Les amendements de Éric Coquerel pour ce dossier
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Voilà un an que, moi aussi, je suis député, pour, d'abord, représenter la souveraineté du peuple, notamment en assumant les prérogatives de notre assemblée. Chère collègue, le problème est que nous avons affaire non pas à une actualité mais à une affaire d'État. Ouvrez vos oreilles sur ce qui se passe dans le pays.
Je n'étais pas là hier. Ce qui est étonnant, c'est qu'après vingt-quatre heures d'absence, on s'aperçoit que chaque jour apporte son lot de nouvelles. J'ai, ainsi, appris hier que ce personnage était accrédité auprès de l'Assemblée nationale – j'ai entendu l'excellente intervention de mon collègue Le Fur à ce sujet – , y compris dans l'hémicycl...
Bien sûr, et vous le savez comme nous ! Ce qui se dessine actuellement est une des plus graves affaires qui aient éclaté depuis très longtemps.
C'est pourquoi, je ne comprends pas que vous ne demandiez pas, comme nous, au Premier ministre de venir s'expliquer sur des faits absolument anormaux. Ces propos, croyez-moi, c'est largement au nom des Français que nous les tenons.
Et les polices politiques ? Et les nervis qui cassent du manifestant, qui viennent jusqu'à l'hémicycle, vous appelez cela comment ?
Revenons aux choses sérieuses. Je rappelle quelques faits. Depuis le 2 mai, Emmanuel Macron sait que l'un des personnages centraux de l'Élysée, la veille, a frappé des manifestants. Selon l'article 40 du code pénal, il aurait dû prévenir la justice. Au lieu de cela, l'auteur des faits a été mis à pied pendant deux semaines et ce même personnage...
Chers collègues, écoutez le rappel des faits ! N'essayez pas d'imposer votre Terreur ! Depuis le 2 mai, nous savons que le ministre de l'intérieur sait. Il a donc déjà menti par omission, puis devant le Sénat, ce pourquoi nous voulons l'entendre sous serment devant la commission d'enquête. Depuis le 2 mai, on peut s'interroger sur la présence...
… et le Premier ministre, quelles qu'aient été ses responsabilités personnelles. Ce dernier doit venir ici. Vous remarquerez une chose : depuis jeudi, les oppositions sont restées fermes. Nous avons demandé deux choses : une commission d'enquête, dont vous freinez l'action en jouant sur la liste des personnes qu'il faut interroger et sur la pu...
Autrement dit, au moment même où, à l'Assemblée nationale, nous ne parvenons même pas à faire venir le Premier ministre, vous nous dites « Circulez, il n'y a rien à voir ! Votez cette loi qui vous donnera encore moins de pouvoirs ! » Alors, chers collègues, je vais vous dire une chose : notre non est politique. Quoi que vous fassiez, nous somm...
Votre problème, c'est que vous ne voulez pas le voir, vous ne voulez pas prendre acte de ce tournant mais, à attendre, les dégâts seront encore plus considérables pour vous.
Chers collègues des groupes La République en marche et MODEM, je m'adresse à vous car mon avis est assez unanimement partagé sur les autres bancs de notre hémicycle. Vous vous êtes fait élire sur le slogan « La République exemplaire ». Je ne doute pas qu'il s'agissait, pour beaucoup d'entre vous, d'une conviction forte. Depuis quelques jours, c...
Cet exemple républicain, c'est le fait de nous montrer dignes de l'Assemblée nationale et de notre mandat de représentants du peuple. Depuis quelques heures, j'entends – pas forcément dans notre assemblée – une petite musique selon laquelle nos demandes actuelles auraient pour seul objectif de bloquer les débats…
Laissez-moi terminer, mes chers collègues. On prétend donc que notre seule préoccupation serait de bloquer la limitation du nombre de députés – cette allégation s'accompagne généralement d'un fumet d'antiparlementarisme. Je voudrais que vous soyez, vous aussi, à la hauteur. Mais nous avons un petit problème. Si l'exécutif ou la majorité avait ...
Ainsi, vous voyez bien que le scandale dépasse la simple question des événements du 1er mai et d'Alexandre Benalla.
Par ailleurs, vous nous invitez à continuer de discuter, comme si de rien n'était, d'un projet de loi constitutionnelle portant notamment sur la séparation des pouvoirs et l'accroissement des pouvoirs de l'Assemblée nationale. Vous voyez bien le paradoxe !
Avec nous, demandez que le Premier ministre vienne s'expliquer dès aujourd'hui ! De ce fait, nous pourrons reprendre tranquillement nos débats lundi.
Je voudrais simplement signaler à nos collègues du groupe La République en marche que, à leur place, pour une bonne tenue des débats et des travaux sereins, je profiterais du week-end pour retourner en circonscription. Je suis sérieux. Ce n'est pas seulement sur les réseaux sociaux – Twitter ou autre – , que l'on discute de cette affaire, mais ...
Croyez-moi, les gens ne sont pas en train de regretter que la loi constitutionnelle ne soit pas débattue : ils sont en train de se dire qu'il y a une affaire d'État et que, manifestement, Emmanuel Macron est, au minimum, concerné par cette affaire. Sortez en circonscription !
Nous proposons des solutions qui vous permettraient de gagner du temps. Par exemple, si nous n'avions pas attendu dix heures pour créer une commission d'enquête, si vous aviez demandé à M. Collomb de venir s'expliquer devant nous, peut-être serions-nous déjà en train de débattre de ce qui devrait nous concerner. Mais, chaque fois, vous avez un ...
Il porte sur le même sujet, qui fait suffisamment l'actualité pour mériter une intervention dans cet hémicycle. Premièrement, nous avons fait, la semaine dernière, une proposition de création d'une commission d'enquête sur les événements qui ont eu lieu lors de la manifestation du 1er mai. Je suis sûr que la majorité aura à coeur de l'accepter....