Les amendements de Gérard Cherpion pour ce dossier
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Je suis si heureux, madame la ministre, de cette disposition, que je me demande si deux lectures du texte n'auraient pas été nécessaires, puisque vous avez finalement accepté un amendement que nous avons plusieurs fois proposé et que vous avez toujours refusé. Comme quoi vous avez fini par vous rendre compte de l'intérêt de cet amendement.
On peut d'ailleurs se demander comment vous avez pu commencer par refuser un amendement permettant d'abonder la formation d'un salarié. C'était ridicule. Merci, madame la ministre.
Vous faites une lecture erronée du texte de nos amendements : il ne s'agit pas de prélever sur les fonds mutualisés mais simplement d'ouvrir la possibilité à l'entreprise de prendre en charge la formation. Il y a un parallélisme des formes avec l'amendement qui nous a été proposé tout à l'heure par le Gouvernement, qui portait sur les possibili...
Il y a des arguments tout à fait intéressants dans ce qui vient d'être dit, en particulier par M. Pierre Dharréville. La monétisation présente en effet un risque considérable, et d'abord parce que la valeur qui va être accordée est très différente de la valeur réelle des portefeuilles actuels en heures – le salarié va perdre l'équivalent de la...
Je rappelle tout de même que, dans la lettre adressée aux partenaires sociaux dans le cadre de la préparation de ce projet de loi, le CIF disparaissait.
Il était supprimé alors que, chaque année, 45 000 formations permettaient à des salariés, très souvent de niveau IV ou V, de pouvoir accéder à ce que l'on appelle l'« escalier social » – plutôt que l'« ascenseur social », d'ailleurs – et de pouvoir effectivement nourrir un projet professionnel. Ce sont les partenaires sociaux, auxquels il faut ...
Je ne comprends pas ! Le texte présente sans doute une cohérence : l'alinéa 86 évoque la commission paritaire interprofessionnelle agréée dans chaque région – ce qui ne pose pas de problème – mais l'alinéa 87 précise que la commission est composée de représentants des organisations syndicales de salariés et des organisations professionnelles d'...
On se trompe de débat. Prenons le cas d'un demandeur d'emploi en difficulté qui va rencontrer son conseiller à Pôle emploi. Celui-ci lui propose une formation, mais le demandeur d'emploi refuse de la payer car son objectif est d'aller plus loin et il a une autre formation en vue. Il faut encourager les gens à se former plus et mieux. Or vous le...
Vous vouliez donner une responsabilité plus importante aux personnes en formation ; c'est l'occasion de le faire en leur offrant l'opportunité d'abonder leur CPF – dans une certaine limite – par des droits acquis dans leur compte épargne temps. Ce mécanisme simple, attractif et lisible prouverait la volonté du salarié de suivre une formation et...
Conformément à l'ANI, le Gouvernement fait du CPF le réceptacle des droits à la formation sans prévoir expressément les modalités de co-construction des parcours de formation pour faire coïncider la montée en compétences du salarié et les besoins de son entreprise ou de son secteur d'activité – c'est l'un des maillons faibles de ce texte. L'ac...
Depuis un moment, nous vous proposons des mesures pour responsabiliser encore davantage le salarié, mais vous les rejetez les unes après les autres. L'écart est considérable entre la présentation du texte dans les médias et la réalité de l'hémicycle. Vous ne renforcez pas la responsabilité des salariés qui veulent s'engager. Au contraire, vous ...
J'irai dans le même sens que M. Vallaud : il faut reprendre la lettre d'orientation qui a été envoyée aux partenaires sociaux. Le CIF fonctionnait très bien. Il n'y avait peut-être que 50 000 CIF par an…
Or la lettre d'orientation a dit très clairement : C'est terminé, le CIF ! On fait une croix dessus. Qu'ont fait les partenaires sociaux ? Ils ont essayé de rappeler que le CIF avait une utilité. C'est pourquoi ils ont reconstruit un système, qui n'est pas un CIF à l'identique, mais un CIF inférieur, un CIF low cost, une fois encore. Il ne fa...
On n'arrivera jamais à ce résultat. À un moment donné, il faut quand même être cohérent. Le CIF était une bonne solution. Vous le supprimez. Vous instaurez un système qui ne le remplace pas. En cela, le Gouvernement se comporte comme un pompier pyromane.
Il faut revenir aux réalités du terrain. Lorsqu'on suit les choses de près, on se rend compte que beaucoup de bénéficiaires du CIF sont de niveau de qualification IV et V, et que cela fonctionne bien, avec 95 % de résultats positifs. Cela témoigne de la volonté des partenaires sociaux, qui gèrent les FONGECIF, de privilégier les parcours des mo...
J'ai du mal à comprendre ; tout au long des débats, vous n'avez cessé de critiquer l'ancien dispositif qui, selon vous, ne répondait pas aux besoins, et d'insister sur la liberté que, selon vous, instaure votre projet de loi. Mais on constate ici une nouvelle fois qu'il n'y a plus de liberté ! L'écart est, une fois de plus, extraordinaire entr...
Madame la ministre, la monétisation du compte personnel de formation se traduira, comme cela a été dit, par une baisse des droits inscrits, le Gouvernement ayant annoncé la conversion des heures au montant de 14,28 euros, quand les OPCA les servent actuellement à un montant moyen de 30 euros. La monétisation favorisera l'appréhension de la for...
Madame la ministre, vous avez évoqué le chiffre de 80 000 organismes de formation ; à ma connaissance, il en existe seulement un peu plus de 50 000, dont 6 000 à 7 000 sont actifs. Vous parlez aussi de réguler l'offre de formation. Mais qu'y a-t-il dans le texte qui aille dans ce sens ? Rien. Quant à la formation ouverte et à distance, la FOA...
Enfin, 5,5 millions de CPF ouverts – en deux ans, monsieur Vallaud, plutôt qu'en trois, puisque la loi n'a été appliquée qu'à partir de 2015 – il me semble aussi que c'est une belle performance. Peut-être est-ce insuffisant ; mais combien de lois ont eu des effets aussi puissants en deux ans ? L'utilisation des CPF a, en outre, été complétée p...
Cet amendement achève de montrer que la monétisation est une mauvaise chose : dès qu'elle est instaurée, il faut voter sa revalorisation. L'amendement no 2091, qui vise à créer une clause de revoyure, est beaucoup plus complexe et plus lourd, puisqu'il prévoit une saisine du conseil d'administration de France compétences. Le groupe Les Républ...