Publié le 8 octobre 2021 par : Mme Fiat, Mme Autain, M. Bernalicis, M. Corbière, M. Lachaud, M. Larive, M. Mélenchon, Mme Obono, Mme Panot, M. Prud'homme, M. Quatennens, Mme Ressiguier, Mme Rubin, Mme Taurine, M. Ruffin, M. Ratenon, M. Coquerel.
I. – À titre expérimental, pour une durée maximale de deux ans et dans cinq départements, la personne en charge d’un mineur ou jeune adulte, handicapé ou présentant des difficultés d’adaptation, qui lui assure une présence ou une aide indispensable, peut ouvrir droit à des dispositifs répondant à des besoins de répit. Ces dispositifs, qui doivent être adaptés à la personne aidée, sont définis en fonction du besoin de répit.
II. – La perte de recettes pour la sécurité sociale est compensée à due concurrence par la création d’une taxe additionnelle aux droits mentionnés aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.
III. – Les modalités d’application du présent article sont fixées par décret.
IV. – Un rapport d’évaluation est réalisé par le Gouvernement au terme de l’expérimentation et transmis au Parlement.
Cet amendement propose une expérimentation dans 5 départements d'une durée de 2 ans, qui vise à mettre en place un droit au répit pour les personnes ayant à leur charge un enfant ou un adulte handicapé ou présentant des difficultés d’adaptation.
L’accompagnement d’un enfant ou d'un adulte souffrant de troubles psychiatriques nécessite une attention et une vigilance de tous les instants.
Quand l’institutionnalisation n’est pas possible, souvent par manque de moyens à disposition, les aidants familiaux, souvent les parents, sont en situation d’accompagnement permanent, 7 jours sur 7, 24h sur 24.
L’épuisement, le besoin de souffler, de se changer les idées sont des situations auxquels rien ne répond aujourd’hui. Ces situations sont souvent imprévisibles et doivent pouvoir trouver une réponse immédiate et proche.
Nous proposons par cet amendement la mise en place d’une expérimentation qui viserait à mettre à disposition sur plusieurs bassins de population, des structures d’accueil d’urgence dans les CMP existants, dotées du personnel qualifié et des moyens de prise en charge, afin que les proches aidants puissent bénéficier d’un droit au répit.
Ce droit se traduit déjà par la loi d’adaptation de la société au vieillissement entrée en vigueur au 1er janvier 2016 qui prévoit un droit au répit pour les proches aidants des personnes âgées en perte d’autonomie ou des personnes atteintes de handicap.
Le droit au répit permet à l’aidant de prendre du repos dans son activité d’accompagnement.
Afin de se conformer aux règles de recevabilité des amendements parlementaires, cet amendement propose une expérimentation dans 5 départements d'une durée de 2 ans, qui vise à mettre en place un droit au répit pour les personnes ayant à leur charge un enfant ou un adulte handicapé ou présentant des difficultés d’adaptation.
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