À mes yeux, cet article correspond à une prise de position équilibrée, qui répond à un engagement pris par la Convention citoyenne pour le climat (CCC) non seulement vis-à-vis des territoires et notamment de ceux qui ont investi pour leur désenclavement, mais également vis-à-vis de la filière aéronautique. Il répond dans le même temps à l'attente de nos concitoyens, désireux de voir évoluer nos habitudes de consommation.
Cela étant posé, il ne faut pas sous-estimer le potentiel de la filière aéronautique. Je suis persuadée de sa capacité à innover, à investir, à s'approprier le changement technologique, bref, à s'adapter pour demeurer une filière de pointe dans notre pays ; plus d'une fois en effet, elle a démontré qu'elle était capable de relever ce type de défis.
Je vous rejoins en revanche, monsieur Habib, et ne crois pas plus que vous à un système fondé sur la décroissance. Ce n'est pas le modèle défendu par notre majorité pas plus que celui choisi par un gouvernement qui investit 1,5 milliard d'euros sur trois ans pour soutenir la recherche et le développement au travers du plan de relance. Ce n'est pas davantage le choix des industriels, quand ils investissent près de 2 milliards par an dans l'avion décarboné, pour des avions plus performants permettant de répondre aux nouveaux défis technologiques.
L'aéronautique fait notre fierté et nous ne souhaitons pas l'abandonner ; les engagements que nous avons pris tendent à le prouver.