Les amendements de Damien Abad pour ce dossier

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La preuve en est l'anxiété et le doute qui ont désormais gagné vos rangs, certains n'hésitant pas à parler de déconvenue ou d'échec.

La liste des députés quittant le groupe La République en marche s'allonge de jour en jour.

Vous paierez au prix fort ces longs mois d'errance et d'erreurs, qui auront abouti à cette réforme profondément injuste, particulièrement coûteuse et si complexe qu'elle n'a créé que de l'anxiété, de l'angoisse et de l'incompréhension chez nos compatriotes.

Cette réforme des retraites est un incroyable gâchis. Ne nous y trompons pas, les grands perdants, ce sont les Français ! Avec votre réforme, tout le monde y perd : les avocats, les indépendants, les professions libérales, les mères de famille, les ouvriers aux carrières ascendantes, les agriculteurs et même les professeurs.

Et c'est parce que nous ne voulons pas que les Français soient les grands perdants que nous avons présenté un contre-projet qui leur propose une réforme des retraites plus juste, plus claire, plus responsable.

Monsieur le Premier ministre, nous présentons une motion de propositions, et non d'obstruction, parce que nous sommes des réformateurs ! Monsieur le Premier ministre, la droite de gouvernement n'a pas à rougir de son bilan en matière de retraites.

Par trois fois, nous avons eu le courage de réformer les retraites, en allant jusqu'au bout du débat, …

… malgré des oppositions tout aussi véhémentes, et en acceptant de nous soumettre au vote du Parlement souverain, sans ordonnances, ni recours à l'article 49, alinéa 3 !

Nous avons pris nos responsabilités, en 2003, en alignant la durée de cotisation du secteur public sur celle du secteur privé. Nous avons pris nos responsabilités, en 2010, en reculant de deux ans l'âge légal de départ à la retraite.

Nous avons pris nos responsabilités, en étant les premiers à reconnaître la pénibilité de certaines carrières. Nous prenons à nouveau nos responsabilités, en vous proposant, de manière transparente, un projet de réforme des retraites. Sur le fond, la première différence fondamentale entre notre projet et le vôtre tient au fait que nous faison...

Parce que notre réforme est financée, nous pouvons garantir le niveau des pensions des retraités, actuels comme futurs. La deuxième grande différence entre votre projet et le nôtre est que nous préservons les caisses de retraite autonomes et respectons les spécificités des métiers, en refusant un système de retraite égalitariste et déresponsab...

Dans votre réforme du système universel de retraite, il y a deux vices de conception : l'absence de financement – je n'y reviens pas – et une confusion entre universalité et uniformité.

Prenons un exemple concret, celui des avocats. Monsieur le Premier ministre, pourquoi vouloir supprimer ce qui fonctionne sans coûter un euro d'argent public aux Français ?

Il a fait la preuve de sa robustesse. Pourquoi vouloir le fondre dans un régime universel, si ce n'est pour faire main basse sur les 2 milliards d'euros de réserves qu'ils ont constitués, …

… et les utiliser pour financer leur transition vers un régime universel dont ils ne veulent pas ? Pourquoi un tel acharnement à mettre au pas les avocats, dont le régime extrêmement redistributif favorise les petits cabinets et dont la caisse verse près de 100 millions d'euros chaque année au régime général ?

La troisième différence entre notre projet et le vôtre est que nous assumons de reculer l'âge légal de départ à la retraite !

Nous ne faisons pas de fourberie, nous ne dupons pas les Français ! Les Français ont bien compris que, comme nous vivons plus longtemps, nous devons travailler plus longtemps.

Nous vous proposons de porter progressivement l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans en huit ans et à 65 ans en douze ans. Dire la vérité aux Français, c'est leur dire que nous ne pouvons pas conserver éternellement cette exception intenable en Europe, héritée du socialisme !

C'est un choix difficile, mais indispensable pour assurer l'équilibre de notre régime par répartition, sans baisser les pensions des retraités ni augmenter les cotisations des actifs. Vous faites, hélas, tout le contraire, car, malgré votre bonne volonté, vous avez été rattrapés par votre propre majorité : vous augmentez brutalement les cotisa...

Votre système sera profondément injuste pour un salarié qui a gravi, un à un, les échelons de son entreprise.