cosignée par Joël Aviragnet, Delphine Bagarry, Françoise Ballet-Blu, Marie-Noëlle Battistel, Ugo Bernalicis, Gisèle Biémouret, Émilie Bonnivard, Jean-Louis Bricout, Moetai Brotherson, Danièle Cazarian, Annie Chapelier, Alain David, Jeanine Dubié, Frédérique Dumas, Laurence Dumont, Lamia El Aaraje, Olivier Faure, Albane Gaillot, Guillaume Garot, David Habib, Christian Hutin, Chantal Jourdan, Régis Juanico, Marietta Karamanli, Jérôme Lambert, Michel Larive, Gérard Leseul, Serge Letchimy, Josette Manin, Pierre Morel-À-L'Huissier, Philippe Naillet, Danièle Obono, Bertrand Pancher, Stéphane Peu, Christine Pires Beaune, Dominique Potier, Valérie Rabault, Richard Ramos, Hervé Saulignac, Benoit Simian, Jennifer De Temmerman, Sylvie Tolmont, Cécile Untermaier, Hélène Vainqueur-Christophe, Boris Vallaud, Michèle Victory, Cédric Villani & Martine Wonner
Mesdames, Messieurs, En 2018, 328 000 enfants ont bénéficié en France d’une mesure d’aide sociale à l’enfance ([1]). Cette politique, dont les départements sont les chefs de file, représente au total une dépense publique de près de 9 milliards d’euros chaque année.
En l’absence de soutien familial, de ressources financières et, bien souvent, de diplôme ou d’accès à un logement, de nombreux jeunes majeurs sortis de la protection de l’enfance à l’âge de dix‑huit ans se trouvent exposés aux risques d’isolement et de pauvreté. En 2016, les données de l’INSEE ([2]) indiquaient que près d’un quart des personnes privées de logement sont d’anciens enfants placés, alors qu’ils ne représentent que 2 à 3 % de la population générale.
Chez les plus jeunes (18‑24 ans), on recense jusqu’à 36 % d’anciens enfants placés parmi les sans‑abris.
La crise sanitaire du covid‑19, qui dure depuis mars 2020, pèse lourdement sur l’écono...
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette proposition de loi.