Publié le 30 mai 2018 par : Mme Brenier.
Supprimer les alinéas 112 à 114.
Autoriser les bailleurs sociaux à déroger au Titre II de la loi MOP relatif à la maîtrise d'oeuvre revient à les dispenser de faire appel à une équipe de maîtrise d'oeuvre chargée de la réalisation d'une mission permettant à la maîtrise d'ouvrage de s'assurer de la qualité de l'ouvrage et du respect de son programme.
C'est méconnaitre pourquoi la loi MOP a été créée, et à quoi elle sert 1
Pourquoi la loi MOP a été créée ?
Avant 1985, le désir d'aller toujours plus vite et soi-disant moins cher a engendré des processus de plus en plus contestables.
Outre les malversations rendues possibles entre les acteurs (lors des appels d'offres, la conclusion de marchés avant définition complète des prestations dues par les entreprises a permis de fausser d'innombrables mises en concurrence et engendré une forte corruption).
Les « procédés » ont pris le pouvoir sans aucunement prendre en considération la qualité des cons-tructions. Tout d'abord réservées aux logements, ces pratiques ont été ensuite étendues aux autres ouvrages (hôpitaux, établissements scolaires, . ..). Les conséquences de la politique des modèles ont été humainement désastreuses, comme par exemple les collèges type Pailleron
L'intérêt de la MOP pour les maîtres d'ouvrage.
Le principe majeur de la loi MOP est qu'il faut confier la maîtrise d'oeuvre à une équipe unique qui sera responsable de la cohérence d'un projet, et, in fine, de la réussite de l'opération, du début à la fin de celle-ci.
Le législateur de l'époque avait bien compris l'intérêt d'une maîtrise d'oeuvre indépendante des entreprises, défendant et protégeant les maîtres d'ouvrage publics, faisant respecter l'exécution et la qualité des prestations demandées, et les délais bien souvent imposés
Supprimer le titre 2, c'est empêcher les maîtres d'ouvrage de bénéficier d'une équipe de maîtrise d'oeuvre pluridisciplinaire et indépendante, travaillant ensemble du premier coup de crayon à la li-vraison des ouvrages. A l'heure du BIM, où le travail collaboratif est indispensable, c'est une disposi-tion incompréhensible.
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