cosignée par Marie-Noëlle Battistel, Valérie Rabault & Boris Vallaud
Mesdames, Messieurs, Cette proposition de loi est un plaidoyer pour un écart décent de rémunération au sein de l’entreprise et de la société au nom d’une simple question éthique.
Peut‑on vraiment se prévaloir, quel que soit son talent, de créer en un mois plus de richesses que quiconque en un an ? L’affirmer de façon péremptoire serait être oublieux de notre « endettement mutuel » ([1]) : nous sommes collectivement héritiers de l’œuvre de ceux qui nous ont précédés et redevables de la communauté de travail à laquelle nous appartenons.
Toute réussite personnelle est le fruit de ces deux réalités que personne ne peut nier.
La crise du covid‑19 agit à ce titre, comme le révélateur d’une fragilité et d’une interdépendance planétaire mais aussi sociale.
Nous vient à l’esprit cette interrogation d’Aragon : « Est‑ce ainsi que les hommes vivent ? » ([2]). En rendant visible le caractère vital de métiers mal rémunérés, l’é...
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