Les amendements de Damien Abad pour ce dossier
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Or vous avez repoussé en bloc cette proposition constructive et consensuelle. Avec Éric Woerth, Stéphane Viry, Thibault Bazin, Marie-Christine Dalloz et l'ensemble des députés du groupe Les Républicains, nous avons toujours privilégié le débat de fond, là où d'autres ont fait le choix des insultes, de l'invective ou encore des attaques personn...
D'un côté, la France insoumise a pris l'hémicycle pour un théâtre de rue où chacun se donne en spectacle ; …
… de l'autre, la majorité a joué la carte de la provocation en proférant des insultes et des propos parfois d'une grande vulgarité.
C'est bien la carte de la provocation que vous jouez lorsqu'un rapporteur perd complètement ses nerfs et nous reproche avec mépris de n'être rien !
C'est la carte de la provocation que vous jouez lorsque le questeur En marche de l'Assemblée nationale propage, par pure démagogie, de grossières fausses informations sur le coût supposé d'une journée de séance dans l'hémicycle !
Et vous avez surjoué la carte de l'obstruction, comme si M. Mélenchon était l'épouvantail confortable et rêvé permettant à des macronistes en quête d'une réforme définitivement évaporée de ressouder leurs rangs ! C'est toute l'hypocrisie des membres de votre majorité qui n'ont cessé de feindre l'indignation pour dénoncer en public une situation...
Permettez-moi de paraphraser le général de Gaulle : l'essentiel est de ne jamais faire le malin, de ne pas jouer au plus fin, de ne pas calculer, car les habiles finissent toujours par avoir tort. Voilà précisément la situation que nous vivons, et votre décision de recourir à l'article 49, alinéa 3, n'est que l'issue désolante d'un débat indign...
J'ai certes bien compris, monsieur le Premier ministre, que le Président de la République préfère les amateurs aux professionnels, mais le paradoxe, c'est que vous êtes devenus les professionnels de l'amateurisme !
Cynisme, amateurisme et irresponsabilité : votre gouvernement porte la responsabilité d'une réforme présentée sans l'ombre du commencement d'un début de financement. Comment peut-on sérieusement examiner une réforme des retraites qui mobilise chaque année plus de 320 milliards d'euros ? Monsieur le Premier ministre, 320 milliards d'euros représ...
Dans quel autre monde que le vôtre peut-on engager des dépenses avant même d'avoir dégagé des recettes ? Dans quelle famille, dans quelle entreprise, dans quelle collectivité peut-on dépenser l'argent que l'on n'a pas encore ? Pis, en présentant un texte à trous amputé de son volet relatif au financement et en laissant de multiples sujets esse...
La juridiction administrative la plus élevée du pays est sortie de sa réserve habituelle pour dénoncer une étude d'impact « insuffisante », des projections financières « lacunaires » et un recours excessif aux ordonnances ! C'est la première fois que le Conseil d'État adresse un avis aussi dur au Gouvernement.
Avec Éric Woerth et Christian Jacob, nous vous avons posé quarante-neuf questions qui sont restées lettre morte. Parmi elles, il y a deux questions essentielles que se posent tous les Français : à partir de quel âge vais-je pouvoir prendre ma retraite et quel sera le montant de celle-ci ? Vous êtes incapable de répondre à ces deux questions pou...
… parce que votre réforme est trop technocratique et trop éloignée des préoccupations quotidiennes des Français !
Cynisme, amateurisme et irresponsabilité, telles sont les trois raisons qui expliquent l'enlisement de votre réforme. Vous vous êtes embourbé et cette non-réforme des retraites restera comme un échec cuisant pour votre majorité et pour votre gouvernement.
C'est l'échec d'un projet de loi, mal préparé, qui cristallise toutes les angoisses. C'est l'échec d'une concertation qui aura duré deux ans, pendant lesquels les partenaires sociaux ont été méprisés. C'est l'échec d'un haut-commissaire, censé incarner la réforme et contraint finalement de démissionner.
C'est l'échec d'une réforme étatiste, égalitariste et déresponsabilisante ! C'est l'échec de votre âge pivot, cette fausse mesure d'âge, hypocrite et injuste, qui devait être l'alpha et l'oméga de votre réforme, et que vous avez finalement abandonnée sous la pression des grévistes. C'est l'échec, ensuite, de la conférence de financement, qui,...
Tous ces échecs répétés ne pouvaient aboutir qu'à une seule conclusion, le recours à l'article 49, alinéa 3. Avec mes collègues députés du groupe Les Républicains, j'ai envie de dire : tout ça pour ça ! Ce n'est plus la réforme des retraites, c'est la retraite des réformes.
Certes, la procédure de l'article 49, alinéa 3 peut être un recours quand un gouvernement n'a pas de majorité, mais elle ne doit pas être déclenchée dans le seul but d'empêcher le débat. Sur un sujet aussi fondamental que l'avenir de notre système de retraite – et alors que vous disposez d'une large majorité sur ces bancs, …
… même si elle se réduit, j'en conviens – , c'est une triste première de l'histoire parlementaire ! Nous ne pouvons accepter qu'une réforme, que le Gouvernement présente lui-même comme la plus importante du quinquennat, ne puisse jamais être votée à l'Assemblée nationale, ni en commission spéciale, ni en séance publique. C'est du jamais-vu dep...
Cette utilisation de l'article 49, alinéa 3, aura un coût politique. Je n'ai pas de doute sur le sort qui sera réservé à notre motion de censure, mais cet usage de la Constitution vous fera très certainement perdre, dans un avenir proche, votre majorité absolue à l'Assemblée nationale. Ce sera votre Waterloo politique !