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La liberté de choix n'est réelle que lorsque ce choix est éclairé. En 2016, le délai de réflexion est déjà passé de sept à deux jours ; deux jours, c'est le temps qui permet d'échanger avec des proches, de prendre en considération un nouvel avis médical, d'assimiler les arguments et les possibilités énoncés par le médecin, ou encore de passer, comme le rappelait notre collègue Thibault Bazin, un entretien psychosocial. Je pourrais dresser la liste des délais de réflexion incompressibles existant dans le domaine commercial. Or nous évoquons aujourd'hui un choix bien plus grave, qui a des implications sur la vie des patientes et sur d'autres vies plus importantes encore. Pourtant, vous voudriez supprimer ce délai d...
Au fur et à mesure de l'examen de ce texte, nous constatons que vous voulez avancer à marche forcée. Vous avez allongé le délai légal d'IVG de douze à quatorze semaines, vous enlevez aux femmes tous les moyens de réflexion, vous voulez supprimer – nous en parlerons ultérieurement – la clause de conscience spécifique des médecins. Vous faites tout pour que les femmes n'aient finalement qu'un seul choix : celui d'avorter. Aujourd'hui, les femmes ont la possibilité de réfléchir. Pourquoi leur enlever ce droit ? Avez-vous peur à ce point qu'elles puissent changer d'avis…
Il protège les femmes qui désirent avorter contre l'avis de leur compagnon, puisqu'il leur donne quarante-huit heures pour le convaincre que c'est le meilleur choix pour leur couple, avec l'appui des services et des médecins qui les accompagnent. À l'inverse, quand une femme veut garder l'enfant alors que son compagnon ne le veut pas,…
...eut pratiquer une IVG ou se pose la question serait-il synonyme d'infantilisation ? Je trouve même cette posture assez insultante pour les femmes, car elles ont tout à fait le droit de ne pas savoir. Je l'ai dit au ministre ce matin, juste avant la levée de la séance : j'ai été absolument sidérée – et admirative – de ses certitudes. M. Véran affirme que, quand une femme entre dans le cabinet d'un médecin ou d'un gynécologue pour demander des informations sur une IVG, c'est qu'elle sait déjà qu'elle veut y avoir recours. Eh non, les choses ne sont pas si simples : de nombreuses femmes – ou de nombreux couples, d'ailleurs, j'ai eu l'occasion d'insister sur ce point – ne savent pas. Elles se posent des questions, elles se demandent si c'est la bonne solution ou s'il y en a d'autres, elles souhaitent...