Les amendements de Éric Woerth pour ce dossier
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Monsieur le Premier ministre, dès le mois d'avril dernier, nous vous alarmions sur la détresse de la jeunesse en utilisant l'expression « génération sacrifiée ». Depuis, vous avez élaboré un plan de vingt-six mesures pour tenter de répondre à ce problème. Mais ces mesures sont-elles à la hauteur de la détresse qui envahit toute une génération ?...
L'Organisation de coopération et de développement économiques – OCDE – montre que la France plonge deux fois plus fort que l'Allemagne au premier semestre. Nous décrochons la palme de la récession la plus sévère des pays du G7. Aujourd'hui, nous sommes à la croisée des chemins et il faudrait éviter que le reste de cette législature ne devienne ...
Il reste dix-huit mois avant la présidentielle. Vous ne pouvez pas vous contenter d'un plan de relance. Vous qui planifiez tout, dites-nous quel est le calendrier des principales réformes économiques et sociales que vous envisagez. Sans cela, ce plan ne sera qu'un coup d'épée dans l'eau.
Monsieur le Premier ministre, les Français ont peur de votre réforme des retraites parce qu'ils n'y comprennent rien, et leur peur est indexée sur cette incompréhension. Face à la contestation, vous multipliez les concessions, si bien que nous risquons aujourd'hui de passer d'un système universel pour tous à un système catégoriel, c'est-à-dire ...
Par ailleurs, si l'on en croit vos déclarations, vous accepteriez l'idée de séparer l'organisation des retraites de leur financement. C'est évidemment inséparable, et vous le savez bien !
La réforme telle que vous la concevez aujourd'hui coûtera très cher, sans doute une dizaine de milliards d'euros. Si vous renoncez à l'âge pivot, vous renoncerez à la seule mesure de financement.
Ce serait alors une déroute pour notre système de retraite. Garantir son équilibre est la première des justices !
La vérité, c'est que l'âge pivot était déjà une demi-mesure, qui visait à baisser hypocritement le montant des pensions sans le dire. Vous auriez dû avoir le courage de reculer l'âge légal de départ à la retraite.
Cela aurait été plus clair pour les Français et plus efficace pour le système de retraite. Après deux ans de discussions, je note que vous n'êtes toujours pas prêts concernant le sujet crucial du financement. Or ne pas financer notre système, c'est en donner la clé aux marchés financiers. Si vous renoncez à l'âge pivot, que seriez-vous prêt à ...
Je n'ai pas le même temps de parole que M. le Premier ministre pour lui répondre, le débat est donc inégal. J'ai bien compris que tout le monde relèvera du même système, mais différemment.
Monsieur le Premier ministre, pouvez-vous dire clairement en quelle année les cheminots partiront en retraite à 62 ans, comme tous les Français ? Les cheminots ont le droit de le savoir.
Monsieur le Premier ministre, le sujet des retraites stresse la société française ; avec une réforme d'une grande complexité, incluant beaucoup de détails – et donc beaucoup de diables ! – , le Gouvernement stresse plus encore les Français. Alors que vous devriez être d'une clarté extrême, vous entretenez une confusion extrême et plus personne ...
Les débats parlementaires n'ont pas encore commencé qu'on assiste déjà à un double recul, sur l'âge légal et sur les régimes spéciaux. De report en report, cette réforme, censée être la mère de toutes les batailles, en deviendrait plutôt la grand-mère ! On prend un temps fou, alors qu'il est impératif de poursuivre les réformes entamées en prof...
Si votre méthode et vos idées sont confuses, c'est le symptôme d'un mal plus profond : vous ignorez ce que vous voulez faire exactement.
Pour porter une réforme des retraites, toujours sensible, il faut du courage et de la clairvoyance. Un gouvernement ne peut réussir que si ses convictions sont fortes dans leur contenu et dans leur application. Je suis sûr, monsieur le haut-commissaire que vous êtes d'accord avec moi à ce sujet.
Adieu veau, vache, cochon, couvée ! Monsieur le ministre de l'action et des comptes publics, vous abandonnez en rase campagne tous les objectifs de finances publiques que vous aviez vous-même fixés.
En trois ans, la dette publique a augmenté de 190 milliards d'euros, les dépenses publiques de 78 milliards d'euros et le déficit de l'État lui-même de 25 milliards d'euros. En trois ans, vous êtes passé d'une timide politique de l'offre, plutôt favorable aux entreprises, à l'activité économique et donc à l'augmentation du pouvoir d'achat par l...
Suppressions de quarante-sept postes dans la fonction publique d'État, baisse d'un euro de la redevance audiovisuelle... Que d'efforts !
Vous annoncez une baisse massive des impôts l'année prochaine, mais les entreprises paieront 16 milliards d'euros supplémentaires d'impôt sur les sociétés, et les ménages 3 milliards d'euros supplémentaires d'impôt sur le revenu. Les bonnes nouvelles se transforment en mauvaises nouvelles…
… car vous reprenez en partie d'une main ce vous avez donné de l'autre. Tout d'abord, la réforme du CICE – le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi – conduit à augmenter mécaniquement l'impôt sur les sociétés, sans que vous ayez cherché à le compenser.