Publié le 7 mai 2021 par : Mme Chapelier, Mme Gaillot, Mme Valérie Petit, M. Christophe, Mme Gayte, M. Bournazel, Mme Wonner, M. Simian, Mme Bagarry, Mme Lazaar, Mme De Temmerman, M. Viry, Mme Sylla.
Après le cinquième alinéa de l’article 3‑1 de la loi n° 86‑1067 du 30 septembre 1986, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« Le Conseil supérieur de l’audiovisuel garantit une proportion minimale de 40 % de chaque sexe lors des émissions d’information politique et générale. Le Conseil supérieur de l’audiovisuel veille à l’atteinte de cet objectif en contrôlant les experts invités sur les plateaux. »
Cet amendement vise à garantir une proportion minimale de 40 % de chaque sexe lors des émissions d’information politique et générale diffusées à la télévision.
Il s’inscrit parfaitement dans la proposition de loi visant à accélérer l’égalité économique et professionnelle car il n’est que trop évident que la sous-représentation des femmes à la télévision a de lourdes conséquences sur leurs carrières. Les politiques, les journalistes, les scientifiques voient, par cette inégalité de représentation, leurs possibilités de carrière limitées.
S’il est possible de calculer le temps accordé à chaque parti politique, il est tout aussi possible de le faire pour améliorer la représentation des femmes alors qu’elles ne sont aujourd’hui qu’entre 15 à 30 % en fonction des programmes.
Cette inégalité a été évaluée pendant la crise de la Covid-19. En effet, alors que les femmes occupent la majorité des postes du social, les plus touchés par la crise, dans les hôpitaux, les EHPAD, ou encore l’aide à domicile, elles n’ont représenté que 20 % des personnes expertes interviewées en 2020. Ces chiffres sont tirés de l’étude du CSA réalisée en 2021, disponible en ligne. Les conclusions de ce rapport sont claires : les femmes sont beaucoup plus invitées comme témoins que comme expertes.
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