Les amendements de François Ruffin pour ce dossier

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Nous voterons bien entendu la motion de rejet. Il y a quelque temps, nous avons reçu à l'Assemblée – certains membres du groupe La République en marche ont d'ailleurs assisté à cette petite rencontre – des salariés du groupe Pimkie, qui s'apprête à supprimer 300 emplois. Eux ont su s'opposer à une rupture conventionnelle collective grâce à une ...

À défaut, ils auraient perdu la possibilité d'obtenir des reclassements et de bénéficier de formations, ils n'auraient pas eu accès de la même manière à l'expertise d'un cabinet d'avocats, ils auraient été privés d'une procédure prévoyant plusieurs réunions, et ils auraient, au contraire, subi un licenciement à la bonne franquette !

Ils s'interrogeaient alors : « Chez nous, les syndicats ont eu la force de refuser une rupture conventionnelle collective, ce qui permettra aux salariés de quitter l'entreprise dans de bonnes conditions ; mais que se passera-t-il dans les milliers d'entreprises dépourvues de syndicats capables d'obtenir ce résultat ? »

Dans ces entreprises, les salariés partiront sans proposition de reclassement, sans offre de formation et sans informations – ils partiront en slip et en chaussettes !

Telle est la réalité de ce qui se produira cette année ! L'essentiel de votre réforme, madame la ministre, consiste à laisser employeurs et employés dans un face-à-face inégal et mortifère ! Enfin, sur la forme, le discours que vous tenez sur ce sujet s'inscrit dans une sorte de novlangue associant performance et progrès social afin de « libér...

Nous voterons le renvoi en commission. Chaque salarié a peur. Christophe, de la Halle aux chaussures, à Longueau, me disait, la semaine dernière : « Dès que vous levez la main, ou on vous tape dessus, ou vous la rabaissez ! » J'ai rencontré des salariés d'une entreprise du bâtiment, sur le parking de Lidl, à Rue. Sur les trente-sept personnels ...

La France a peur : une peur qui ronge les coeurs, qui rétrécit les esprits, qui enlaidit le pays. Alors, comme Jean-Paul II,

j'aurais envie de crier : « N'ayons plus peur ! ». Je voudrais que la peur change de camp. Mais vous, madame la ministre, à l'inverse, avec cette loi anti-travail, vous renforcez la peur, vous ôtez aux salariés leurs défenses. Pour vous, la flexibilité, c'est pour tout de suite, tandis que la sécurité est renvoyée aux calendes grecques.

Je voudrais vous faire part d'un trouble. Il m'arrive, dans les couloirs ou à la buvette de l'Assemblée, de croiser des députés du groupe La République en marche qui me disent que mon film est formidable. Ces députés qui ont vu « Merci Patron ! » ne peuvent qu'approuver cet amendement, ou sinon, qu'ont-ils compris à mon film ?

Non, je suis tranquille : le film n'est plus en salle et il n'est même plus en DVD ! La première fois que j'ai rencontré les salariés de ECCE, une entreprise sous-traitante de LVMH, qui allaient être licenciés parce qu'ils coûtaient trop cher et que la production allait être délocalisée en Pologne, je leur avais demandé s'ils savaient combien ...

Voilà la situation d'inégalité et d'injustice dans laquelle nous nous trouvons. L'amendement no 324 est à même de tempérer cette inégalité, et je suis sûr qu'au moins un certain nombre de députés du groupe La République en marche nous apporteront leur soutien.

Je suis heureux de me découvrir un point d'accord avec Emmanuel Macron ! Mais je regrette que ce qui pourrait apparaître comme des conquêtes pour les salariés ne soit pas intégré directement dans ce projet de loi : intégrons-les tout de suite ! Intégrons immédiatement cette idée de bonus-malus plutôt que de la mettre à l'étude. « Nous allons ab...

On reviendra peut-être au cours de notre débat sur les fonctions de l'inspection du travail et la façon dont il faudrait la rapprocher du terrain au lieu de l'en maintenir éloignée, dans les bureaux, mais c'est une autre question. L'esprit qui préside à cette discussion tend à amoindrir l'importance de la loi, considérant qu'il est préférable ...

Avant tout, chers collègues, je tiens à dire que je soutiens l'amendement des camarades communistes. Et puis je veux revenir sur l'article 9, puisqu'on ne nous a pas laissé nous exprimer avant son adoption. Je suis nouveau, naïf, je débarque, mais je trouve tout de même quelque peu surréaliste cette longue discussion : l'urgence est-elle, en ce...

Je vous propose à nouveau de revoir entièrement l'ordre du jour afin que soient prises en urgence des ordonnances contre la finance. J'ai confiance en votre solidarité.

Franchement, je n'ai pas bien compris le sens de cet article 4 et j'ai été heureux de voir qu'Éric Coquerel, qui s'est exprimé tout à l'heure, l'avait lui aussi trouvé abscons. Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement. Or cette partie du texte n'est absolument pas claire. La fatigue peut jouer aussi, c'est vrai, et pour chacun de nous. Je le...

Monsieur le ministre, je vous remercie d'avoir défendu les créateurs de richesses, parce que cela nous donnera un premier fil à tirer pour résoudre l'énigme que je soumettais à nos collègues hier soir. Pour ceux qui n'auraient pas suivi, je rappelle qu'un plan visant à licencier 937 personnes est en cours chez Auchan, ce qui représente, compte...

…et ses dividendes ont augmenté ce printemps de 74 %. On nous dit que le plan social sera doté de 50 millions d'euros, mais – et là se trouve le lien avec l'amendement que nous examinons – la même entreprise percevra cette année, il me semble, 88 millions d'euros au titre du crédit d'impôt compétitivité-emploi. J'en reviens donc à mon énigme, ...

Je le répète : nous voilà, en plein été, en train de discuter de la gestion du fonds paritaire comme s'il s'agissait du grand sujet du moment. Aux dires de notre collègue, c'est ce que les Français attendent. Pourtant au cours des porte-à-porte que j'ai pu faire, il est rarement arrivé qu'on me dise : « Ce que l'on attend de vous maintenant, c'...

C'est, nous dit-on, pour faire avancer le pays. Je souhaite moi aussi faire avancer le pays mais imaginez de quoi nous pourrions discuter en urgence au lieu d'être en train de parler de ça. Par exemple de la protection des lanceurs d'alerte. Un chauffeur routier a révélé qu'il avait pendant très longtemps pollué l'environnement à la demande d'A...