Juste un mot. Je ne reproche pas du tout à Thomas Gomart d'être pessimiste, ce n'est pas le sujet. Il est lucide et il nous donne beaucoup de lucidité. Je le remercie. On connaît la fameuse phrase « le pessimisme est d'humeur et l'optimisme est de volonté ». Je veux simplement dire que, dans sa réponse, il ne m'a pas donné des raisons d'espérer. Ce n'est pas un espoir sous forme incantatoire. Ce qui m'intéresse est ce qui nous permet, quels sont les voies et moyens de l'Europe, pour réexister sur le plan international ? Parce que d'un mot, vous dites que les raisons d'espérer c'est la paix. Vous savez que les jeunes générations ne sont absolument pas sensibles à cela, hélas. En tout cas, beaucoup moins que les anciennes générations. Vous dites « on a l'euro ». Oui, certes, mais en même temps vous avez indiqué le risque d'une crise de l'euro avec la cassure qu'il y a eu entre l'Italie et l'Europe. Quant au fait que nous sommes générateurs de technologie, c'est bien, mais vous dites que nous sommes incapables de le transformer en succès économiques et en succès commerciaux. Je voudrais que vous reveniez sur les voies et moyens pour refonder l'Europe, véritablement, et pour qu'elle existe sur le plan international.