralement compensée, et qui seraient pénalisé !
Pour ces derniers, nous souhaitons conserver donc l'avantage de la baisse des charges acquis en 2016, par un plafonnement du taux de cotisations des agriculteurs à 3,04 %, afin de préserver le pouvoir d'achat des agriculteurs mais également la compétitivité de notre secteur agricole.
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