Les amendements de Clémentine Autain pour ce dossier

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Je suis au regret, madame Ménard, de vous informer que vous avez perdu une bataille au long cours, celle menée par ceux qui nient aux femmes le droit d'avorter. La réalité de vos positions politiques, c'est en effet la remise en cause fondamentale du droit à l'avortement, contrairement à ce que vous avez dit initialement. Vous savez en effet qu...

Vous pouvez culpabiliser les femmes avec des trémolos dans la voix, en donnant la taille du cerveau, mais à douze comme à quatorze semaines, c'est un embryon. Ajouter deux semaines, c'est éviter à des femmes de devoir partir à l'étranger et c'est leur permettre d'avorter, qu'elles aient ou non de l'argent. C'est aussi leur laisser le temps qui ...

Cela fait partie des luttes que nous menons ici et auxquelles vous vous opposez ! Vous ne cessez de rappeler que l'avortement est un drame et, en cela aussi, vous culpabilisez les femmes. Il y a aujourd'hui des femmes qui avortent et qui sont heureuses d'avoir ce droit car, si elles n'avortent pas, elles ont un enfant qui n'est pas désiré. Or a...

Je suis donc très heureuse et je salue une nouvelle fois le travail d'Albane Gaillot et de toutes les femmes que nous sommes, car nous sommes nombreuses – même si je vois que des hommes sont bien sûr présents pour voter…

Je salue à mon tour les mouvements féministes qui depuis longtemps revendiquent une extension du délai d'accès à l'IVG, en se fondant sur le vécu des femmes. Je pense notamment aux agents du Planning familial, mais aussi à bien d'autres, qui constatent l'immense détresse des femmes ayant dépassé le délai en vigueur. Accorder quinze jours de plu...

Non, ce n'est pas vrai. En revanche, nous éviterons des situations de détresse aux femmes concernées. Monsieur Gosselin, je suis en désaccord avec l'idée que l'avortement est toujours vécu comme un drame. Pour beaucoup de femmes, il représente la chance de pouvoir disposer de son corps. En outre, les femmes concernées par l'IVG ne manquent pa...

La vie est un peu plus complexe que vous ne le dites : dans certains cas, malgré une bonne information, un accident se produit.

Pour éviter que ces femmes subissent leur grossesse et doivent élever un enfant non désiré, il faut qu'elles puissent avorter. Nous faisons donc œuvre utile pour l'émancipation des femmes, pour leur éviter de la détresse, pour le progrès humain. Nous pourrions nous retrouver autour de ce constat. Je ne peux pas m'empêcher de ressentir, chez ce...

Selon une de nos collègues, ce qui est en jeu n'est pas tant la situation des femmes que le problème éthique posé par la destruction du fœtus. Mais je rappelle que la distinction entre l'embryon et le fœtus se fait à huit semaines de grossesse. Or l'IVG peut intervenir jusqu'à douze semaines de grossesse, donc à un moment où nous sommes déjà en...

Le groupe La France insoumise souhaite également la suppression de cette clause spécifique de conscience, en ce qu'elle nous semble porteuse de discriminations pour les femmes. En effet, suivant le gynécologue ou le praticien auquel une femme s'adresse, elle pourra soit être accompagnée et aidée pour avorter, soit se voir opposer une raison per...

Ce qui vient de se produire à bas bruit dans notre hémicycle mérite d'être souligné. Nous avons entendu la droite se féliciter, mais je ne suis pas sûre que tout le monde, notamment celles et ceux qui nous regardent, ait réalisé que l'article 2 vient d'être intégralement vidé de son contenu.

Il perd totalement son sens. Alors que je m'apprêtais à voter en sa faveur, nous nous sommes donc abstenus. De plus, vous nous avez quelque peu dupés. Je me réjouissais de voir le groupe majoritaire, La République en marche, voter contre un amendement qui visait…

Il fallait suivre, sans perdre une seconde ! Et c'est ainsi que la disposition du texte initial prévoyant l'abandon de la clause de conscience des médecins dans le cas spécifique de l'avortement vient d'être supprimée, ce qui vide l'article 2 de son contenu.

Quant aux amendements en discussion, vous marchez décidément sur la tête. Je ne sais pas pour qui vous prenez les femmes – pour des imbéciles ? Pensez-vous que nous passons notre vie à nous rendre dans les pharmacies pour nous gaver de pilules du lendemain, car c'est pour nous une joie de consommer ces médicaments ? Mais où vivez-vous ? Par ai...

Je vous assure que ce serait mille fois plus efficace que toutes les mesures infantilisantes pour les femmes que vous proposez !

Mes chers collègues, le droit à l'avortement est une conquête. Aujourd'hui, nous avons encore salué dans notre hémicycle Simone Veil qui, en 1974, a affronté ici même les arguments les plus réactionnaires et misogynes qui soient, ainsi même que des propos antisémites. Elle a cependant réussi à trouver une majorité pour libéraliser le droit à l'...

et mobilisées : l'association La Maternité Heureuse ; le Mouvement pour la liberté de l'avortement et de la contraception – MLAC – ; le manifeste des 343 ; Gisèle Halimi, avocate de la défense lors du procès de Bobigny ; les 252 médecins qui avaient signé un manifeste indiquant qu'ils avaient pratiqué un avortement. Cette loi n'aurait pas été ...

qui ont permis cette avancée considérable. La loi n'aurait pas non plus été adoptée et promulguée en 1975 si les bancs de la gauche, qui n'était pas au pouvoir, n'avaient pas voté cette loi.

C'est parce que la gauche a apporté ses voix qu'une majorité s'est dégagée dans l'hémicycle permettant l'adoption de la loi.

Effectivement, Giscard ne disposait pas d'une majorité, c'est pourquoi, sans les voix de la gauche, qui ne faisait pas partie de la majorité, jamais la loi dite Veil n'aurait été adoptée. Merci de ne pas réviser l'histoire, c'est un fait. Le droit à l'avortement est un combat du XXe siècle, mais un combat qui n'est pas ter...