Monsieur le président, j'ai trois questions brèves. Tout d'abord, vous avez dit que la Croix-Rouge intervenaît dans quatre-vingt-quinze pays et qu'il y avait di contextes dans lesquels vous ne pouviez pas intervenir. Cela rejoint la remarque de Didier Quentin tout à l'heure, est-ce que dans ces pays-là, le Croissant-Rouge ou des organisations similaires sont susceptibles d'intervenir ? Ma deuxième question touche à la question des migrants. Vous avez lancé un appel aux différents gouvernements d'Afrique australe pour qu'ils suspendent toutes les arrestations et expulsions forcées de migrants afin de prévenir la propagation du Covid-19 dans les centres de rétention de la région. Est-ce que cet appel a été entendu et qu'en est-il de la situation dans les centres de rétentions là-bas en ce moment ? Ma dernière question concerne l'Europe plus particulièrement et des pays comme l'Italie, comme l'Espagne, comme la France ou comme la Grèce. En effet, lorsque cette crise sanitaire a débuté, les frontières ont été fermées mais l'on sait bien qu'il y avait des gens sur les routes, qu'il y avait des gens dans des centres. Je voulais savoir si aujourd'hui, compte tenu du fait que tout est bloqué de part et d'autre de nos frontières, est-ce que la Croix-Rouge intervient auprès des migrants qui sont en errance ? Si je vous pose cette question, c'est parce que je préside moi-même une association qui s'occupe de migrants qui sont dans des centres d'accueil. Nous avons vu la vie s'arrêter pour eux aussi. Ces migrants se retrouvent dans un isolement total car les bénévoles ne peuvent plus agir, et les médecins sont occupés par ailleurs. La promiscuité qui est la leur est complètement contraire aux mesures de confinement. À l'inquiétude de la souffrance de leur déplacement s'ajoute aujourd'hui une inquiétude qui est celle du virus.