Publié le 8 octobre 2021 par : Mme Fiat, Mme Autain, M. Bernalicis, M. Coquerel, M. Corbière, M. Lachaud, M. Larive, M. Mélenchon, Mme Obono, Mme Panot, M. Prud'homme, M. Quatennens, Mme Ressiguier, Mme Rubin, Mme Taurine, M. Ruffin, M. Ratenon.
À l’alinéa 7, substituer aux mots :
« sérologique de l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine »
les mots :
« de l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine, des hépatites virales ainsi que par des infections sexuelles sexuellement transmissibles ».
Par cet amendement, nous souhaitons élargir la prise en charge du dépistage gratuite du dépistage sans ordonnance non seulement au VIH, mais aussi aux hépatites virales et à l’ensemble des infections sexuellement transmissibles.
La lutte contre le VIH et les infections sexuellement transmissibles est un enjeu de santé publique majeur, dont la responsabilité appartient à l’État selon l’article L3121‑1 du Code de la santé publique.
Certaines IST ont connu ces dernières années des croissances extrêmement rapides : ainsi, en 2019, les infections à gonocoque ont progressé de 21 %, et celles à chlamydia de 29 %. Ces augmentations sont préoccupantes car bon nombre de ces infections sont asymptomatiques et peuvent conduire, si elles ne sont pas dépistées et donc traitées, à des complications pour les personnes infectées. De plus, des progressions aussi rapides font craindre l’apparition de mutations entraînant leur résistance aux antibiotiques, comme cela est déjà le cas pour certaines infections à gonocoques.
En complément des campagnes d’information et de prévention en santé sexuelle, aujourd’hui largement insuffisantes, le dépistage à intervalle régulière de toute personne active sexuellement est la seule solution pour enrayer ces progressions.
C’est d’ailleurs grâce à l’augmentation des dépistages de syphilis (+22 % en 2019), notamment chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, que l’on a pu connaître une baisse des transmissions après plusieurs années de hausse continue.
Le nombre et les moyens insuffisants des CEGIDD ne permet de loin pas de réaliser cet objectif. L’État doit donc tout faire pour faciliter l’accès au dépistage et créer une véritable culture de la santé sexuelle en France : la prise en charge gratuite et sans ordonnance du dépistage des IST serait un pas considérable dans cette direction.
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