Les amendements de Emmanuelle Ménard pour ce dossier

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C'est un sujet délicat car la détention provisoire est à la fois souvent nécessaire et toujours problématique. Enfermer quelqu'un qui n'a pas été officiellement condamné à l'issue d'un procès équitable, on ne peut nier que c'est une entorse grave à la présomption d'innocence, principe fondamental de notre justice. Depuis longtemps, le législat...

Ce qui explique le plus souvent le taux élevé de détentions provisoires en France, malgré tous les efforts déployés depuis de longues années pour le faire diminuer, c'est d'abord la longueur des procédures, et c'est peut-être d'abord à cela qu'il faudrait s'attaquer.

Cette longueur des procédures est due à la fois à leur complexité excessive et, il faut bien le dire, au sous-investissement chronique dont souffre notre système judiciaire. La deuxième explication, c'est évidemment la réalité de la délinquance, dont le volume s'est énormément accru depuis un demi-siècle, ce qui engorge la chaîne pénale. Sa gr...

Rappelons que le système de placement sous surveillance électronique, que tous les gouvernements successifs ont essayé de développer depuis une bonne dizaine d'années, concernait 14 000 personnes début avril 2020, ce qui signifie qu'il était déjà en voie d'engorgement à l'époque. Comme n'importe quelle mesure judiciaire contraignante, l'ARSE su...

Vous avez raison de vous indigner de la surpopulation carcérale. Mais, monsieur le ministre, quel est le chef d'État qui a promis pendant sa campagne électorale de faire construire 15 000 places de prison en cinq ans ? C'est M. Macron. Où sont ces 15 000 places de prison ?

…et, en réalité, vous en avez construit au maximum 5 000, autrement dit, la promesse de M. Macron n'est pas tenue.

Votre président de la République n'ayant pas tenu ses engagements en la matière, votre petit couplet sur la surpopulation carcérale me semble inconsidéré et d'assez mauvaise foi.