Les amendements de Clémentine Autain pour ce dossier
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Aucune femme n'avorte par plaisir. Je n'ai jamais rencontré de femmes enceintes contentes d'avorter, me disant que si elles pouvaient recommencer le mois prochain, elles le feraient. Ce n'est évidemment jamais un plaisir. Il ne faut pas infantiliser les femmes, ainsi que vous le faites depuis tout à l'heure.
Vous les infantilisez en leur expliquant qu'il est nécessaire de leur imposer quarante-huit heures de réflexion, comme si elles n'étaient pas assez grandes pour décider de ce qu'elles veulent faire de leur propre corps.
Vous voulez sans cesse rabougrir le droit et infantiliser les femmes ; nous voulons étendre les droits conquis pour elles et rendre effectif le droit inscrit dans la loi. Tel est l'enjeu féministe du XXI
…relatif à la suppression de la clause de conscience spécifique. Cette suppression opérée en catimini est inouïe et absolument ignoble.
le plus important c'est de se rendre compte que la proposition de loi sera probablement adoptée, mais que, n'étant pas présentée par le Gouvernement…
Les heures passent et les oppositions se clarifient : il y a, d'un côté, la volonté d'offrir une plus grande liberté de choix aux femmes qui souhaitent avorter et, de l'autre, la volonté de multiplier les étapes et les difficultés pour contraindre celles-ci à ne plus avoir le choix. Voilà ce qui se passe dans cet hémicycle. Par ailleurs, vous ...
Non. Vous écrivez que même lors de l'achat d'une voiture, on dispose d'un délai de rétractation.
Ne comparons pas l'avortement à l'achat d'une voiture. J'ajoute que les femmes ont le temps de réfléchir. Lorsqu'elles effectuent une démarche d'IVG, elles ont souvent réfléchi en amont pendant bien plus de quarante-huit heures. Vous partez du principe que ces femmes commencent à s'interroger sur leur avortement lorsqu'elles arrivent à l'entre...
Elles peuvent être ébranlées par la discussion et vouloir prendre encore le temps de la réflexion. Rien ne les y empêche. Ne bloquons pas celles qui sont décidées à le faire – je vous assure que dans ce cas, attendre n'est pas une partie de plaisir. Quand une femme a réellement envie d'avorter, ce n'est pas lui rendre service que de lui impose...
Cet article était attendu depuis de nombreuses années par les mouvements féministes qui se battent pour le droit à l'avortement. C'est un progrès. Un consensus s'est fait au moment du vote de la loi Veil ; mais c'était dans un contexte de grande tension, et il est aujourd'hui daté. On défrichait la législation pour avancer vers un droit ; on y ...
Les droits des femmes, c'est un combat ; la sagesse, en la matière, c'est de se battre pour eux. Serait-il possible que le Gouvernement s'engage ? Cette proposition de loi risque d'être bloquée au Sénat, et pourrait ne jamais aboutir même si elle est votée par l'Assemblée nationale cette semaine. Nous avons donc besoin de la volonté politique d...
Nous sommes défavorables à l'amendement no 94, qui conduirait à limiter dans le temps, par le biais d'une expérimentation, la pratique de l'IVG par voie chirurgicale par les sages-femmes et les maïeuticiens. Évitons d'ailleurs, dans cet hémicycle, d'utiliser la formule « sages-hommes » : même des hommes se revendiquent sages-femmes puisque la s...
Sinon, nous pouvons aussi parler de « maïeuticiens et maïeuticiennes ». Les sages-femmes ont une connaissance spécifique du corps des femmes. Ce sont donc, je crois, des personnels particulièrement habilités pour pratiquer les IVG par voie chirurgicale, des actes généralement simples à mener. Et, quand il y a complication – je réponds aux coll...
C'est ainsi que ça se passe : des accouchements sont réalisés par des sages-femmes, dans des hôpitaux, dans des cliniques, et l'on n'appelle un médecin qu'en cas de souci.
Je pense effectivement à des accouchements dans des hôpitaux ou dans des cliniques. Nous devrions être les premiers, dans cet hémicycle, à reconnaître et valoriser le métier de sage-femme, y compris financièrement, car les salaires sont des salaires de misère, et je pèse mes mots. Nous avons là l'occasion de mieux reconnaître leurs compétences...
Je salue l'initiative d'Albane Gaillot et de toutes celles qui ont soutenu la proposition de loi. Son examen est une bonne nouvelle. Je constate que le travail de conviction a été fructueux puisque le groupe majoritaire semble adopter le principe d'un allongement du délai – …
… si j'ai bien entendu les propos d'une de ses représentantes. Je souhaite qu'il en soit ainsi, car nous devons sortir de ce débat par le haut. C'est une petite modification, mais une grande avancée pour de nombreuses femmes obligées de quitter la France et de payer cher pour faire vivre le droit à l'avortement. Chaque année, entre 3 000 et 5 0...
Or, nous disposons d'un tel recul, puisque d'autres pays autorisent les femmes à avorter dans un délai bien supérieur à douze semaines, comme le Royaume-Uni, les Pays-Bas, la Suède et d'autres encore en Europe et ailleurs. Ensuite, le débat public a eu le temps de se déployer. Voilà très longtemps que les féministes revendiquent l'extension du...
Nous devons discuter pour savoir à combien de semaines le porter, mais, pour adopter celui de quatorze semaines, il suffit d'observer la réalité et de constater que beaucoup de femmes recourent à l'IVG. Or il existe une inégalité entre les territoires : certaines habitent dans des déserts médicaux, où il est difficile de se rendre dans un plann...
Madame Ménard, personne ici ne force les femmes à avorter ! Ce que nous défendons, c'est le droit des femmes à disposer de leur corps et la possibilité d'avorter.