Les amendements de Dominique Potier pour ce dossier
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Monsieur le ministre de l'agriculture et de l'alimentation, vous avez évoqué hier la mémoire de Jean Jaurès en citant cette phrase fameuse : « Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel. » Comprendre le réel, c'est admettre une vérité qui peut tous nous déranger. Il vient d'être dit de multiples façons à la tribune qu'il nous ...
Il y a eu quelque incurie partagée, du fait de l'État, en partie peut-être aussi du monde paysan et de la filière, ainsi que de nos organisations collectives de marché, qui ont failli. Si nous ne faisons pas cet examen de vérité, nous ne sommes pas prêts à engager la transition qui vient. La première responsabilité, monsieur le ministre, consi...
Je souhaite, à l'occasion de cet amendement, évoquer la gouvernance globale des produits phytosanitaires. Il existe deux lacunes énormes et j'aimerais connaître la position du ministre sur ces points. Il y a tout d'abord le décalage entre le vote européen, qui porte sur les produits, et la décision française, qui porte sur les molécules. Cela p...
En écoutant M. le ministre et M. le rapporteur, je repensais à cette phrase d'une personnalité qui, certes, ne se rattache pas à la même tradition politique que vous – n'y voyez pas un rapprochement éhonté : « Il n'y a pas d'alternative », avait lancé Margaret Thatcher, qui aurait pu ajouter : « Fermez le ban ! » Monsieur le ministre, vous ave...
Mais je ne souhaite pas ouvrir de controverse. Ayant pris conscience de la réalité telle qu'elle est, nous qui sommes tout aussi terriens et enracinés que vous – pas moins hors-sol, en tout cas – , nous avons pensé qu'un plan B conciliant des innovations de marché, des innovations sociales et économiques et des innovations agroécologiques perm...
… plutôt que par une régression qui ne fera que creuser le fossé entre notre société et le monde agricole.
Si le groupe Socialistes et apparentés va voter en faveur de cette motion de rejet préalable, c'est enfin parce que ce texte signe l'échec complet du plan Écophyto depuis près de trois ans.
Alors qu'on nous propose un nouveau plan de gestion, je répète que si nous avions agi de façon préventive et responsable, nous n'en serions pas là.
Une seule santé : ce concept, venu de l'épidémiologie, est aujourd'hui en train de se répandre partout dans le monde, et c'est une des très bonnes nouvelles en cette période.
Il permet une lecture politique de nos sociétés, du monde, de la planète et de nos territoires. Je crois que si j'avais été candidat à une élection locale, j'en aurais fait mon slogan : une seule santé pour la terre et pour les hommes. C'est cela qui peut nous réunir ; c'est ce qui peut demain rassembler notre pays au plus profond, avec des rac...
… se passer des néonicotinoïdes dans la culture de la betterave – voilà une autre bonne nouvelle, monsieur le ministre. Ce n'est pas simple, cela prendra du temps, mais on peut y arriver. J'ai aussi une conviction, qui me vient de mes racines que je ne veux pas exhiber en permanence, car j'ai une forme de pudeur. J'ai vu comment le monde paysa...
L'industrie agroalimentaire. On peut estimer, à la louche, qu'elle a économisé près de 600 millions d'euros – nous avons présenté notre plan B sans disposer de toutes les données, nos chiffres peuvent donc être discutés à 10 ou 20 % près, mais ils ont le mérite de constituer une contribution au débat. En tout cas, il ne paraît pas indécent, da...
Pendant cinq ans, j'ai entendu Stéphane Le Foll, lorsqu'il était ministre de l'agriculture, parler d'agroécologie. Il a créé des outils que nous avions adoptés dans cet hémicycle ; vous avez en partie détricoté tout cela. Vous avez en tout cas « planté » – c'est le mot du jour – le plan Écophyto, et, de crise en crise, de controverse en controv...
La participation du ministère de la santé est tout sauf facultative. Je suis heureux de ce débat, et la réponse du rapporteur m'interpelle. C'est stupéfiant : un comité est affecté à la betterave – 400 000 hectares, une seule molécule concernée – et sa composition est, à un nom près, celle du comité d'orientation stratégique et de suivi du plan...
Dans la suite des débats, j'aimerais que nous écartions la notion de perfusion, qui est assez humiliante pour le monde paysan. Celui-ci ne demande pas une perfusion, mais de la solidarité et de l'investissement. Ce terme est humiliant pour tous ceux qui reçoivent des aides de la politique agricole commune, qui est un instrument de régulation ex...
Je relisais à l'instant les conclusions du rapport Écophyto II rendu en 2014. Le Parlement sert-il à quelque chose ? Le comité Écophyto national, qui se réunit pour prendre des décisions, sert-il à quelque chose ? Se réunir dans l'hémicycle pour prendre des décisions sert-il à quelque chose ? On peut se poser la question car, pendant un an, la...
Une culture prise isolément ne rend pas compte de la réalité d'un territoire, d'une filière, ni de l'ensemble de l'écosystème, lesquels, seuls, peuvent être résilients et apporter des réponses agroécologiques satisfaisantes pour l'économie. Je plaide pour qu'on arrête de créer ces comités de surveillance qui n'ont pas d'autre objectif que de s...
Je ne ferai que deux précisions. Sur le plan technique, je suis étonné que l'inventaire des propositions ne mentionne pas celles d'ITB et de l'INRAE. Sont notamment laissées orphelines les solutions qui visent à expérimenter la création de mosaïques paysagères. On sait qu'elles s'inscrivent dans le temps moyen et long : raison de plus pour les ...
Je crois beaucoup aux solutions de l'écologie chimique, notamment les phénolines sur la fétuque des prés ou les avoines, tous ces méteils sont très prometteurs, au-delà même de la betterave sucrière – je m'étonne qu'ils n'apparaissent pas dans votre plan de recherche. Monsieur le rapporteur, à travers le comité que vous voulez créer, vous vene...
il ne travaille pas. Vous avez décidé qu'il n'y aurait plus de parlementaires en son sein pendant cinq ans.