Je parle d'une structure de cinquante salariés, mais nos circonscriptions en comptent de bien plus petites qui rencontreraient le même problème.
Nous avons fait beaucoup de choses. Nous avons allégé les formalités afin d'ouvrir les marchés publics à ces entreprises ; voulons-nous leur en fermer la porte demain en leur faisant peur parce qu'elles ne sont pas prêtes et qu'elles ne disposent pas des outils nécessaires ? Nous n'aurions alors réussi qu'à casser ce que nous étions heureux de leur donner hier. Ce serait vraiment dommage.
Monsieur Lecoq, l'Europe n'est pas responsable de nos décisions, de nos actions et de notre comportement sur notre marché. Il ne s'agit pas pour nous d'appliquer une règle extérieure de libre concurrence : nous souhaitons que nos TPE et PME puissent répondre à des offres de marché. Je ne me cacherai pas derrière l'Europe pour argumenter.
Enfin, je réfute totalement l'idée que nous établirions une hiérarchie entre l'environnemental et le social. Ce que nous faisons aujourd'hui est un acte majeur : nous prenons en compte un coût global et nous cessons de ne raisonner qu'avec le prix. Nous mettons l'environnement en avant, mais pas seulement, car nous savons tous qu'il va de pair avec le social – c'était même le motif de la réunion de la Convention citoyenne pour le climat. Environnement et social vont de pair, avec cependant une contrainte toute simple : le lien avec le marché. Si ce lien n'existe pas, vous vous retrouvez dans la situation de la métropole de Nantes : vous choisissez un critère RSE qui concerne toute l'entreprise et le marché tombe. Ça ne marche pas.
Soyons fiers de faire avancer les choses comme nous le faisons ce soir. Faisons en sorte d'accompagner les acheteurs, les élus, les entreprises. Nous devons tisser encore plus fortement le maillage des entreprises d'insertion par l'emploi, parce qu'elles sont nécessaires. Poursuivons ce travail afin qu'il aboutisse, même si tout ne passe pas par la loi.