Je voudrais revenir sur nos relations avec la Turquie, aujourd'hui présente sur nombre de théâtres d'opérations : en Irak, en Libye, en Syrie, en Méditerranée orientale. Je veux condamner de nouveau les propos inacceptables que le président Erdogan a tenus à l'égard du Président de la République, ainsi que le fait que Recep Tayyip Erdogan a pris la tête d'une fronde contre la France en lançant un mouvement de boycott des produits français.
Monsieur le ministre, vous avez, à juste titre, manifesté l'opposition de la France à la politique du fait accompli menée par la Turquie et aux volontés expansionnistes de celle-ci. Vous avez indiqué que vous attendiez de la part de Recep Tayyip Erdogan des actes, notamment le retrait des mercenaires syriens dans le Haut-Karabakh, et que vous considériez que la question des relations avec la Turquie concernait l'Europe tout entière. Cette question est à l'ordre du jour du Conseil européen de décembre. Outre ce retrait, quels actes attendez-vous de la part d'Erdogan ? Qu'espérez-vous du prochain Conseil européen ? Demanderez-vous le réexamen du processus d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne ? Ce processus a été engagé il y a bien longtemps et – si vous me passez l'expression – il n'en finit pas de finir. Entre le moment où les négociations ont commencé et aujourd'hui, les conditions ont bien changé. La France va-t-elle prendre une position claire sur ce dossier ?
Deuxième question : quel bilan tirez-vous de la présidence allemande du Conseil de l'Union européenne, qui va bientôt prendre fin, et qu'attendez-vous de la prochaine présidence ?